134: Kidnappée : Mon Réveil ( 2e partie )

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Il fait froid.

C'était la toute première chose que je m'étais dite en me réveillant. Que je n'arrivais plus à sentir la chaleur de mes amis. J'avait encore l'esprit un peu brouillé, mais la sensation d'avoir quelque chose autour de mes poignets finit de me faire émerger.

Ouvrant les yeux, je découvris mes poignets et mes chevilles attachées par des cordes. La brume qui avait envahi mon esprit s'était dissipée et j'avais maintenant les idées parfaitement claires.

J'avais été kidnappée.

Je m'assis en luttant contre la nausée qui voulait m'envahir, et je fut soudain prise d'un instinct de survie que j'avais maintenant l'occasion d'utiliser. Je devais rester calme, courageuse, et oublier les pensées qui se bousculaient dans ma tête.

Je promenai un regard déterminé autour de moi afin d'enregistrer un maximum d'informations. La pièce était petite et sombre, mais pas assez pour me faire paniquer, ou pour m'empêcher de voir ce que je faisais. Ensuite, je me concentrai sur les cordes. Ils étaient suffisamment serrés, du moins, pour une personne qui ignorait comment défaire ce style de nœuds. Ce que je n'étais pas. Il suffisait de tirer ici, puis là... et j'étais libre. Je put donc sans difficultés me défaire des nœuds sur mes chevilles.

Libérée d'eux, je pus enfin me redresser et frotter mes poignets. Mais à peine debout, des lumières s'allumèrent, dévoilant plusieurs personnes à travers les vitres transparentes.

J'étais enfermée dans une boîte en verre, avec comme seule issue une porte en titane. Autour des quatre murs de la pièce, plusieurs scientifiques en blouses blanches tapotaient sur des ordinateurs et écrans tactiles, sans même me jeter un regard. On était tous dans une pièce assez restreinte, ce qui devait signifier que seule la dizaine de personnes éparpillées autour de moi était au courant de ma présence ici.

Malgré moi, je reculai d'un pas et heurta la vitre derrière moi. Je vis alors les scientifiques également derrière moi et sursauta légèrement. J'étais complètement perturbée. Où est-ce que j'étais tombée ? Et qui était ces gens ?

- 47 secondes, résonna alors la voix de celle que je craignais le plus.

J'aurais dû m'en douter. Il n'y avait qu'elle pour faire une chose pareille.

- Tu t'es libérée en à peine 47 secondes, continua la voix mélodieuse d'Irina. Tu viens de dépasser mes attentes, ma chérie.

La femme aux cheveux blancs et bleus s'avança devant elle, dans l'écart qui séparait la boite des scientifiques. Comme si cet écart avait été spécialement conçue pour elle justement. L'idée qu'elle ait pu planifier cet enlèvement depuis le début du tournoi m'effrayait. Et son sourire insistant aussi. Visiblement, elle était ravie d'avoir enfin pu m'avoir.

- Comment trouves-tu tes nouveaux quartiers ?, me demanda une autre voix.

Cette fois-ci, c'était un des scientifiques, qui était surgi de derrière elle avec un grand sourire. Il paraissait tellement sincère qu'il en était effrayant. Voilà donc l'effet que cela fait aux gens lorsque je les déstabilise de cette façon... Dans d'autres circonstances, j'aurais sûrement été très fière de moi. Mais en attendant, il fallait absolument que je comprenne ce qu'il se passait.

- Je manque à tous mes devoirs, s'excusa Irina. Je te présente Phil Minion, la personne avec qui tu passeras le plus clair de ton temps à présent.

L'homme en question avait la tête ovale et bronzée, une petite mèche partant vers le haut verte, une petite barbe verte et de courts sourcils verts aussi. Il avait de petites oreilles rondes et il était grand et enrobée. Il ne dégageait rien, vraiment rien de bon.

Qui se ressemble... ( I.E. Fanfiction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant