Chapitre 95

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Caleb

Une même apparence, pourtant une différence.
Des éclats de soleil. Des rayons d'innocence. Avant la méfiance.Avant la malchance. Après la prudence.

Suis-je maudit ? Est-ce une malédictions ?

Vivre quand tout lâche, quand tout coule et quand ça reviens après un moment de paix. Mon âme est une bonace. il a salit ma raison, mes émotions et me contrôle aisément.
Cette intime fracture. Je le sais, il est là. Toujours au fond de moi, et maintenant je coule, il me noie dans la noirceur de ses désirs. Comme une pierre qui roule. Qui roule si bas.

Si j'avais pu m'enfermer, me protéger..mais de qui ? De moi. Je ne peux pas me fuir. Peut-être que si je me tue, il crèvera aussi. Dans cette farce, le mal peut prendre n'importe quelle forme pour jouer avec moi. Il est là sans l'être, pas besoin d'ailleurs pour ficher la peur au cœur qui s'en réclame ou le rejette, mais toujours le côtoie. Un peu comme le théâtre, métaphore de la vie, qui nous pousse à endosser des rôles. C'est le jeu et ce n'est pas si grave...mais je suis le personnage secondaire de ma propre vie, voir même qu'un putain de figurant sans répliques.

J'affiche une mine furieuse mais au fond, l'angoisse me graille les tripes. Je balance d'un coup sec, la cocaïne éparpillée sur le bureau,

_ Caleb, calme-toi où je serais obligé de te tuer ! S'écrit Isaac en s'approchant imprudemment de moi

_ VA TE FAIRE TROUER LE CUL ! M'APPROCHE PAS ! Hurlé-je nerveusement en manipulant mon arme avec tremblement

La porte claque et se verrouille, je m'assois dans mon lit et prend ma tête dans mes mains en tapant frénétiquement du pied.

Bordel, j'ai tellement peur que j'ai envie d'en pleurer.

La pilule bloquée chacun de mes émotions et c'était bénéfiques en tout point. J'avais juste à faire semblant de ressentir quelque chose mais maintenant je dois faire semblant de rien ressentir.

Vous vous demandez quel est le problème ? C'est simple. Je suis un putain de schizophrène.

Il y en a qui disent que la schizophrénie, c'est quand les gens entendent des voix et voient des choses qui n'existent pas, mais pour moi, c'était différent : j'ai des pensées qui me troublaient profondément et qui me font faire ou dire des choses inacceptables. Au début, ça n'avait l'air de rien, mais j'ai commencé à avoir de mauvais pensée, des idées noir et du sang sur les mains ainsi que sur les poignets et c'est devenu très pénible. Quand je suis arrivée au grade de chefe à Medellin, je me suis mis à penser que les gens voulaient me faire du mal. Je n'étais pas capable de fonctionner et de m'occuper des nécessités de la vie quotidienne.

Alors ma seule solution qui me semblait évidente, était tout simplement répandre la violence calamiteuse. Ils me voulait du mal alors je leur faisait du mal avant qu'ils ne m'en fasse.

C'est lui qui m'a forcé à faire toute sorte de chose. Il est là et me contrôle. J'obéis simplement parce que il est fort et lui me fais peur.

La pilule le contenait, l'effaçait ou plutôt l'endormait mais là c'est qu'une question de temp avant qu'il se réveille, qu'il recommence.

Je suis allé en prison à cause de lui. C'est l'as bas qu'un homme m'a donné la pilule et j'en suis devenu accro. Pour moi c'était un bouclier protecteur, je parle de la pilule pas de l'homme.

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant