Chapitre 40

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Lorsque je sort de son bureau, ma poitrine se crispe à la vu de la traînée de sang décorant le sol, j'imagine que c'est l'homme qu'a tiré Pedro par les jambes. Je descend les escaliers en évitant de poser le pied sur la jonchée de sang maculant l'escalier.

Arrivée en bas, de l'agitation, du sang, des corps inertes et des balle au sol, me font comprendre que la fusillade a eu lieu ici.

Les survivants sont entrain de s'agiter pour sortir les corps, ils parlent mais je ne comprend rien, il y a des blessé et ce spectacle est terriblement éreintant.

Je me précipite vers la sortie et je vois Pedro, le bras ensanglanté qui parle avec un groupe d'homme armée, des soldats de Ángel. Le brun n'arbore pas sa mine amusé de tout les jours, il est sérieux. Visiblement cet assaut fait bouger tout le monde sauf Ángel. Comme je dit, il fait un très mauvais chef.

_ Pedro ! L'appelé-je

Il se tourne vers moi en arquant un sourcil et s'approche de moi pour savoir ce que je lui veut. J'attrape son avant bras blessé et scrute sa blessure pare balle.

_ tu ne te soigne pas ? Ça doit être douloureux puis ça peut s'infecter si tu ne t'en occupe pas. L'informé-je inquiète

_ j'ai pas le temp de me préoccuper de ça Sofía. C'est qu'une question de temp avant que Ángel ne pète un plomb et on doit nettoyer ce bordel avant qu'il ne descende. Explique-t-il sérieux

Je plisse les sourcils en regardant le brun qui se tourne vers l'intérieur du quartier général pour constater les dégâts.

_ Ángel est calme là, t'en fais pas. Tu devrait plutôt t'inquiéter pour ton bras. Continué-je en voyant autant de sang couler de sa plaie

_ Ángel a l'air calme mais tu ne le connais pas. Peut-être que tu crois qu'il ne fais jamais rien et qu'il s'en fou de tout mais tu te trompe querida..

Il allait poursuivre mais un cris rauque me fais sursauter, je me tourne vers la casa et vois Ángel entrain de crier sur ses hommes, hostilement comme si la colère en lui était à son paroxysme. Qu'est-ce qu'il lui prend ? Il y a même cinq minutes, il était zen et semblait s'en foutre royalement de cet assaut.

_ tu devrai rentrer chez toi. Me conseille Pedro en fronçant les sourcils inquiet

Curieuse de comprendre ce que cris Ángel en portugais, je rattrape la main de Pedro avant qu'il n'entre dans la casa.

_ qu'est-ce qu'il a ? Qu'est-ce qu'il dit ?

_ il est en colère tu le vois non ? M'agresse-t-il presque

_ oui mais pourquoi ?

Là je me sens vraiment conne. C'est évident qu'il est en colère à cause de l'assaut mais c'est pas la faute de ses hommes donc pourquoi il leur cri dessus ? Il veut juste déverser sa frustration de la situation sur quelqu'un et pour remplir le rôle du bouc-émissaire, ses pions sont là.

_ il y a une taupe. Annonce Pedro en se dégageant de ma main pour entrer dans le quartier générale suivis de près par les soldats qui était dehors avec lui

Une taupe ? C'est-à-dire ? Une balance ? Un traître ? Pourquoi il dit ça ? Comment un homme peut être une taupe dans cette situation ? Je comprend rien. Et je suis curieuse alors je reste dans l'encadrement de la porte pour fixer ce qui se passe. Tout les hommes de Ángel baisse la tête tandis que ce dernier s'écrit nerveusement dans le portugais.

Il s'arrête soudainement de parler, sa mâchoire est tellement contracté que l'os de sa mâchoire est visible sous sa peau hâlé, son regard s'est rembrunit et ses sourcils sont abruptement froncés, sans parler de ses phalanges blanches qui tiennent férocement son arme de poing.

Tout ses hommes lève la tête et se regarde discrètement entre eux. Pedro prend la parole mais je comprend pas ce qu'il dit, l'atmosphère est palpable, l'air est lourd et pesant et je ne sais pas ce que je fais encore là.

On sait tous que la curiosité est un vilain défaut.

_ a toupeira não está aí, ela não teria corrido o risco de ficar aqui. ( la taupe n'est pas là, elle n'aurait pas pris le risque de rester ici ) dit Pedro froidement

_ pode estar em qualquer lugar, pode ser qualquer um. você tem homens por toda parte, chefe. Na sua frente não há nem um quarto de seus homens ( Elle peut être n'importe où, ça peut être n'importe qui. Tu as des hommes un peu partout chef. Devant toi, il n'y a même pas le quart de tes hommes ) continue Pedro

Je scrute les soldats de Ángel, il sont tous de marbre, personne ne sourcille. Qu'est-ce qu'ils disent putain. Un silence s'installe et Ángel dégaine son arme et la pointe sur l'ensemble de ses hommes.

_ Rico caminha para frente. Dit sèchement Ángel en pointant un brun rasé avec son arme. Não preciso mais gritar. Pensar em colocá-lo de cabeça para baixo é a coisa mais idiota do mundo. ( Rico avance. Penser me la mettre à l'envers est la chose la plus conne au monde )

Le Brun rasé baisse la tête sans rien dire, sous le regard méprisant de tout le monde. Pedro fronce les sourcils. Mon cœur palpite comme s'il allait exploser, je frissonne de tout mes membres et en une fraction seconde, un coup de feu retentit, la balle transperça l'œil droit du brun rasé pour venir se loger dans son cerveaux. Il s'effondre instantanément au sol avec un trou ensanglanté à l'œil, le sang éclabousse certain homme mais personne ne sourcillent.

_ Ramos o desmembra e envia seu corpo decapitado para sua família. Ordonne cyniquement Ángel ( Ramos démembre le et envoie son corps décapité à sa famille )

Je n'attend pas une seconde de plus, n'écoute plus ce qu'il dit et marche déboussolée vers ma casa avec dans ma tête, l'image du trou large et ensanglanté qui marquait le visage de cet homme. J'ai envie de vomir, c'est opiniâtre.

Non, je ne pourrais jamais m'habituer à la mort barbare de ce genre. Jamais.

Arrivée chez moi, je m'enferme directement dans ma chambre et m'allonge sur mon lit en fixant le plafond encore choqué. C'était lui la taupe ? Comment Ángel peut le savoir aussi facilement ? En quoi consiste une taupe ? Une balance qui donne des informations à son organisation, donc cette homme était un traître qui collectais des infos sur le cartel de Ángel pour les donner à quelqu'un d'autre ?

Donc si cette assaut a eu lieu, c'est à cause de cette homme ?

Est-ce qu'il méritait la mort ? Je ne sais pas.

Un soupire m'échappe et je ferme les paupières. Alors mon train de vie se résumera à présent à ça, meurtre, mort et homicide. Argent, fric et oseille ?

L'époque a changé.

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant