CHAPITRE 167

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Si on avait dit un jour à Daryl qu'il trouverait ce dont il avait besoin dans un endroit appelé « Le Royaume », dirigé par un type qui se faisait appeler « Roi » Ezekiel, il aurait rit très fort et détourné la tête.

Mais, encore une fois, Jesus et sa vision longue portée s'étaient avérés juste. En tout cas, c'est ce à quoi il pensait en englobant l'immense cour de la communauté du... Royaume, donc. Depuis les jardins fructifiants—des vagues et des vagues de vert éclatant—aux factions de soldats qui étaient en plein entraînement ordonné, aux différents stands—lessive, cours d'école, entraînement au tir à l'arc... Il y avait un ordre et une qualité de vie qui se dégageait de tout ça sous le soleil puissant. Mais ce qu'il voyait surtout, c'était...

— Ils ont le nombre, lança la voix souriante de Michonne, comme si elle avait entendu ses pensées.

Daryl lui lança un regard alors que Rosita exprimait son doute habituel.

— Mais est-ce qu'ils peuvent se battre ?

— Oh, il peuvent se battre, rassura Jesus avec un sourire.

— Peut-être, ne put s'empêcher de déclarer Daryl, en triturant les plaques militaires à son cou.

Ça semblait trop beau pour être vrai. Avec tout ce qu'ils avaient pris sur la gueule récemment, et avec sa femme derrière les murs de leur ennemi, il ne voulait pas laisser la chance aux « peut-être » et aux « à peu près ». Déjà parce que Tonie ne méritait certainement pas un « à peu près », et ensuite parce qu'il savait qu'ils n'auraient pas de seconde chance contre Negan et son armée.

— Morgan ? appela Tara, à sa gauche.

Daryl releva la tête vers la jeune femme qui passait devant lui en affichant un sourire sincèrement étonné, avant de suivre la direction qu'elle prenait, découvrant rapidement le Maître Zen qui venait de sortir d'un bâtiment et qui discutait avec Richard—un des deux types qui les avaient accueillis aux frontières du Royaume, un homme d'une cinquantaine d'années assez grand, avec une barbe de trois jours et vêtu de protections qui avaient très certainement appartenu à des uniformes de policiers. Le groupe de soldats qui était en train de trotter tranquillement autour de la cour portaient eux aussi ces protections réutilisées.

Morgan s'avança pour prendre Tara et Sasha dans ses bras, échangeant des sourires avec les deux femmes avant de tourner la tête vers Rick, échangeant un regard avec lui. Daryl avait envie de se ruer sur lui pour avoir des nouvelles de Carol—Morgan avait continué à la chercher pendant qu'eux étaient encerclés par les Saviors en pleine forêt.

— Vous vous connaissez ? demanda Richard.

— Ça remonte au début, expliqua Rick.

— Bien, le roi est prêt à vous recevoir, reprit Richard à l'attention du groupe, la voix un peu moins tendu maintenant qu'il savait que Morgan connaissait le groupe.

Daryl et Rick restèrent en arrière alors que leurs amis passaient devant eux pour suivre Richard vers le bâtiment sur leur droite, avant que Daryl ne s'avance vers Morgan, au moment où Rick reprenait la parole à l'attention du Maître Zen.

—Tu as trouvé Carol ? il demanda en posant une main sur le bras de Morgan.

— Oui, je l'ai trouvé.

— Où elle est ? Elle va bien ? interrogea aussitôt Daryl.

Carol était probablement la personne qu'il considérait comme la plus proche de lui après Tonie.

— Elle est restée ici un moment, mais ensuite elle est partie, expliqua Morgan, avant de se tourner vers Rick. Tu sais, elle était pas super heureuse que je la suive. Elle voulait s'éloigner de nous, de nous tous.

Sua SponteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant