CHAPITRE 114

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Ses foulées silencieuses soulevant quelques feuilles mortes à son passage, Tonie gardait son arc relevée à mi-hauteur prêt à servir alors qu'elle évoluait à couvert des arbres à la suite de Rick, Michonne et Morgan, les râles incessants des rôdeurs qui déambulaient sur la route en contrebas à environ dix mètres claquant contre les parois de son crâne. Un bref sifflement retentit dans l'air chaud, lui faisant relever la tête, et elle scruta les arbres, avant de voir apparaître Glenn et son équipe, qui revenaient du dépôt de hangar où ils s'étaient occupé de faire taire les rôdeurs qui étaient enfermés dans le bâtiment et qui auraient pu faire dévier la horde de sa trajectoire. Échangeant un signe de tête avec le Coréen, la jeune femme continua sur sa lancée, ralentissant légèrement l'allure alors qu'ils se regroupaient avec le dernier groupe.

— Ça fonctionne, déclara Carter, qui observait la horde passer sur la route à quelques mètres. Vous aviez raison, il ajouta en se tournant vers Rick et Tonie qui se tenaient côte à côte, avant de tendre une main au Shérif.

Ce dernier la serra en retour, échangeant un regard en coin avec la militaire avant que cette dernière ne reprenne la parole à mi-voix.

— Okay tout le monde, il faut qu'on termine ça. Il faut qu'on continue à avancer et à disperser ce bordel, du premier au dernier rang. Comme on l'a dit, des flics à un défilé. Glenn, tu t'occupes de l'arrière, elle ajouta en se tournant vers son ami. Tu as l'autre talkie.

— Ça marche, déclara le Coréen en hochant la tête, la respiration encore saccadée par sa course.

— Si on voit que ça se relâche, on tire avec nos armes pour les ramener dans la file, enchaîna Rick.

— Je m'occupe de l'avant, proposa Carter d'un air décidé, avant de s'éloigner pour aller se mettre en position.

— Okay, l'un après l'autre, reprit Rick en se tournant vers le groupe.

Ils se remirent en mouvement, progressant le plus silencieusement possible en se dispersant en ligne tout le long de la route.

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— C'est quoi ce bordel ?

La voix rauque de Tonie s'étira dans l'atmosphère tendue du vestibule de l'armurerie. Debout dans l'encadrure de la porte grande ouverte, elle observa la scène qui s'était figée sur place au moment où elle avait débarqué en compagnie de Rick, Daryl et Morgan, glissant ses prunelles argentées sur Eugene qui était recroquevillé au sol, une main devant son visage, avant de relever la tête vers Carter qui pointait le canon de son arme sur le scientifique, et dont les traits nerveux trahissaient son malaise d'être pris sur le fait.

— Qu'est-ce que tu fais ? demanda Rick d'une voix qui ne laissait présager rien de bon.

Carter resta fixer un instant les deux leaders sans rien dire, lança un regard à Eugene qui tremblait sur place, avant de ramener son intérêt sur Rick et Tonie en répondant d'une voix froide.

— Je vous reprends cet endroit.

Tonie fronça les sourcils, son agacement grimpant encore un peu plus face au visage fier et pompeux que Carter était en train de se composer. Elle commençait à en avoir sérieusement sa claque des sautes d'humeur de celui-ci. Pinçant les lèvres, elle tourna la tête vers Tobin, Francine, Olivia et Spencer sur sa droite, qui se tenaient encore dans l'armurerie et qui affichaient des regards fuyants et coupables.

— C'est de ça que vous étiez en train de parler ? siffla Rick en dévisageant chaque visage.

— C'est de ça qu'il parlait, rectifia Spencer, alors que Tobin envoyait un regard lourd de reproches à Carter.

Sua SponteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant