Depuis le décès tragique de sa mère, Nolan doit faire avec une colère et une agressivité qui ne le quittent jamais et qui lui ont déjà valu d'être viré de son ancien lycée. Contraint par son père de quitter Paris, la ville dont il est originaire, po...
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Lorsque je fais mon apparition au club « Le Vaillant » pour ma séance quotidienne de renforcement musculaire, Nolan est en train d'en finir avec son entrainement. Il donne encore quelques coups dans le sac de frappe puis mon père le libère, le félicitant pour l'intensité mise dans le séance avant de s'en aller conseiller un autre pratiquant en délicatesse avec son jeu de jambes.
Se rendant compte de ma présence, Nolan se presse dans ma direction. J'entreprends de le saluer sobrement mais voilà qu'il se jette littéralement sur moi pour me prendre dans ses bras. Totalement prise de court, je suis d'abord incapable de réagir et je le laisse donc m'étreindre vigoureusement durant plusieurs secondes sans opposer la moindre résistance avant de finalement retrouver la raison et de le repousser.
A présent à quelques centimètres de lui, je le fixe d'un air circonspect. Je m'apprête à lui demander des explications sur le pourquoi de cette soudaine effusion d'affection mais il m'en empêche quand il s'écrie :
_ Je suis tellement heureux !
_ Je vois ça, tu as l'air d'être sur un petit nuage, je lui lance avant d'ajouter, presque inquiète de le voir aussi enjoué car ça ne lui ressemble pas, tu es sûr que ça va ? Tu n'es pas comme d'habitude.
_ Si ça va ? Mais puisque je te dis que je suis heureux ! Et tu veux savoir pourquoi je suis heureux ?
_ J'aimerais bien oui, je lui réponds, un peu pantoise.
Il plonge la main dans son sac de sport pour en ressortir un document qu'il me met aussitôt sous le nez. En y jetant un œil, je m'aperçois qu'il s'agit de son bulletin du trimestre.
_ Nolan, tu as 12 de moyenne ! je m'écrie après avoir pris connaissance de ses notes.
_ Je sais, je suis un petit génie ! me lance-t-il dans un clin d'œil.
_ Un génie, n'exagérons rien. Tu es juste moins con que tu en as l'air, j'assène en retour dans un sourire chambreur.
_ Très drôle, dit-il d'un ton bougon. Je n'en attendais pas moins venant de toi. D'ordinaire, j'aurais sans doute mal pris cette petite provocation de ta part. Mais exceptionnellement je ne vais pas t'en tenir rigueur car je suis d'une humeur excellente. Et pour cause, maintenant que j'ai obtenu des résultats scolaires conformes aux exigences du coach, plus rien ne peut m'empêcher de faire de la compétition !
_ Ça veut dire que tu vas...
_ Combattre lors du tournoi de qualification pour les championnats de France ! termine-t-il d'un air euphorique avant d'ajouter tout en se ruant de nouveau sur moi, ça vaut bien un deuxième câlin !
Cette fois, je réagis de suite et me dérobe à ses bras.
Qu'est-ce qui lui prend d'essayer de m'enlacer toutes les deux minutes ? C'est très plaisant, non pardon, c'est très gênant je veux dire...
