81: La fin d'une amitié

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Victor voulut lui toucher l'épaule, mais elle le repoussa violemment.

- Ne me touche pas !, lui dit-elle froidement. S'il te plaît, surtout, ne me touche pas.

Le garçon fut blessé par ce ton glacial, amplement mérité. Il hocha la tête et recula.

- S'il te plaît, il faut qu'on parle.

- Comment as-tu su que j'étais ici ?

- J'ai demandé à Regina et elle m'a dit que tu étais ici.

Regina ? Pourquoi parlerait-elle à Victor ?

- Flores, je-

- Je t'arrête tout de suite, lui dit-elle toujours aussi froidement. On n'a rien à se dire toi et moi.

Elle tourna les talons et commença à avancer.

- Je n'ai jamais voulu te blesser !, insista-t-il derrière elle.

- Bien sûr, rit-elle. Et je suppose que tu n'as jamais voulu faire du mal à mon ami, que tu n'as jamais voulu me mentir, et que tu n'as jamais voulu te servir de moi ! Victor à quel point penses-tu que je suis naïve ?

Elle se retourna et son regard glacial était devenu des yeux remplis de larmes qu'elle s'interdisait de verser.

- Et oui, je suis au courant !, dit-elle pleine de rage. Tu étais déjà du côté d'Orion quand on s'est rencontrés, n'est-ce pas ?

Son regard coupable lui confirma bien ses doutes, ce qui serra encore plus son cœur.

- C'est pour ça que tu t'es rapproché de moi, pas vrai ? Tu savais parfaitement qui j'étais quand tu es venu me parler la première fois...

- C'est vrai, je le reconnais, dit le garçon en passant la main dans ses cheveux. Orion m'avait conseillé de m'entraîner avec les meilleurs... J'avais vu ta victoire au Football Frontier du Japon, et quand je t'ai aperçue à l'aéroport... j'ai vu là une occasion de m'entraîner avec une personne extraordinaire...

- Mais oui merci, dit-elle en applaudissant. Je suis ravie de savoir que notre amitié repose sur un mensonge. En fait, je viens de me rendre compte que tu ne savais faire que ça, mentir !

- Flores, s'il te plaît...

- Non, laisse-moi !, se mit-elle à crier, retenant toujours ses larmes. Je te faisais confiance ! Je pensais que tu étais une belle personne, qui partageait l'amour du football que j'avais. Je pensais qu'on était amis. Mais je crois qu'en réalité tu ne sais même pas ce que ça veut dire.

- Je tiens sincèrement à toi !

- Non, c'est faux, dit-elle en secouant la tête. Tu ne tiens pas à moi. Sinon, tu m'aurais dit la vérité.

Victor s'approcha mais elle recula. Le voir si dépité finit par lui arracher ses larmes.

- Mais tu as préféré mentir, dit-elle en reniflant. Et tu as menti au football.

Puis elle pointa le terrain.

- Tu as menti à ton équipe.

Et elle se pointa elle-même, déchirée.

- Et tu m'as menti à moi.

- Flores...

- Non, lui dit-elle en reprenant son ton froid. Je te l'ai déjà dit la première fois que l'on s'est rencontrés. Moi, c'est Andrea.

Qui se ressemble... ( I.E. Fanfiction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant