Qui se ressemble... ( I.E. Fanfiction )

167: Rhea

J'ai peur.

C'était ce que je n'arrêtais pas de me dire. Il n'y avait que du noir tout autour de moi. J'avais tellement, tellement peur. Je ne savais même ce que je fais ici.

Mais soudain, j'aperçut une lueur plus loin. Une lueur verte. Et quelqu'un repliée sur elle-même comme moi, elle aussi. Alors je me redressai, et me dirigeai vers elle. Je l'analysai de tous les côtés avant de l'approcher un peu plus doucement.

- Excuse-moi, disais-je gentiment en lui touchant l'épaule.

Soudain, elle releva la tête vers moi. Et le choc fut tout aussi brutal pour elle que pour moi. Nous étions comme des sœurs jumelles. À la différence que moi, je portais mon uniforme de la Royale Académie, que j'avais mes cheveux attachés en tresse, et que j'avais les yeux gris.

Tandis qu'elle, elle portait une robe bustier à bretelles tombantes en satin vert et rose, qu'elle avait laissé ses longs cheveux lâchés, et que, surtout, elle avait les yeux verts.

- Qui es-tu ?, demanda-t-elle posément en se redressant.

- Mon nom est Andrea Tikina. Et toi ?

- Je suis la princesse Flora, de Linphea, sourit-elle. Enchanté.

- Sais-tu où nous sommes ?

Autour de nous, rien d'autre à part du vert et du noir.

- Je suis tout aussi perdue que toi, soupira-t-elle. Je ne...

- Oui. Moi aussi, je n'ai aucun souvenir. Je sais juste qui je suis, mais tu me ressembles tellement...

Soudain, une autre lueur apparut plus loin. Cette fois-ci, blanche. Nous aperçûmes alors une jeune fille également repliée sur elle-même au même endroit. Nous échangeâmes un regard, et nous nous approchâmes doucement. Cependant, contrairement à Flora plutôt, la jeune fille nous sentit arriver, et se redressa brusquement, sur ces gardes.

- Ne t'en fais pas, on ne te veut aucun mal, la rassura gentiment Flora.

Elle fut toute aussi surprise que nous de constater qu'elle aussi, elle nous ressemblait en tout point. Elle avait les cheveux attachés en queue basse, et portait une simple robe mi- longue argentée. Ses yeux étaient similaires aux miens, à la différence qu'ils scintillaient de milles feux. Et de surprenantes oreilles de loup sortaient un peu de ses cheveux.

- Qui êtes-vous ?, demanda-t-elle déjà un peu plus calme.

- Je m'appelle Andrea, et voici Flora. Tu es perdue, toi aussi ?

- Oui, je... je ne sais pas ce que je fais ici... tout ce dont je me souviens, c'est de m'appeler Luna.

- Nous sommes trois alors, soupira Flora. Mais enfin, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Je n'en ai-

Tout à coup, une séquence d'images apparut autour de nous. Des souvenirs. Nous voyons une femme nous prendre dans la personne dans ses bras, s'occuper d'elle et l'élever auprès d'un garçon du nom de Froy, et de son grand frère Bernard. Nous voyons la personne grandir, essayer de se faire des amis, mais ignorer par ses camarades. Nous la voyons pleurer souvent, s'endurcir et utiliser un sport du nom de football comme moyen de vengeance contre le monde.

Mais nous ne parvenions pas à apercevoir à laquelle de nous trois appartenaient ses souvenirs.

- Ces souvenirs... sont tellement tristes, dit Flora.