Chapitre 131 (Nolan)

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Quelques semaines plus tard...

_ Papa, tu as vu mes clés ? je m'écrie tandis que je fouille ma chambre de fond en comble pour tenter de les retrouver.

_ Non, tu as regardé dans la poche du pantalon que tu portais hier ? me hurle-t-il depuis le rez-de-chaussée de la villa.

La poche de mon pantalon. Mais oui, pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? Je dévale les escaliers dans une telle précipitation que je manque de me vautrer la tête la première après avoir raté une marche. Je l'ai échappé belle, se tuer comme ça aurait été franchement bête.

Une fois dans la salle de bain, je plonge les mains dans le panier à linge sale en quête de mon pantalon. Je parviens rapidement à mettre la main dessus et je pousse un soupir de soulagement en découvrant que mes clés se trouvent effectivement dans l'une des poches. Mon père avait raison, qu'est-ce que je ferais sans lui ? Je retourne dans ma chambre pour y récupérer mon sac de cours et avant de quitter la villa, je fais un crochet par le séjour pour remercier mon père de m'avoir aidé à retrouver mes clés.

_ De rien espèce de tête en l'air ! me répond-t-il avant d'ajouter. Alors, tu es prêt pour ton dernier jour de classe ?

_ Dernier jour de classe, si tu savais comme j'aime te l'entendre dire. J'ai tellement hâte d'être en vacances !

_ Je m'en doute. Et avec les bons résultats que tu as obtenus cette année, tu les auras bien méritées ces vacances.

_ C'est vrai que je les ai méritées et je suis bien décidé à en profiter comme il se doit.

A peine ai-je terminé de prononcer cette phrase que je me surprends à voir mon père grimacer de douleur. Je m'en inquiète et je lui demande :

_ Tout va bien papa ?

_ Je vais bien, oui. J'ai juste mal à une épaule depuis quelques jours. Qu'est-ce que tu veux, je vieillis.

_ Oui enfin, tu n'as pas encore 50 ans, ça fait jeune pour avoir des rhumatismes, je lui fais remarquer bien que je ne sois pas expert en rhumatologie.

_ Peut-être, je ne sais pas. De toute façon, je suis sûr que ce n'est rien. Je vais faire attention à ne pas forcer sur mon épaule pendant quelques temps et tout rentrera dans l'ordre, me dit mon père d'un ton rassurant avant de changer totalement de sujet. Et sinon, tu es toujours partant pour le dîner de ce soir ? Je peux confirmer à Amandine ?

_ Évidemment que je suis toujours partant. J'ai hâte de rencontrer la femme qui te rend si heureux. Depuis le temps que j'entends parler d'elle.

_ Super, et ça ne te dérange pas si sa fille est aussi présente ? Amandine tenait à me la présenter et nous avons pensé que ce dîner était une belle occasion pour ça.

_ Ça ne me pose aucun souci. Après tout, plus on est de fous plus on rit. Tu vas leur préparer quoi de bon à nos invitées ?

_ Je pensais à mon gratin dauphinois. Qu'est-ce que tu en dis ?

_ Ce que j'en dis ? J'adore ce plat, c'est ta spécialité ! Un excellent choix ! Je continuerais bien à parler avec toi mais il faut que j'y aille. Je dois passer prendre Stella avant d'aller en cours.

_ D'accord, file retrouver ta dulcinée.

_ Ma dulcinée ! je relève dans un éclat de rire.

_ Quoi ? me demande-t-il, étonné de ma réaction.

_ Non rien, c'est juste que parfois tu parles comme dans un roman et je trouve ça drôle.

_ En l'occurrence, c'est dans Don Quichotte.

Juste un mec bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant