Un connard. Voilà ce qu'il est. Quand je pense que j'ai passé un mois entier à me torturer le cerveau pour savoir quoi lui dire, pour lui dire ce que je pense, ce que je veux. J'ai passé un mois entier à me poster devant la glace, pour m'imaginer devant lui, répéter mes répliques pour ne pas bégayer. Un mois entier où j'ai fais le tri en moi, pour être confiante quand je le verrai, pour ne pas baisser la tête et le regarder droit dans les yeux...mais ses putain de beau yeux et son arme sur mon tempe ont suffit pour effacer tout mes efforts de ce dernier mois.Je suis actuellement entrain de me chauffer intérieurement, pour arrêter de marcher dans cette favélas et me retourne vers lui pour l'insulter.
Ouais je me chauffe.
Sérieusement, il parle à moi ? C'est à moi qu'il met coup de pression ? C'est sur ma tempe qu'il a braqué une arme ? Il sait pas qui je suis. Je suis pas fragile d'accord ?! Je suis juste pas habitué à tant de problème violent. Si ça aurait était un American de San Francisco, je lui aurai foutue une gifle. Mais malheureusement, le contraste entre San Francisco et la favélas, est flagrant et bien trop opiniâtre pour espérer se révolter.
Je sursaute et écarquille brusquement les yeux quand je sens sa main sur mon postérieur. Immobile, je le vois passer devant moi indifférent à ce qu'il viens de faire. Mais c'est un putain de pervers !
La chaleur me monte au joue tandis qu'il continue de marcher avec sa démarche viril et sa prestance à couper le souffle.
Bon sang, mais c'est une agression sexuelle, enfin je crois. M'enfin on ne touche les fesses de quelqu'un !
_ Ángel ! L'interpellé-je outrée
Il s'arrête et je trottine jusqu'à lui pour le rattraper, une fois à sa hauteur, je le dépasse à bout de nerf et lui fais barrage en croisant mes bras sur ma poitrine, sourcil froncés, là il dépasse les bornes.
_ tu te prend pour qui espèce de sale pervers ?! Qui t'as autorisé à ne toucher les fess..-
Il me contourne impassible et reprend sa route vers le quartier général. Ma bouche s'entrouvre choqué et je me retourne en le suivant du regard. Il est sérieux là ? Non mais pour qui il me prend ? Je suis pas cette fille qui le suçais l'autrefois. Je cours jusqu'à lui furieusement et lui fais une nouvelle fois barrage en posant ma main sur son torse pour l'arrêter.
Un rictus trônais sur son visage mais il l'efface rapidement que je me poste une deuxième fois devant lui.
_ je t'interdis de me toucher comme tu viens de le faire ! Tu n'est personne pour moi donc si tu tente une deuxième fois de poser tes mains sur mon post..-
Il me coupe en s'approchant de moi, et je perd mes mots quand son acier rencontre mon miel. Je recule troublé mais son bras passe derrière ma taille et il plaque sa main droite sur mes fesses en me tirant vers lui, m'arrachant un hoquet de surprise et de gêne.
_ maintenant, tu va faire quoi ? Me défie-t-il froidement
Paralysée par ses prunelles grises, j'entrouvre la bouche pour dire quelque chose mais rien ne sort. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Bon sang je suis comme hypnotisé. C'est seulement quand sa main fais une pression sur ma fesse gauche que je le pousse brusquement.
Il recule légèrement et me défis du regard.
_ ne me tente pas cariño. Tu ne sais pas vraiment de quoi je suis capable. M'informe-t-il sur un ton lunatique
Il me contourne alors que je suis encore chamboulée par ce qu'il viens de se passer. Putain mais pourquoi je n'est pas réagis instantanément quand il m'a touché le postérieur une deuxième fois ? Pourquoi je ne le fais toujours pas ?
Je passe une main dans mes cheveux en lâchant un « wah » frustré, puis me reprend et le rejoins.
Il vient de pénétrer dans le quartier général, je le suis en ayant une pensée qui me trotte dans la tête. « il a déjà violé quelqu'un ? » parce que quand on y pense il a dit que je ne savais pas de quoi il était capable mais alors ça veut dire que il a fais pire que toucher les fesses d'une fille sans son consentement donc j'en viens à l'hypothèse qu'il a déjà abusé de quelqu'un. C'est abominable mais venant de lui ça me choque pas plus que ça. À partir du moment où il a une tête décapitée sur son bureau et qu'il ne sourcille pas, alors coucher avec quelqu'un par force, doit être insignifiant pour lui.
Cependant, je trouve ça monstrueux. Et ça ne fais que accroître mon dégoût pour lui.
Je monte les escaliers et fixe son dos, ses épaules larges puis ses fesses...je me demande comment il réagirai si je venais à lui claquer les fesses, moi aussi.
Soyons pas suicidaire. Jusqu'au bout je me dis non je vais pas le faire, je peux pas le faire, il va me tuer au sens propre. Après...pourquoi pas ?
Je lui dirai que il a fais pareille pour moi alors je ferai pareille pour lui. Donnant-donnant. Œil pour œil, dent pour dent.
Arrivée à la dernière marche, tandis qu'il ouvre la porte de son bureau, je lève la main en souriant malicieusement mais lorsque j'allais frappé son postérieur, il se retourne et ma main se retrouve sur son entre-jambe,
J'ouvre la bouche choqué et lève les yeux vers lui paniqué et au summum du malaise. Ses sourcils sont froncés et je retire immédiatement ma main en reculant.
_ j'ai trébuché...mentis-je embarrassé en fuyant son regard lourd de sens
_ si tu veux me sucer, dis le direct pas besoin de passer par quatre chemin et mille caresse. Arque-t-il un sourcil
En détourant ma tête à son opposé, je le pousse légèrement et entre dans le bureau. Il est trop vulgaire. Comment tu peux dire ça aussi aisément ? En plus, j'ai pas fais exprès, c'était pas intentionnel.
_ tu l'as déjà fais ?
Je me tourne vers lui et le vois s'avancer vers moi pour me contourner et aller s'assoir sur sa chaise tandis que je fronce les sourcils perplexe.
_ de quoi ? Demandé-je confuse
_ sucer une bite.
Ohhh..il est complètement timbré. Je m'étouffe avec ma propre salive, j'ai chaud, la gêne me donne chaud.
_ Ángel putain ! Marmonné-je outré par sa question
Il sourit légèrement et je le regarde comme si je venais de voir une chose improbable. Il a sourit. Pour la première fois depuis notre rencontre, il sourit sincèrement. Quand il vois que je suis étonné par son sourire, il l'efface aussitôt qu'il est venu et croise ses jambes sur la table en affichant une mine froide et neutre.
Je rejoins ma chaise instinctivement alors qu'il attrape son arme et un chiffon, il crache sur le canon puis frotte ce dernier. Pourquoi il fais tout le temp ça ? C'est dégoûtant.
_ t'étais où enfaite ? Demandé-je sans réfléchir
_ les affaires.
_ quoi comme affaires ?
_ ça te regarde ? Dit-il en se tournant vers moi
_ bah oui. Puisque je ne comprend pas pourquoi je dois toujours être à tes côtés sans rien faire, puisque je fais partit d'un cartel de drogue et je ne sais même pas en quoi consiste le..-
_ t'es bavarde aujourd'hui. Fronce-t-il les sourcils
J'hausse les sourcils fièrement.
_ parce que j'ai plus peur de toi. Affirmé-je comme si c'était flagrant
Il jette son arme sur le bureau et s'allume une cigarette avant de sortir un sac de cocaïne du tiroir de son bureau et le jeter sur la table suivis de près par des pochons vides, il se tourne vers moi comme s'il m'ordonnais de refaire le même travail que la dernière fois.
_ 2g. Cette fois évite de niquer la came.
VOUS LISEZ
PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]
ActionSuite au décès précoce de son père, Sofía s'envole pour le Brésil rejoindre son oncle qu'elle n'a jamais vu avant. Et alors qu'elle pensait s'installer à Rio de Janeiro dont le paysage est festif, la réalité est tout autre lorsqu'elle apprend que so...