Chapitre 79

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Ángel

Rien n'est cohérent, la vie n'est pas fondé rationnellement. Ce sont juste des épisodes emmagasinés. Détectant la succession de bien ou de mal être et l'embastillant dans un vortex qui nous est propre à chacun déraisonnablement.

Subséquemment, concéder de revigorer main forte à ce fils de pute de João était seulement pour sa fille morte injustement après un viole.

Ouais, ça m'arrive d'avoir de la mansuétude. Je suis pas qu'un tas de fléau taciturne, je suis juste pas du genre à vouloir montrer mon bon côté, aussi infime soit-il.

_ deux jours seront suffisant. Affirme João, debout devant mon bureau

Je crache sur le canon de mon arme et frotte ce dernier jusqu'à la brillance. Ça m'occupe, ça me détend, chacun son truc.

_ tu veux déclarer la guerre à la triple alliance mexicaine, cubaine et New Yorkaise. Mais tu pense que deux jours suffiront à te préparer. Arqué-je un sourcil en levant la tête vers lui

Il passe une main sur sa mâchoire. Il sait que c'est un jeu dangereux mais il est impatient de venger sa fille et effacer la culpabilité qu'il a, de ne pas avoir pu la sauver.

_ je pourrais pas attendre plus longtemps Ángel. C'est de ma fille qu'on parle, elle n'avais que dix-huit ans. Souffle-t-il avec hargne mélancolique. Elle voulait être médecin, je comptais l'envoyer faire ses études en France, cette année. Elle était si excité à l'idée d'aller à Paris, destination de rêve paraît-il.

Ses yeux s'humidifie tandis qu'il fixe le vide d'un air pensif, ça convulse en lui, l'infamie abjecte pourrait le rendre capable de faire n'importe quoi, même plomber un président. Ses traits sont durs, ses yeux sont rouges, son poing est serré. La peine le ronge cruellement.

_ j'ai pas demandé sa biographie.

Il crispe la mâchoire en fermant les yeux pour refouler ses larmes. C'est un homme, un homme ne pleure jamais devant un autre homme. La haine de chaque événements acariâtres, contrebalance la tristesse évoquée.

_ tu peux pas savoir ce que ça fais de perdre un être cher, parce que toi Ángel, jamais personne ne t'aimera et tu n'aimera jamais personne. Parce que t'es un homme comparable au diable, non non, tu surpasse Satan. Siffle-t-il entre ses dents en me pointant du doigt

_ ton adage ne m'offense pas João. Tu peux t'hasarder à m'écorner autant que tu veux, ça me passe comme un coup de vent.

_ tes émotions sont refoulé mais quand le prélude viendra, tu comprendra la vie et son éloge. Tu comprendra la sensation de se sentir vide, vide n'est pas qu'un mot Ángel, le vide est une sensation lourde de sens et d'atonie, d'avoir le cœur brisé. Oh oui, tu vas avoir le cœur brisé.

La stagnation de mon indolence n'est pas survenu de nul part. L'ataraxie n'est qu'une conséquence de cause, mon humanité à était dérobée avec cynisme ce soir-là. La voir se faire violer par une dizaine d'homme sous mes yeux d'enfant impuissant, qu'on la crible de balle sans scrupules, les voir tous périr avec hardiesse. Moi, qui regarde ça avec un regard cacochyme. Un spectateur désarmé, une nuit aussi longue que l'éternité de la mort.

_ il est déjà en morceau. Soufflé-je ne sortant de mes pensée aigre

La porte s'ouvre au même moment et Sofía apparaît en affichant une mine crédule lorsqu'elle aperçoit João. Elle s'approche du bureau timidement mais je fronce les sourcils en la regardant mal.

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant