Stationné à l'aérodrome, dans une piste qui semble totalement abandonné et inutilisable depuis longtemps vu le seul bâtiment au loin qui est dégradé et en ruines, vu les hautes herbes qui pourrait devenir problématique pour le décollage du jet blanc qui est face à nous et vu qu'il n'y a personne d'autre dans les parages à part le jet et la voiture où nous sommes.J'allais parler mais me rétracte quand je me rappelle des ordres de Ángel, si je parle je vais le regretter. Puis vu où on est, vaut mieux pas qu'il m'abandonne ici et je sais très bien qu'il en capable si j'ouvre la bouche.
_ descend.
Mes yeux s'attarde sur le jet en me demandant si il lui appartient, puis je descend du véhicule en appréhendant ce voyage énigmatique. Je récupère mon sac puis ferme la portière tandis que Ángel récupère son sac qui était sur la banquette arrière. Le soleil est puissant aujourd'hui et me brûle littéralement la peau.
Je rejoins Ángel et le suis jusqu'au jet. Il s'arrête devant l'escalier et se met sur le côté pour me laisser avancer devant lui. Depuis quand il est gentleman ? Ça cache quelque chose mais je ne réfléchis pas plus et monte devant lui excité de voir l'intérieur de ce jet.
Soudain, je sens une main sur mon postérieur. Je me retourne offusquée et le vois me faire un clin d'œil. Putain je le savais, c'était sûr enfaite. Lui gentleman ? Et puis encore ? Un âne ne deviendra jamais un cheval de courses.
Je me pince les lèvres, le regarde un moment puis pose mes mains sur mes fesses et cours les dernières marches pour être sûr qu'il n'ai plus l'opportunité de me toucher le derrière.
C'est totalement différent d'un avion. Il n'y a pas la multitude de siège qui se suivent comme dans l'avion que j'ai pris pour venir au Brésil. Dans ce jet, il y a un petit couloir que je traverse et tombe sur quatre fauteuils en cuirs blanc, deux collés qui sont en face de deux autres sièges en cuirs blanc, qui sont séparé par une table noir recouvert d'une légère plaque vitrée, et d'assiettes dressés comme dans un restaurant luxueux.
À ma gauche se trouve deux autres sièges en cuir blanc mais face à face.
Je m'assois sur un des sièges parmi les quatre qui entoure la table, côté hublot bien évidemment et je pose mon sac dans le siège d'à côté.
J'appréhende spécialement cet journée, ce voyage. Maintenant je suis comme ça. J'appréhende toujours le lendemain dans un pays où le futur est incertain. Parce que, depuis que je suis au Brésil, je me suis toujours demandé si j'allais toucher le lendemain, si je vivrai encore jusqu'à demain. Je ne sais pas si j'ai fais le bon choix en le suivant ici, certes j'ai pas tellement eu le choix mais j'aurais pu m'opposer et j'ai peur. Peur de regretter amèrement de ne pas avoir refuser de le suivre.
Parce que c'est Ángel. C'est un homme qui n'a pas de cœur. En le suivant, je m'en remet à moi-même. Je peux compter que sur moi pour me protéger. Jamais il ne me protégera. Je suis rien pour lui, qu'un pion parmi sa table d'échiquier. Ma mort ne lui fera rien, ni chaud ni froid alors oui, oui j'appréhende ma présence à ses côtés pour ce voyage en Italie.
Ce n'est pas grand chose et en même temp c'est beaucoup. Rien n'est jamais anodin avec lui, mais on appréhende pas toujours correctement les répercussions de ses actes. Ángel est imprévisible.
D'ailleurs en parlant du loup, il viens de faire son entrée à son tour. Je ne sais pas ce qui lui as mis autant de temp. J'imagine qu'il discutais avec le pilote ou je ne sais qui en charge de se jet.
Cependant il n'est pas seul, je plisse les sourcils confuse quand je vois deux hommes armés de mitraillettes et la fille, cette fille qui le suçais l'autrefois, ils sont derrière lui.
Ángel pose son sac sur le siège en face de moi sans même un seul regard et rejoins les hommes armés qui s'était assis dans les sièges plus loin, la fille reste debout à côté de Ángel et ils discutent en portugais tous ensemble.
Je me sens mise à l'écarte, éjecté de la situation. C'est beaucoup plus blessant que je ne l'imaginais. 'Fin je veux dire : je suis là, j'existe, je respire comme eux. Donc pourquoi tout le monde m'ignore comme si j'étais pas là ?
Frustrée, je me tourne vers le hublot tandis que je sens le jet décoller. Visiblement, ils font partie du voyage également. Les minutes passent puis une heure voir même plus s'écoule et personne ne me parle, personne ne me prend en considération. C'est vexant putain. Autant que je vienne pas si c'est pour m'ignorer comme ça. Je comprend pas, manifestement la présence de ses hommes et de cette fille lui convient alors il avait qu'à pas me demander de l'accompagner si c'est comme ça. Connard va.
Discrètement, je leur jette un énième coup d'œil et je vois un soldat debout tandis que Ángel est assis, la fille à sa main posée sur son épaule, elle aussi est debout et juste derrière le siège de Ángel.
Pourquoi elle le touche ? Pourquoi il la laisse le toucher alors que moi il est limite près à me tuer si j'ose le toucher. Je croyais que personne n'avais le droit de le toucher. Puis il a dit que cette fille n'étais rien pour lui alors pourquoi il la laisse poser sa main sur son épaule ? Je croise le regard de cette fille qui sourit bizarrement, elle se mord la lèvre et me fais un clin d'œil. Qu'est-ce qu'elle a ? Elle croit que toucher Ángel la rend spéciale ?
'Fin je veux dire, comment elle peut vouloir toucher un homme comme lui.
Elle s'abaisse vers son oreille et lui dit quelque chose dans son oreille. Je plisse les sourcils en m'enfonçant dans le siège..il arrête de parler avec son homme de main et il lève la tête vers elle.
Sa main glisse sur son torse et elle se mord la lèvre, les deux finissent par se lever et aller je ne sais où, la fille me fais encore un clin d'œil avant qu'ils disparaissent ailleurs.
_ bouffonne..marmonné-je en me tournant vers les nuages à travers le hublot
Comme de par hasard dans de mystérieuse circonstance, je ressens le besoin pressant d'aller soulager ma vessie. Donc je vais me lever et aller chercher les toilettes et peut-être tomber malencontreusement sur Ángel et la fille.
Je me lève donc innocemment et m'oriente directement vers l'endroit où ils ont disparus, je marche discrètement et tombe sur un rideau gris clair, je pousse légèrement une partie du rideau et regarde ce qui s'offre à moi, évidemment ils sont là. Sinon le rideau ne serait pas autant tiré.
Ángel est debout, les mains tenant la tête de cette fille qui sans surprise, le suce. Le rouge me montant au crâne, je fais demi-tour discrètement.
Je le savais. C'était prévisible. Ils allaient quand même pas discuter de tricot ou de pizza. Comment ils peuvent faire ça dans un avion ? C'est malsain.
En retournant par où je suis venu, je tombe sur un charriot avec des bouteilles d'eau et des tas de nourritures, sandwich, barre chocolaté et paquet de chips. J'attrape plein de nourriture sous mes bras en souriant puis retourne à ma place pour manger tout ça.
Dix minutes plus tard, ils reviennent comme si de rien était et encore une fois, il m'ignore. De toute façon je m'en fou, les Pringles sont une meilleure compagnie que cet enflure.
VOUS LISEZ
PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]
ActionSuite au décès précoce de son père, Sofía s'envole pour le Brésil rejoindre son oncle qu'elle n'a jamais vu avant. Et alors qu'elle pensait s'installer à Rio de Janeiro dont le paysage est festif, la réalité est tout autre lorsqu'elle apprend que so...