PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]

Chapitre 55

L'arrivée au Piémont, ce soir-là, m'apparut comme une délivrance. La nuit est presque tombée, mais nous ne savons pas ce qui est la nuit, ni ce qui est le jour, enterrés que nous sommes dans cette spirale sans issue avec comme noyau : la mort.

Ángel est devant le coffre avec ses deux soldats et Amaya, alors que moi je perdure sur le siège passagers, n'ayant pas la foi de sortir de la voiture, soudain son téléphone sonne sur le tableau de bord, je l'ignore mais il persiste à sonner alors je le prend en main et vois inscris dessus "Z".

Je fini par sortir à mon tour puis contourne la voiture dans l'obscurité de la nuit et dans l'entendu forestière de cette ville, je vois Ángel distribuer des armes, je m'avance à ses côtés en essayant de comprendre leur discussion en portugais. Je lui tend son téléphone qui vibre dans ma main.

Il daigne enfin me regarder quand je lui met un coup de coude, il baisse les yeux vers son portable et fronce les sourcils. Visiblement je le dérange dans les instructions qu'il donne à son équipes.

Un dernier regard vers ses hommes et sa pute puis il prend le portable et décroche, le combiné à l'oreille, il ne dit rien et écoute simplement ce que son interlocuteur lui raconte.

Curieuse, je le fixe dans les yeux et il plonge dans mon regard, malgré son air impassible, je perçois une lueur étrange dans son regard. Il raccroche soudainement et coupe notre échange visuelle pour regarder les autres tour à tour avec une mine neutre.

Qu'est-ce qui se passe ? Une mauvaise nouvelle ? Je ne sais pas si les autres l'ont remarqué mais Ángel est énervé. Il le montre pas mais je sais qu'il est énervé. C'est instinctif.

_ c'était qui ? Demande Amaya en plissant les sourcils

Silencieusement, il prend une arme calmement et la charge comme si de rien était.

_ Chefe ? Reprend Gilé confus

Ángel les ignores et me tend une arme sans un mot. Je plisse les sourcils pour lui montrer que je ne veux pas prendre une arme mais sa mâchoire qui se crispe et son acier rembrunit, m'oblige à prendre ce flingue.

Dans ma main, il est lourd, je ne sais pas comment le manier, je ne sais pas comment ça marche alors je le regarde curieusement sous tout les angles.

_ Amaya, Ramos, Gilé. Commence froidement Ángel. Vous irez par le nord. Ordonne-t-il

Amaya se décompose soudainement et je plisse les sourcils devant son air ahuri.

_ pourquoi ? On avait un autre plan, c'est quoi ce changement de..-

_ Amaya. L'arrête Ramos en la regardant puis il se tourne vers Ángel. Nous irons par le nord, on se rejoins dans trois jours. Affirme le brun

_ tu t'occupera de l'auberge tout seul chefe ? Questionne Gilé

Ángel ferme le coffre calmement et s'adosse dessus sans aucune expression qui pourrait trahir ses pensées ou ses émotions. Il nous fixe intensément un par un tandis que la confusion de son attitude me monte au crâne.

_ quem é esse ? Crache-t-il sur un ton menaçant ( c'est qui ? )

Ramos, Gilé et Amaya ne sourcille pas et reste de marbre. Qu'est-ce qu'il a dit ? Qu'est-ce qui se passe ? Putain pourquoi il parle pas dans ma langue ?

_ je compte jusqu'à trois. Soit tu te dénonces dignement soit je vous bute tout les trois. Menace-t-il cyniquement

_ t'es sérieux Ángel ? Tu crois réellement qu'il y a une taupe parmi nous ? Et la gamine ? Tu la connais depuis moins longtemps que nous mais tu n'a pas l'air de la soupçonner. S'écrit Amaya en croisant ses bras sur sa poitrine généreuse