Chapitre 50

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Je me définit actuellement dans la névrose, inhibant cette situation qui m'accompagne d'une conscience pénibles des troubles. La réalité est flagrante et sans justification. Je ne suis rien, rien ni personne, pourtant je veux une identité remarquable, sortir de l'anonymat qui me colle à la peau depuis que je suis monté dans ce Jet. La constations de son abandon qui semble être vogue pour lui, m'exhérède terriblement.

Il agit comme une plaque tournante entre son égoïsme et la subjectivité et ça me rend aliéné bordel. Je suis tétanisée à l'idée d'être seule dans Spello, sans argent, sans repère. Mais également, tout simplement dépassés par la tâche harassante, incessante, de devoir contenir, canaliser et guider ma colère basé sur la frustration de son manque d'intérêt pour moi.

Défaillant, à ces cinq jours, il demeure néanmoins insensible à ce qu'il m'a procuré. Comme si j'étais trop susceptible, comme si ma réaction était grossière. C'est peut-être le cas finalement. Qu'est-ce que j'espérais bon sang ?

Bien sûr qu'il s'en fou. Je suis rien pour lui, rien ne serait-ce qu'un pion. Et les pions sont utilisés puis jeter quand ils deviennent inutile pour le maître du jeu. Il n'a pas besoin de moi, il doit même regretter de m'avoir emmené, ça expliquerai pourquoi il s'est débarrassé de moi en m'ordonnant de rester dans la chambre pendant qu'il s'amuse avec ses potes.

Je tourne en rond, J'attend. Quelqu'un, quelque chose, un soulagement, un espoir. Une histoire.

Mais dans cette rue, il n'y a que moi et ma consternation dépouillée. Je m'adosse à un mur en pierre et fixe le paysage immobile, le crépuscule qui tombe sur la ville. Je ne sais combien d'heure j'ai marché, mais manifestement assez pour me fatiguer.

Mon ventre a faim, il réclame qu'on le nourrisse et ce depuis plusieurs jours. Un gargouillement, puis un autre aussi bruyant que les précédents. J'ai faim. Ouais, la faim me rend irritable.

Un homme en costume noir passe devant moi en passant sa main dans ses cheveux, en parlant au téléphone nerveusement. Je comprend pas l'italien mais son ton hostile montre à quel point cette homme est énervé. Un cortège d'homme en noir le suis et je me redresse perplexe et curieuse à la fois.

Il s'arrête brusquement et jette sauvagement son cellulaire contre le mur, le combiné se fracasse en mille morceau et s'étale sur plusieurs centimètres au sol.

_ merda! Ucciderò questo brasiliano. Irraggiungibile, è irraggiungibile e irrintracciabile. Marco sei sicuro che sia in questa città? S'écrit-il abruptement en faisant de grand geste avec ses bras
( merde ! Je vais buter ce brésilien. Injoignable, il est injoignable et introuvable. Matteo es-tu certain qu'il est dans cette ville ? )

Un homme parmi le cortège, s'avance impassible, comme un soldat, les mains croisées derrière son dos et fais face au nerveux.

_ si Capo.

_ mi farà impazzire! Come faccio a inviargli le informazioni che ho ricevuto? non risponde al telefono e si nasconde ! Vocifère-t-il, une main sur sa hanche, en tournant sur lui-même
( il va me rendre dingue ! Je lui transmet comment les infos que j'ai obtenu ? Il décroche pas au téléphone et il se cache ! )

Il croise brusquement mon regard et ses sourcil froncés, se plisse davantage tendit qu'il penche sa tête légèrement sur le côté. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai un très mauvais pressentiment. Mes mains tiennent fermement le tissue de mon sac en toile, posée sur mon épaule et je détourne les yeux en marchant précipitamment pour quitter cette rue.

D'un coup, une poignée de fer m'encercle le bras. Je cris de surprise tandis qu'on me retourne violemment et je tombe sur le nerveux en costume trois pièce noir.

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant