Chapitre 83

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Ángel


Ma véhémence et mon émoi m'emplis de cet obsession hantante de la voir et je hais ce harassant désir que mon esprit blâme.

La torpeur de mes pensées me force à me porter jusqu'à sa casa pour chasser ce besoin essentiel de jouir dans son regard miel.

Ça me calcine languissamment de la toucher abruptement et de la découvrir agressivement sans retenu mais je dois combattre mes propres démons, devenir accro à elle deviens beaucoup trop dangereux pour oser dépendre de son miel enivrant.

Lui faire du mal, ouais je veux lui faire du mal pour la punir de m'obséder autant. Même en présence d'une autre femme, c'est à Sofía que je pense. La part de son âme inviolable devient irrationnelle à voler par la volupté de mon envie érosif.

Pouvoir excéder mes droits sur l'entièreté d'elle-même, pouvoir la dérober dans l'ombre, ses secrets, ses forces, ses manières addictif, son regard innocent, son corps bandant et sentir son désarroi appartenir à mon âme sombre.

Putain, elle m'appartient pour l'éternité et mon égoïsme me force à la garder près de moi même au tréfonds de l'abîme.

Je tremble d'emporter dans la froideur de mes veines, l'écart mystérieux de pureté qu'elle renferme.

J'ouvre nonchalamment la porte de sa casa et pénètre dedans en analysant rapidement les lieux puis m'oriente vers sa chambre.

Le bois cède sans force et je la vois allongé sur son lit dos à moi, je ferme la porte grinçante et elle sursaute en se redressant.

Lorsque je plonge dans sa ruche mielleuse, je remarque la rougeur de ses yeux et leur humidité inexpliquée. Mes sourcils se fronce en même temp que les siens puis elle se lève d'un bond, tellement brusquement que j'ai failli sursauter.

_ Pourquoi tu rentre chez moi comme si c'était chez toi ?! Barre toi Ángel, immédiatement. Je veux pas te voir ! M'agresse-t-elle d'une voix brisé et colérique

Je la contourne indifférent et m'affale sur son lit en attendant qu'elle termine sa tirade pour évacuer l'émotion contenue en elle. Pedro m'a avertit qu'elle m'avais vu avec la rouquine, une catin des quartier sombre de Rio, déniché dans un club dans le seul but de la faire bosser dans mon plan contre les mexicain.

_ c'est quel partie que t'as pas compris dans barre toi ? En quel langue tu veux que je te le traduise ! S'énerve-t-elle en s'approchant nerveusement de moi. Je suis pas ton putain de pantin, combien de fois dois-je te le répéter ? Pourquoi tu joue avec moi comme si je n'avais pas de cœur ?

Ses larmes dévalent sur ses joues tandis que j'entends la haine dans sa voix.

_ dis moi pourquoi tu fais ça ? Bordel mais parle ! Arrête ce mutisme, ça m'énerve encore plus ! S'écrit-elle hystérique

_ qu'est-ce tu veux que je te dise ? Froncé-je les sourcils en me tournant vers elle pour croiser son miel caché sous un océan de tristesse décevante

_ c'est ça ton problème. Tu ne sais rien dire mais en revanche faire des actions cruel envers moi, ça tu le gère comme un chef d'abîme. Siffle-t-elle rageusement entre ses dents

Larmoyante, elle place ses mains tremblant sur son visage avant de s'assoir sur le lit n'ayant plus aucune force de rester debout.

_ tu te comporte avec moi comme si j'étais unique à tes yeux et quand je ne suis pas là, c'est comme si je n'avais jamais existais pour toi. Tu me remplace comme on remplace un sous-vêtement. Dit-elle d'une voix pleine de désespoir

Elle sous-entend ouvertement qu'elle m'a vu avec la rouquine. Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'en regardant la rousse, je brûlais d'envie de la voir elle. Mais j'ai des affaires à faire tourner, j'ai besoin de cette catin pour faire fonctionner mon plan contre la triple alliance alors les crises de jalousie à deux balles, ça commence à m'irriter lourdement.

_ je suis pas un beau parleur Sofía. Je vais pas te réconforter et me justifier avec de belle paroles pleine d'hypocrisie comme un tocard qui s'est fais surprendre par sa femme. Donc termine ton monologue et viens t'allonger. Ordonné-je froidement

Elle me fixe un moment, en étouffant un sanglot dans sa gorge puis ferme les paupières et cache sa tête dans ses mains pour se calmer.

Je fouille dans ma poche et récupère mon paquet de cigarettes avant d'en tirer une et de la coincer entre mes lèvres, mon briquet viens cramer l'extrémité de cette dernière et j'expire ma première taffe en attendant impatiemment d'avoir le corps bandant de Sofía contre moi.

_ je t'ai vu hier soir avec une femme, une rousse plus précisément. C'était qui pour toi ? Demand-elle d'une voix brisée mais contrôlée

_ rien d'important. Soufflé-je dans un nuage grisâtre

_ tu ment Ángel. Vous étiez proche, elle te caressait l'épaule et toi tu disait rien alors que moi, tu te crispe toujours quand je te touche.

Ouais, mon corps se contracte instinctivement quand elle me touche mais pas un signe de rejet, j'essaie simplement de me contrôler pour pas la baiser dans la foulée. Elle n'a pas conscience de l'emprise qu'elle a sur moi, je lutte chaque instant pour pas coucher avec elle mais elle ne voit que les côtés négatifs. Elle croit perpétuellement que je suis quelqu'un de néfaste et je lui en veux pas, je suis quelqu'un de néfaste. Mais pas avec elle, du moins j'essaie de pas lui faire du mal alors que l'érosion cogne en moi me forçant à devenir agressif avec ce corps qui me fais actuellement monter en érection.

_ tu veux que je joue au prince charmant ? Froncé-je les sourcils férocement en déduisant où est-ce qu'elle veut en venir

_ je veux juste que tu sois intéressé par moi et seulement moi sinon ne sois pas aussi possessif avec moi. Je suis pas une marionnette que tu peux utiliser égoïstement. Je ne te demande pas de changer mais parfois de « mettre les formes », je suis pas un chien, et quotidiennement, tu me traite ainsi, sans même un regret.

Son regard embuée s'accorde au mien, elle recherche désespérément une promesse d'effort de ma part. Un besoin inée en elle d'être rassuré sur ce point crucial qui la tue intérieurement. Je l'attrape sauvagement par la nuque et la tire doucement contre moi. Au lieu de se débattre en s'opposant à cette position, elle se cale correctement contre moi et pose sa tête sur mon bras et sa jambe entre les miennes. un moment de tranquillité passe. Je sais pertinemment que ça lui reste en travers de la gorge, que ne pas être apaisé par mes mots, ne la stabilise pas intérieurement alors j'attrape quelque mèches de ses cheveux châtains et tire dessus, pour moi c'est une marque d'affection.

_ ne pars pas Ángel. Souffle-t-elle dans un murmure

Cinq minutes plus tard, sa respiration régulière m'informe qu'elle s'est endormis épuisée. Manifestement, elle a passé une nuit blanche à se torturer l'esprit et se vider de son énergie.

Apparemment, en vu des circonstances, le départ au Mexique sera repoussé jusqu'à demain.

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant