Chapitre 63

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Nue sous la douche, l'eau m'éclaboussant, des gouttelettes roulent sur tout mon épiderme, j'hésite, je frissonne et ferme les yeux en levant la tête vers le pommeau de douche qui m'accable d'une pluie tiède, j'hésite, trois minutes suffisent et je commence à savonner mes jambes fuselées tandis que l'eau ondule sur mon corps, j'hésite, je passe la fleur de douche le long ma colonne vertébrale, j'hésite, longe la courbe de mes reins, j'hésite, d'un seul coup le plaisir m'envahit, j'hésite plus, sous mes désirs et mes envies, je laisse mon dos claqué contre le mur humide derrière moi et lâche la fleur de douche en fermant davantage les paupières lorsque mes doigts comme téléguidés s'oriente dangereusement vers mon entre-jambes, une caresse timide, une deuxièmes confiante, une succession de caresse et l'ardeur m'envahît, je plane le long instant avec cette évasion enivrante, mes cuisses se resserre, mon souffle s'halète, un gémissement m'échappe, un deuxième et ma main se plaque sur ma bouche pour étouffer le troisième.

Une explosion me tord le ventre de plaisir et je me laisse glisser contre le carrelage humide de la cabine de douche. Essoufflée, rouge, brûlante, j'ouvre les yeux et tente de me calmer avant de me relever pour me rincer.

J'éteins le mitigeur encore secouer par ma séance intime puis m'enroule d'une serviette longue en étant pensive.

Ce matin, je me suis réveillé seule alors que la veille, j'ai pensais que Ángel viendrai dormir avec moi mais tout me laisse croire qu'il n'est pas venu dans la chambre.

Ça ne me touche pas spécialement, dormir avec lui n'est absolument pas une priorité pour moi.

Je fini par sortir de la salle de bain et mes yeux s'écarquillent d'embarrass lorsque je rencontre l'acier qui m'emprisonne instantanément.

Mes joues rougissent quand je me dis qu'il m'a peut-être entendu. Assis nonchalamment sur le rebord de la fenêtre, un pied replié, le dos contre le tableau de la fenêtre et son autre jambes pendant négligemment dans le vide de la chambre, cigarette entre les lèvres, il me reluque de haut en bas et j'aperçois un rictus imperceptible au coin des lèvres.

_ tu..tu es là depuis longtemps ? Bredouillé-je innocemment en baissant la tête

Je m'oriente vers mon sac et récupère une jupe en jean grise et un tee-shirts blanc ample ainsi que des sous-vêtements en attendant une réponse rassurante de la part du blond.

_ tu sais pas à quel point tu me fais bander cariño. Souffle-t-il dans une bouffée de nicotine

Immobile et perturbée par son commentaire, je sens la chaleur me monter au joue et je fronce les sourcils face à sa grossièreté et à l'embarras qu'il me procure.

_ Ángel ! Le réprimandé-je en m'enfuyant dans la salle de bain

Je ferme la porte à clé et reste les mains posé dessus. Bon sang, il m'a certainement entendu. La honte au paroxysme est entrain de me tordre le ventre.

Qu'est-ce qui m'a pris de faire aussi ? Le contexte n'y ai pas en plus. Un sourire frustré m'échappe tandis que je me sèche frénétiquement puis m'habille.

Une fois vêtu, je prépare mon plan de fuite dans la tête, regarde la porte puis compte jusqu'à trois.

1..2..

J'ouvre la porte et me précipite vers mes converse sans jeter un seul coup d'œil à Ángel qui n'a pas bougé de la fenêtre, puis m'échappe en galopant presque en dehors de la chambre.

Beaucoup trop honteuse pour rester plus longtemps dans la même pièce que lui. J'enfile mes chaussures dans le couloir puis me dirige vers la cuisine en touchant mes joues chaudes et en me maudissant intérieurement d'avoir fais ce que j'ai fais dans la douche.

Arrivé à destination, j'ouvre le frigo et attrape une bouteille de jus d'orange puis ferme ce dernier et sursaute quand je vois Ángel adossé au frigidaire en me fixant impassible.

_ tu m'as fais peur ! M'écris-je encore rouge de honte

Rapidement je me tourne dos à lui et ouvre un placard pour prendre un verre, je referme ce dernier et remplis ma tasse de jus en étant encore dos à Ángel pour pas qu'il voit à quel point je suis gênée.

Soudain, je sens une main sur mon postérieur, j'hoquette de surprise et me retourne offusquée pour voir Ángel entrain de s'adosser calmement à l'îlot central en croisant ses bras sur son torse après m'avoir claqué le postérieur.

_ putain je t'interdis de faire ça Ángel ! M'énervé-je mal à l'aise

_ sinon quoi ?

Une pensée me traverse l'esprit et je plisse les sourcils en attrapant mon verre curieuse par son absence de ce matin.

_ t'étais où ce matin ? Il n'y avait personne dans la maison quand je me suis réveillée.

_ ça te regarde pas. Rétorque-t-il sèchement

_ bien sûr que si parce que tu m'as laissée toute seule dans un endroit que je ne connais pas, il aurait pu m'arriver mainte et mainte chose alors dis moi où tu était.

_ j'ai pas de compte à te rendre Sofía. Faut vraiment que t'arrête de te croire indispensable à ma vie. S'agace-t-il en fronçant les sourcils abruptement

Vexée, je pose mon verre et le regarde mal en croisant mes bras sur ma poitrine. Alors pourquoi il persévère à vouloir de ma présence auprès de lui ? S'il s'en fou de moi, pourquoi il se comporte ainsi avec moi ?

_ tu n'es pas indispensable à ma vie non plus Ángel. Quand on rentrera à Rio, je ferai en sorte qu'on sépare nos chemin et je ne serai plus une ronce sur ton chemin. Je quitterai même ton Cartel, que tu le veuille ou non.

Je soupire bruyamment en m'approchant de lui, pour lui faire comprendre que je ne veux vraiment plus être dans son gang.

_ je supporte pas tout ce qui se passe. tu sais, ça c'est ton train de vie, pas le mien. Tu sais pas à quel point ça me tue psychologiquement et physiquement, voir des homicides ça provoque en moi des traumatismes. Je fais des cauchemars Ángel ! Avoué-je sincèrement à bout

Son regard glacial s'empare de mon miel et on reste comme ça à se fixer sans limite de temp. Inconsciemment, je baisse mes yeux vers ses lèvres puis jongle entre elles et ses traits du visage dur et mûre.

_ je te déteste Ángel..soufflé-je captivée par lui. Tu ne sais pas à quel point tu m'abîme.

Il se redresse brusquement, ses trait sont dur, sa mâchoire est crispé et ses sourcils sont tellement froncés mais son regard..

Il plaque violemment ses lèvres sur les miennes, mes paupières se ferme immédiatement et un millions de frisson indescriptible s'empare de moi, me rendant fébrile et incapable de réfléchir, mes lèvres s'entrouvre pour lui donner l'accès à ma bouche, qu'il forçais en mordillant ma chair. La chaleur monte en moi tandis que ses mains agrippe férocement ses hanches pour me rapprocher de lui. Il m'embrasse bestialement, on s'échange notre haine, on se partage la mélancolie de nos vie dans ce baiser, la dopamine passionné me tord le ventre, sa langue danse avec la mienne, un goût de tabac s'installe dans ma bouche mais ça n'a rien de désagréable.

C'est dur et agressif, et pourtant comme un cauchemar merveilleux. Je pense à rien, sa chair chaude et humide contre la mienne, ses mains serrant mes hanches pour me coller à lui et son érection qui se presse contre mon ventre, mes mains tenant timidement son cou, je veux juste que ça continue...mais il se détache brusquement de moi et se recule comme si je l'avais brûlée.

Le cœur battant la chamade, haletante on se regarde comme si nous voyons au fond de notre âme mais il redeviens froid, il se recule davantage, me fixe étrangement puis crache je ne sais quoi en portugais avant de partir furieusement, en laissant mon cœur en ruine derrière lui.

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant