Chapitre 47

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L'ennui se manifeste plus tôt que prévu. Ça fait un bon moment que je suis allongée sur ce lit à réfléchir à propose de ce séjour en Italie. Quel sera mon rôle ? Aurai-je un rôle même ? Peut-être que j'occuperai simplement le rôle d'une plante verte. C'est même certain puisque ça plus de trois heures que je suis dans cet chambre d'hôtel et personne n'est venu me voir donc vraisemblablement, ils n'ont pas besoin de moi pour ce projet d'affaires en Italie.

Alors j'en viens à me demander si ma présence était indispensable ?

Ça se trouve, ma venu dans ce pays sera peut-être l'endroit où je vais mourir. Je ne sais pas et j'espère pas. Mais étant donné que Ángel est dans les parages, la mort l'es aussi. Ils forment un champ lexical. Rien n'effraie la mort et rien n'effraie Ángel. Un accord flagrant.

Un soupire m'échappe et je me tourne dans mon lit, désespéré par tout et rien en même temp. Finalement, je fini par me lever et m'oriente vers la salle de bain, je me déshabille et vais dans la douche en allumant le pommeau de douche, je sursaute et recule de plusieurs pas lorsque l'eau froide agresse mon corps.

Fais chier, je vais devoir attendre que ça se réchauffe. Je croise les bras sur ma poitrine gêné d'être nu alors qu'il n'y a que moi-même mais étant dans un hôtel, j'ai toujours la mauvaise impression qu'il y a des caméras.

Je balade mon regard sur la salle de bain en effaçant cette pensée, puis mes yeux rencontre des mini bouteilles de shampooing et de gel douche. Je les attrapes et fini par prendre ma douche en y restant beaucoup de temp. De toute manière c'est gratuit alors autant en profiter.

Une fois terminé, je m'enroule d'une serviette et sort de la salle de bain, direction mon sac où je prend des sous-vêtements et une robe à bretelle, ample et noir.

Je me sèche frénétiquement et m'habille rapidement en m'imaginant être filmé. Je suis paranoïaque des fois, faut pas m'en vouloir. Vaut mieux être méfiante que d'être naïve et se faire avoir. Après être douché, je ramasse les serviettes et me retourne pour la reposer dans la salle de bain mais je tombe sur Ángel qui ouvre la porte.

Enfin. J'ai cru j'allais devoir passer ma journée seule dans la chambre. Il m'observe de haut en bas puis ferme la porte derrière lui et me contourne pour s'affaler sur mon lit.

Il attrape un de mes soutien-gorge qui dépassait de mon sac et je m'empresse d'accourir vers lui et de lui arracher des mains en le rangeant dans mon sac, rouge de honte.

_ sale pervers ! Dis-je sur un ton réprobateur

Je pose mon sac au pieds du lit et croise mes bras sur ma poitrine en le regardant fixement. Pourquoi il est venu ? Il a un lit, il peut aller s'allonger sur son lit. Moi qui croyais qu'il était venu me chercher pour qu'on ailler visiter la ville, mais non faut pas espérer ça de la part de Ángel. D'ailleurs une pensée me traverse l'esprit, c'est le moment ou jamais de lui soutirer des informations sur notre venu ici.

_ enfaite...-

J'ai pas le temp de finir ma phrase qu'il se redresse.

_ je vais être occupé aujourd'hui, les autres aussi donc tu reste dans la chambre et tu n'en sort pas jusqu'à que je revienne. Ordonne-t-il sèchement

Il se fou de moi ? Je me décompose net et laisse mes bras tomber le long de mon corps. Pourquoi ils sortent sans moi ? Moi aussi je veux marcher et découvrir l'Italie. Il fais ça pour me punir d'avoir refusé une chambre à partager tout les deux ?

_ Ángel ! Je veux pas rester toute seule dans ma chambre alors que je suis en Italie ! Si tu veux, tu fais ce que t'as à faire de ton côté et moi je sort découvrir les environs. Supplie-je presque. On fais comme ça ?

Les yeux de biches, je le regarde en espérant qu'il adhère à ma demande, mais il se lève du lit, complètement indifférent à mes supplications.

_ non.

_ pourquoi non? Désespéré-je en laissant mes bras retomber.

Il me contourne sans un mot et ouvre la porte pour sortir. Quand je dis que c'est un connard, c'est que c'est un connard. Je le suis nerveusement et quand il s'engage dans le couloir, je sort ma tête colérique.

_ VA TE FAIRE FOUTRE CONNARD ! M'écris-je dans le couloir

Il s'arrête et se retourne en fronçant les sourcils donc je rentre précipitamment dans ma chambre et ferme la porte. Immobile, j'attends au cas où puis après un long moment où l'ours ne se montre pas. Je soupire et m'enfonce dans ma chambre en me jetant sur le lit.

Toute la journée ici, à rien faire. Putain mais j'ai rien mangé moi. Rien, absolument rien et je dois rester le ventre vide jusqu'à qu'il revienne ? Il compte revenir quand ? Il est vraiment égoïste bordel.

Plus les jours passe et plus je lui trouve des défauts, encore et encore, ça s'empile sans relâche. Et pourtant, quelque part au fond de moi, je me demande si il n'est pas juste malheureux. Car c'est bien connu, un homme malheureux fais le malheur.

Ángel, qu'est-ce qui t'as rendu comme ça ? Comme un nourrisson innocent et pure qui ne veut qu'être aimé à pu grandir et se transformer en un homme exécrable et abominable ?

Il a forcément dû se passer quelque chose. Je doute sur cette hypothèse car rien n'est lisible dans son regard. Mise à part cette haine qui le ronge et le consume journellement. D'où vient cette haine ?

D'ailleurs, est-ce qu'il a une famille ? Tout le monde a une famille mais est-ce que ses proches sont toujours vivants ? Est-il en contact avec eux ?

Je me redresse du lit et mon ennui pensif, m'emmène vers la fenêtre que j'ouvre avant d'escalader l'appuie et de m'assoir sur l'allège pour observer l'incroyable paysage immobile.

Putain, je me rappelle encore lorsqu'il m'a tiré dessus cet enfoiré ! Je relève ma robe et laisse mes doigts parcourir ma cicatrice sur ma cuisse.

Mon corps a était marqué deux fois par lui et je me jure de ne pas laisser une troisième fois arriver.

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant