Chapitre 93

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Son odeur, je suis indépendamment amoureuse de son parfum. Son corps qui m'est familier exhale à la fois son essence et sa présence rassurante. J'emplis mes narines, comme à la recherche de mots doux diffusés en silence ! Je parviens à calmer mes angoisses accumulées en plongeant mon nez dans son cou. J'ai l'impression de boire son odeur sucrée par le nez, et la chaleur qui l'accompagne rayonne jusque dans mes poumons. C'est très apaisant. Son rappelle la brioche qui sort du four au petit matin. Le cou de Ángel dans lequel j'ai fiévreusement et journellement envie d'enfouir mon visage ravive cette sensation. Mes sens se condensent et j'hume le touchée qu'il provoque.

Cette agréable perception volatile implique mon état affectif, un parfum spécifique, ni floral ni capiteux, difficile à définir. J'aime la fragrance "sucrée" de sa peau masculine, intense et paradoxalement agressive. Les mots manquent pour décrire l'odeur de sa chair, L'olfaction possède son propre cerveau, rattaché aux émotions et à la mémoire plus qu'aux zones du langage.

Cette alchimie troublante renoue avec l'odeur de mon peur lorsque plus jeune, j'avais la manie de tortiller les poils de ses bras au soleil. L'odeur de son coups chaleureux et glacial a la même ambiguïté de notre relations.

Son odeur est une véritable clé pour ouvrir les portes de mes souvenirs, sûrement le fameux syndrome de Proust. Qu'un simple hasard les ramène à mes narines quelques année plus tard et tout ressurgit avec une incroyable acuité : mes sentiments de l'époque, les détails d'un paysage, etc. Comme ce jour de pêche avec mon père, il n'y avait aucun poisson en cette saison, alors il s'est agacé et on est allé plus loin, là où après un orage, les poissons sont devenu stupidement incontrôlable et sont resté par nombre indéchiffrable dans cette partie de l'océan. Il a pêché et semblait si fière que cette petits animaux marin morde à l'hameçon. Il disait « ça me fais de la peine de devoir les tuer et les arracher a leur habitat naturelle, mais ne me voit pas comme un monstre Sofía, je vais les honorer en faisait des grillades. T'inquiète pas ma belle, Némo va adorer danser sur les flammes, puis mon ventre est une meilleure maison pour eux, on est d'accord ? Rire il vont trouver de l'ambiance avec mes problèmes intestinaux »

J'ai arrêter de tirer sur les poils de ses bras, trouvant sa comparaison avec Némo, cruelle. Mais actuellement, je donnerai tout au monde pour revoir mon père et qu'il menace le poisson de mon enfance.

_ on bouge en Colombie ! Annonce Ángel, me sortant de mes pensées mélancoliques

Je me redresse sur son torse pour froncer les sourcils.

_ pourquoi faire ? Tes voyages rime toujours avec Argent, drogue et mort. Je ne veux pas t'accompagner.

Il se redresse contre l'accoudoir du canapé et agrippe mes fesses pour me caler correctement sur lui sans me quitter des yeux.

_ je pense pas t'avoir demandé ton avis cariño. Tu viendras et c'est tout.

_ tu vas pas me forcer quand même. Tu te rappelles en Italie ? Tu m'as laissé cinq jours dans une chambre d'hôtel. Si c'est pour que tu fasse pareille en Colombie alors je viens pas.

Il me décale légèrement pour récupérer son paquet de cigarettes dans sa poche et lorsqu'il en coince une entre ses lèvres, je me replace correctement sur lui.

_ c'était pour pas te mêler à mes histoires. Avoue-t-il sèchement

_ tu rigole ? Depuis que je suis arrivé à Jacarezinho, j'étais toujours était plongé dans tes affaires et tu veux me faire croire que durant ce voyage, tu voulais me protéger ? Je peux me défendre toute seule ! Affirmé-je confiante tandis qu'il expire sa fumée sur le côté avant de arquer un sourcil

_ tu peux te défendre toute seule ? Tu ne sais que pleurer alors arrête de t'improviser Lara Croft. Dit-il en me regardant dans les yeux

Je vous ai déjà dit qu'il avait des yeux incroyables ? Je vous le redit encore alors.

_ tu sais que je me suis battu avant hier ? Et je peux te dire que je lui ai fais sa fête ! Annoncé-je fièrement. Maintenant, je peux même te battre toi donc je te conseille de rester tranquille !

Il ricane du nez. Amusé alors que moi je suis extrêmement sérieuse. Bon, j'avoue que Avani n'a pas du tout était clémente et elle m'a même défoncé mais, j'ai quand même développé un certain art du combat.

_ j'en doute pas tesoro mais dans le milieu y'a pas de corps à corps. Quand tu sauras te servir d'une arme, tu pourras être dangereuse.

_ apprend moi.

Il fronce les sourcils en aspirant une taffe puis l'expire en me jaugeant du regard, sondant mon air déterminé. Je tuerai pas mais il a raison. Maintenant que je suis dans un cartel et en proie d'être mêlé à plusieurs situations délicate, je me dois de savoir gérer une arme.

Il se redresse un peu plus en me faisant tomber sur le canapé, puis il se lève et sort une arme de son short, il la décharge et me fais signe de me lever, j'obéis en allant à ses côtés emplis d'appréhension face à mon premier cours d'arme.

Il me donne son arme sans un mot et je la récupère septique avant de la regarder sous tout les angles, la passant d'une mains à l'autre pour ne rater aucun détail de l'objet meurtrier.

_ le canon n'a pas d'œil donc t'as pas de charme à lui faire. M'arrête-t-il dans ma contemplation

Je baisse le canon que j'observais comme si c'était quelque chose d'énigmatique. Dire que cette objet suffit pour effacer une vie. C'est déroutant.

_ comment on s'en sert ? Questionné-je en serrant le poing autour de la manche

_ tu vise, tu tire. Explique-t-il comme si c'était logique

Wow. Tout de suite des informations me submerge. Je peux être une tueuse à gage face à ses détails. Notez l'ironie. Je roule des yeux tandis qu'il reste impassible puis il attrape l'arme et se rapproche de moi pour me montrer ce qu'il fais avec l'objet.

_ t'actionne la sécurité comme ça, ensuite tu vérifie qu'il est chargé mais si tu te retrouve devant quelqu'un d'armée, comporte toi comme quelqu'un de confiant même si t'es incertaine que ton arme soit chargé ou qu'elle ai assez de balles. Toujours être confiant d'avoir la vie des gens en mains. Dit-il froidement pour que j'ancre cette infos dans ma tête

Il pointe le canon droit devant lui comme quelqu'un d'impénétrable.

_ vise une direction sûre. Et oublie pas de considérer ton arme comme chargé en permanence. Garde ton doigt sur le pontet, pour montrer que tu es prête à tirer sans regret. T'appuie sur la détente en identifiant une cible précise, je veux pas de balle perdu. Ne tire pas sur des surfaces dure, une balle rebondie et peut te blesser.

Il me tend son arme avec une mine sérieuse.

_ ne laisse jamais ton arme chargée sans surveillance. Ne regarde jamais le canon, chargée ou pas. La première fois pourrait être la dernière. Termine-t-il sèchement.

C'est pour ça qu'il était aussi glacial lorsqu'il m'a dit "le canon n'a pas d'œil donc t'as pas de charme à lui faire".

On passe donc l'après-midi à essayer de gérer une arme. Du moins il tente désespérément de m'apprendre mais vu les erreurs que je fais, il perd de plus en plus envie que j'utilise une arme.

_ tu fais quoi là ? S'énerve-t-il. Jette pas une arme chargée dont la sécurité est enlevé. Les accidents peuvent vite arriver putain.

_ j'en ai marre Ángel. C'est bon maintenant, je sais comment on fais. On va pas y passer toute la journée. Me plains-je en m'affalant sur le canapé

Il me regarde mal et récupère l'arme que j'ai jetée sur le canapé.

_ on a fais que la théorie. Maintenant on passe à la pratique. Suis-moi. Ordonne-t-il froidement en s'orientant vers la sortie de la casa

Je me lève sans grande motivation et le suis pour déambuler dans la favélas.

_ on va où ? Lancé-je en trottinant légèrement pour suivre le rythme de ses pas

_ quelque part où tu pourras tirer. Annonce-t-il froidement

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant