PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]

Chapitre 70

Un hurlement strident s'échappe de ma gorge asséchée, mes cordes vocales se brisent au son rocailleux qui sort de mon canyon comme une pierre écorchante.

Il retire le couteau de ma cuisse en riant puis essuie le sang de sa lame sur ma joue en souriant sadiquement. Mes larmes se mélange à la sueur provoquée par la chaleur de l'angoisse qui émane de mon corps meurtri.

_ tu veux te faire torturer enfaite, bientôt une heure qu'on y est. Décide toi à cracher le morceau avant que je finisse par te déchirer la chatte. Gronde-t-il tandis que je me mord la joue intérieurement pour retenir un énième hurlement de douleur

Mes yeux embués se baisse vers ma cuisses ensanglantées et je relève hargneusement mon regard vers lui puis crache sur son visage. Certes un acte suicidaire mais rester fragile et se faire frapper ne mène à rien, quitte à me faire frapper autant que je garde ma fierté et que je place du répondant fielleux dans la situation.

Il ferme les yeux en claquant sa langue contre son palais.

_ tu voulais que je crache, non ? Le provoqué-je faiblement d'une voix usée

Sa main s'abat violemment sur ma joue et avant même que la douleur de son geste s'immisce sur mon visage, une douleur plus poignante me fait crier d'affliction. Provenant de la même cuisse déjà blessée, il viens de me planter pour la troisième fois et à force de perdre du sang, mes forces ne sont plus équitables avec mon esprit.

_ mauvaise réponse. Allez bellezza fais un effort. Dis moi avec qui il fais affaires ! S'impatiente-t-il

_ j'en sais rien, je ne connais rien à son cartel. Sangloté-je en gémissant de martyre

_ visiblement, tu es une fidèle chienne qui ne trahis pas son maître. Dommage pour toi, j'ai besoin de certaine information. Annonce-t-il en enfonçant la lame sur une plaie déjà ouverte

J'hurle au dépend de ma vie, me débat larmoyante face à cette tribulations insoutenables. Mais ligotée à cette chaise, mes mouvements sont limités alors je subis, je subis ce supplice en me sentant impuissante de défense.

_ avec.qui.il.est.associé ? Articule-t-il entre ses dents grinçantes

Même si je pense à Giovanni, je ne peux pas le balancer. Je ne peux tout simplement pas trahir Ángel. Pourquoi ? Alors que c'est à cause de lui que je suis ici, et qu'il tarde à venir me sauver mais je ne peux tout simplement pas.

_ je sais pas...affirmé-je en agonisant. Je t'en supplie..je t'en pris arrête. Soufflé-je époumonée

_ mais, tu me force à employer la manière forte bellezza. Tu crois que ça me fais plaisir, moi, d'abimer un corps aussi angélique ? Coopère et tout cessera. Dit-il comme si c'était évidant en agitant calmement le couteau, qu'il vient de retirer de ma cuisse, devant mes yeux

_ je sais rien..je connais rien sur lui. Dis-je heurté en le regardant suppliante

Soudain des coups de feu retentissent dans une déprédation bruyante, l'homme face à moi fronce les sourcils et plante sauvagement le couteau sur mon bras déjà blessée en se levant, m'arrachant un tantième hurlement de géhenne.

_ le prince vient chercher sa princesse apparemment. Crache-t-il en sortant et chargeant son arme rapidement

Il s'oriente vers la porte et sort en claquant cette dernière derrière lui. Mes larmes tombent sur mes cuisses et se mélange au sang qui s'émane de ma chair lacéré, je fixe le couteau des yeux, inapte à me sauver moi-même. Haletante de douleur, ankylosée face à cette situation qui me dépasse.

J'ai beaucoup trop de mal à réfléchir, mon esprit divague, vagabonde, s'envole loin tandis que je persiste à essayer de rester consciente, priant de tout mon âme érodé et faisandé, que ce soit bien Ángel à l'origine de cet nuisance sonore de balle perdu.