CHAPITRE 89

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- Ici. Lança Daryl de sa voix rocailleuse, en pointant un index vers le tronc d'arbre qu'ils avaient marqué, avant de tourner sa main vers le sol, tandis que Rick s'arrêtait à côté de lui.

Le Redneck posa un genou au sol pour récupérer la petite pioche qu'ils avaient recouverte de feuilles mortes, et il la lança au Shérif, qui la récupéra rapidement avant de se mettre à creuser pour déterrer leur sac d'armes.

- Qu'est-ce qu'on fout encore ici ? Grogna Abraham en s'approchant, alors que les autres lançaient des regards nerveux autour d'eux.

- Des armes et quelques provisions. Répondit Rick. On longe les grilles en utilisant les fusils. Et on abat ceux qui restent. Il ajouta de sa voix rauque, faisant relever des visages confus et inquiets au reste de ses amis.

- Quoi ? Demanda Bob en s'avançant.

- Ils n'ont pas le droit de rester envie. Rétorqua simplement l'ancien officier, en relevant ses prunelles bleues et décidées vers l'afro-américain.

Un silence mal à l'aise s'éleva lentement au-dessus de leurs têtes, s'étirant parmi le bourdonnement incessant des insectes qui résonnaient de toutes parts, et Daryl échangea un regard grave avec Glenn, avant que ce dernier ne se tourne vers Rick, qui récupérait son Python dans le sac.

- Rick, on s'en est sorti. C'est terminé. Temporisa calmement le Coréen.

- C'est pas terminé tant qu'ils ne sont pas tous morts.

- Bordel, c'est hors de question. Ronchonna Rosita, avant de balancer un bras furieux en direction du Terminus, dont la silhouette en feu apparaissait furtivement à travers les arbres. Tout est en train de brûler. C'est rempli de rôdeurs. Elle insista en ramenant son regard colérique vers le Shérif, qui restait silencieux en vérifiant le chargeur de son arme dans un geste machinal.

- Je vais pas perdre mon temps avec ces conneries. Enchérit Abraham, les poings sur les hanches, en regardant Rick qui relevait un visage livide vers lui. On vient juste de s'en sortir.

- Les clôtures sont tombées. Ajouta Maggie dans un soupir. Ils devront s'enfuir ou mourir.

- Ils n'auront pas l'occasion de s'enfuir. Déclara une voix douce dans le dos de Daryl.

Une main posée en appui contre le tronc d'un jeune chêne, le Redneck fronça les sourcils en sentant son coeur manquer un battement, et il releva vivement la tête vers la silhouette épuisée de Carol qui émergeait d'entre les arbres, fixant le visage féminin qui les observait timidement, comme si elle n'était pas vraiment sûre d'être au bon endroit.

Secoué par l'apparition inattendue de son amie qu'il avait exilé - à tort - Rick entrouvrit lentement les lèvres sur son étonnement muet en continuant de fixer la mère de famille, qui ouvrit les bras pour accueillir Daryl quand ce dernier se rua vers elle en ravalant un sanglot de soulagement.

L'archer resserra brutalement son étreinte contre le corps de Carol en enfouissant son visage contre la veste qu'elle portait, trop heureux de retrouver son amie, avant de s'écarter en mordillant sa lèvre inférieure pour contrôler ses émotions, tandis que Rick esquissait un sourire timide avec la veuve en se postant devant elle. Le Shérif changea de jambe d'appui en continuant de l'observer avec surprise alors que leur groupe de la prison s'avançaient derrière lui, et il pencha légèrement la tête sur le côté.

- C'est toi qui a fait tout ça ? Il demanda d'une voix douce et enrouée par l'émotion.

Carol secoua brièvement la tête en essayant de refouler ses larmes, avant d'esquisser un sourire en faisant un léger mouvement du menton par-dessus l'épaule du Shérif pour l'inciter à se retourner.

Sua SponteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant