Depuis le décès tragique de sa mère, Nolan doit faire avec une colère et une agressivité qui ne le quittent jamais et qui lui ont déjà valu d'être viré de son ancien lycée. Contraint par son père de quitter Paris, la ville dont il est originaire, po...
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Un mois plus tard...
Les semaines qui viennent de s'écouler ont été intenses. Entre les cours que je suis aussi assidûment que je le peux pour confirmer mes bons résultats scolaires du premier trimestre et la préparation du tournoi de qualification, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer.
Féri ne m'a pas ménagé à l'entraînement. Il m'a imposé un travail physique terrible. Je ne compte plus les kilomètres qu'il m'a fallu avaler en courant, les milliers de pompes et de squats que j'ai dû faire, les séances de gainage interminables que je me suis infligées, tout ça pour me bâtir un corps d'athlète capable d'encaisser les coups inhérents à la pratique de la boxe en compétition. Il s'est aussi montré plus exigeant que jamais sur le ring, guettant la moindre approximation dans ma technique, la moindre hésitation dans mon jeu de jambes, la moindre faiblesse dans mes frappes. J'en ai bavé, mais je ne me suis jamais plaint car je sais qu'il faut que j'en passe par là si je veux avoir une chance de me qualifier pour les championnats de France. La fin justifie les moyens comme on dit, et moi je suis prêt à tout endurer pour être au rendez-vous de ma première compétition en tant que boxeur.
A la veille du tournoi, je ne tiens pas en place. Stella dit que c'est parce-que je commence à stresser. Elle se trompe, ce n'est pas du stress. Juste de l'excitation. Il me tarde d'en découdre avec mes adversaires sur le ring. Ils ne me font pas peur. Je me sens fort et pleinement capable de relever le défi que je me suis lancé.
Ma journée de cours terminée, je prends la direction du club de boxe pour y suivre mon dernier entraînement avant le tournoi de demain. J'y retrouve Stella. Sa blessure à la cheville est sur la voie de la guérison et depuis quelques jours elle peut se déplacer sans ses béquilles. D'ailleurs, elle m'a assuré qu'elle pourrait reprendre la boxe avant la fin de l'année. Ça peut paraître un peu court comme délai mais au regard de la motivation qui l'habite, j'ai tendance à penser que c'est possible.
Le coach m'a concocté une séance allégée destinée à me mettre dans les meilleures dispositions pour aborder la compétition. Au programme, quelques gammes au sac de frappe et du travail de déplacement avec lui sur le ring. Le tout ne prend qu'une petite demi-heure et quand nous en avons terminé, Féri me délivre quelques consignes :
_ Ce soir, tu manges un bon plat de pâtes pour prendre des forces, tu te couches tôt et, demain matin, tu prends un petit-déjeuner léger. D'accord ?
_ Oui, je réponds simplement, bien résolu à respecter à la lettre ses indications.
_ Parfait, on se retrouve à 10h ici demain.
_ A demain coach ! je lui lance d'un ton enthousiaste avant de me diriger vers la sortie de la salle de boxe.
Je retrouve Stella qui m'attend sur le parking du club. J'ai pris l'habitude de la ramener chez elle après l'entraînement (c'est uniquement pour lui éviter de forcer sur son pied convalescent et certainement pas pour passer du temps avec elle).
