Chapitre 71

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Pedro



Combattants comme des bouchers, normalement les soldats montent sur le champ de bataille pour montrer leur héroïsme. Ici, c'est éloigné de cette perspective justicière, les soldats mélangés au hommes de Giovanni et de Ángel, perpétuent leur actes avec dissension et acrimonie.

Les balles prestes à fuser, les nerfs sont à vifs, engloutis par les ténèbres comme un glèbe de stase, c'est cinglant, c'est sanglant, c'est la guerre des gangs.

On arrive à sortir de la maison intact mais une fois dehors, le front de cette guerre est encore plus mortifiant. Une scène de théâtre qui montre la dramatisation de l'horreur.

Plus de trois cents hommes sur cet hectare indéchiffrable précédant une forêt napolitaine. Un champ de bataille anaphorique de cadavre, pour mettre en avant l'omniprésence de la mort.

_ Avancé jusqu'à la voiture. On met Sofía à l'abri ! S'écrit Ángel hostilement pour qu'on l'entende à travers cet hourvari de balle et de hurlement

_ on peut pas passer ! On est contraint de buter pour pas être buter ! Rétorque Giovanni sans s'arrêter de tirer sur tout ce qui bouge

Le côté apocalyptique présent dans cet nuit me rempli d'angoisse et de dopamine qui afflux dans mon sang. On est dans une impasse, les hommes de notre camp tentent désespérément de faire barrage au balles qui visent Ángel mais les corps tombant dans une succession éreintante, nous plonges dans la panique.

_ Fais chier ! Crache Giovanni tandis que ma mitraillette tue salement les hommes ennemi. J'ai plus de balle !

_ prend les armes sur Sofía ! Ordonne abruptement Ángel

Giovanni s'approche de son associé et obéis avant de redresser ses bras devant en lui en tirant comme une machine de guerre.

La dévastation et la tonalité pathétique nous induisent vers une idée de mort absolue, Une peinture pourrait représenter cette scène, mais les couleurs et les lumières utilisées seraient froides et sombres pour exprimer la tragédie de cet guerre.

L'évidence du terrorisme de la guerre et l'abomination des êtres humains qui se massacrent en insérant une structure emphatique dans l'esprit de tout ces hommes qui s'entretuent.

Une balle plonge dans mon épaule. Une injure m'échappe et je balance ma mitraillette dans l'autre main avant de tirer comme un dégénéré devant moi.

J'avance lentement en déviant mes tirs dans tout les sens pour éviter une balle qui pourrait survenir de n'importe où.

_ PUTAIN ! M'écris-je quand je me prend une autre balle dans la cuisse puis un cris m'échappe lorsqu'une énième balle s'enfonce dans mon épaule, par derrière

La douleur de mon bras perforé de maintenant deux balles, s'installe en moi mais l'adrénaline de survie la contrebalance. On avance prudemment vers la voiture plus loin, la cacophonie des balles marque cette nuit de tonnerre, rescapés de volcan, vallée du péché.

la méchanceté jusqu'au sadisme, l'égoïsme jusqu'à la férocité, le besoin de jouir jusqu'à la folie d'une mort promise, l'avidité du sang est ce que le conflit engendre.

_ FIGLIO DI PUTANNA ! Hurle Giovanni

Une explosion retentit, nous faisant sursauter intérieurement, les hurlements de douleur mélangés au balles sont rajouté par des explosions de voitures qui s'enflamment grossièrement.

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant