Chapitre 109

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Ángel

Cet ennemi personnel, ce coeur dévoré par la haine et par l'avarice. Une fois ulcéré de haine je m'en guérit mal. Son miel embuée vient l'aggraver par la justification de ses motifs, et me commande de m'obstiner jusqu'après le triomphe de l'étranglement que je lui inflige.

Je reste insatisfait, même quand l'ennemi est par terre, abattu, suppliant ou mort. Mais rarement ma haine survit à son objet, car c'est le sentiment le plus âcre, la tyrannie la plus odieuse, le fanatisme le plus révoltant qui ne brise pas sa dent au marbre de la tombe. Ma haine est nourrice de mauvaises pensées, souffle la calomnie, inspire les injustices, médite le crime ; et si elle couve une vengeance, elle dissimule son projet, affecte les allures de mon âme, le ton de ma morale, prend tous les masques que l'hypocrisie peut lui fournir, et ma main se resserre abruptement autour de son cou.

Ses paupières papillonne prêt à écluser d'inconscience. Sa peau blanche, s'écarlate de suffocation. Et ma haine prend feu au coup prolongé de son état asphyxié, alors c'est la colère se contenant calme et froide qui se charge de resserrer davantage ma main autour de son cou. Et je ne contrôle rien, non, mon animosité me domine. Et ses bras tombe lentement le long de son corps affaibli.

J'étais déjà pas apte à gérer mon humeur caustique, lorsque je suis entré dans cet chambre mais tout s'est amplifié sardoniquement à ses putain de mot.

Favoriser les mains, les saloperies, les infâmes griffes de ce fils de putain, au miennes ? C'est ça qu'elle a dit ? Ouais, ouais j'ai bien entendu. Mes oreilles ont bel et bien écouté ses apophtegmes. Et cette maladie qu'on surnomme "rage" m'incendie intérieurement, et ça me calcine les veines. Et je la regarde, et plus je la regarde, et plus mes neurones craquent de tumultes.

Ma main se retire instantanément quand ses yeux se ferme. Je la rattrape avant qu'elle ne s'écrase au sol, en trouvant mon geste prévoyant : hypocrite, après ce que je viens de lui supplicier.

_ PUTAIN ! Rugis-je furieusement en cognant le mur pour pas la cogner elle

Je passe mon bras sous ses jambes puis la jette sur le lit, en défiant la délicatesse. Mon regard obombrer s'attarde sur elle. Ce sentiment inexplicable me ronge. un sentiment de faute que je ressent, peu importe que cette faute soit réelle ou imaginaire. Cette émotion naît de l'écart existant entre ce que je voulait idéalement et l'action que je viens de faire réellement. Et je comprend pas pourquoi je ressens ce truc bordel.

Mon regard se prolonge sur elle, la tension redescend quand je la vois reprendre graduellement, des couleurs. Sa respiration lourde et lapse, se stabilise. Mes pas m'emmène vers le lit où je déplie ses jambes avant de rabattre rageusement le drap sur elle, toujours sans comprendre pourquoi j'ai ce sentiment de..de regret.

Mon cul se pose sur le lit, dos à elle, ma main s'enfonce dans la poche de mon short pour récupérer mon paquet de clopes, j'en extorque une que je coince entre mes lèvres puis cherche mon briquet dans ma poche en fixant le mur, qui fera office de bouc-émissaire pour mon regard haineux. Je crame l'extrémité de ma cigarette et balance le briquet sur le lit.

Ma venu dans sa chambre était pour un motif précis. Mon but, était d'extraire sa faiblesse d'organes. D'effacer sa docilité. De supprimer l'aveuglément de son amour pour moi. Car, j'ai besoin d'une Sofía forte pour mon plan contre la triple alliance. Et je sais à quel point sa fragilité, aurait déséquilibré mon projet.

Mes mots était cru. C'était l'objectif initiale. Lui infliger douleur. Car il n'y a que dans la douleur qu'on change, qu'on comprend, qu'on se forge un caractère inébranlable. Un soupire contrarié m'échappe et je passe ma main dans mes cheveux. Seulement, j'avais pas prévu qu'elle me sacque qu'elle aurait préféré être avec Donnola. Non ça, ça je m'y attendais pas.

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant