Sua Sponte

CHAPITRE 101

Avant de vous laisser dévorer ce nouveau chapitre, je tenais simplement à remercier les nouvelles lectrices qui ont rejoint l'aventure, avec une pensée particulière pour celles qui laissent leurs jolies empreintes derrière elles. Vos mots, vos compliments m'ont beaucoup aidé à reprendre le clavier ( j'ai eu un passage à vide à la fin de l'écriture de mon roman ) et à retrouver ma confiance en moi ( parce que je passe mon temps à me dire : "ça va tu te débrouille bien en écriture. non en fait, c'est de la m****, arrête tout, non attends, finalement c'est pas si mal, sauf que..." vous voyez le genre ). Alors surtout, ne vous arrêtez jamais !!

Coeur sur vous <3 <3     Rebecca.

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Sa respiration effrénée emplissant ses tympans et son coeur tapant en rythme avec la foulée de ses pas, Tonie ouvrait la marche à travers les arbres en gardant son arc relevé à mi-hauteur prêt à servir, la végétation luxuriante occultant presque entièrement le ciel dégagé alors que les râles putrides de la horde continuaient de s'approcher dangereusement au milieu des ombres. La jeune femme décocha une première flèche dans le crâne repoussant d'un geek qui grognait de contentement en tendant un bras décharné vers elle, et elle accéléra légèrement l'allure en lançant un regard par-dessus son épaule, observant un instant Michonne qui s'armait de son sabre et Rick qui ouvrait le feu sur la horde, les déflagrations profondes du Python claquant contre l'atmosphère nocturne.

En moins de cinq secondes, les claquements de mâchoires les entouraient de toutes parts, et la Ranger tira encore quelques flèches avant d'échanger son arc pour son Beretta, marchant à reculons pour garder les silhouettes titubantes dans son champ de vision. Les dents serrées pour contenir son anxiété, elle s'engagea un peu plus profondément au milieu des conifères, dont les branches emmêlées les unes contre les autres lui retirèrent les dernières lueurs de la lune qui l'aidaient à discerner les Macchabées. Lâchant une expiration furieuse entre ses lèvres, elle continuait de viser l'un après l'autre les crânes de la dizaine de rôdeurs qui avaient jeté leur dévolu sur elle, avant de sentir deux mains décharnées se replier autour de son bras, en même temps qu'un râle immonde emplissait son oreille droite. Sursautant brusquement, elle se retourna en repoussant l'assaut pestilentiel qui claquait des dents à quelques centimètres de son épaule, plaquant le canon de son arme sous la mâchoire avant de presser la détente.

Le sang froid et visqueux éclaboussa son visage en une multitude de petites gouttelettes, et elle fit un pas en arrière en repoussant le poids mort, suivant d'un regard agacé le corps décomposé qui s'effondrait sur le sol, avant de relever la tête sur sa droite en même temps que sa main qui tenait le Beretta, son index pressant la détente dans la foulée sur les babillements intempestifs d'un autre Macchabée, qui rejoignit aussitôt ses potes au sol.

— Je suis pas d'humeur, grogna Tonie en se remettant en route, en enjambant les corps sans état d'âme.

Elle reprit le chemin en sens inverse, suivant le son des déflagrations du Python de Rick qui résonnaient à plusieurs mètres au milieu des grognements tout en vérifiant rapidement son chargeur dans la foulée, avant que la voix affolée d'Aaron n'arrive à ses tympans.

— Dégage !

La militaire augmenta légèrement sa foulée en scrutant les ombres, avant de découvrir le garçon qui était acculé contre un tronc d'arbre, les mains toujours liées dans son dos et ses pieds tentant de repousser du mieux qu'il pouvait les avances d'un rôdeur en Spandex particulièrement virulent. Tonie fit un pas en avant pour aller l'aider, mais elle s'immobilisa presque aussitôt en pinçant les lèvres, hésitant un instant alors que sa méfiance revenait claquer contre les parois de son crâne.