Chapitre 101

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Giovanni


Il est 21h. Le soleil vient à décliner sur la montagne, adossé à ma voiture dans cette aérodrome, j'attend patiemment. Mais aujourd'hui ce n'est pas un soir comme tous les autres, je m'attarde plus longuement sur le paysage qui se dresse devant moi. Ce soir c'est comme si la nature voulait me transmettre un message, comme si elle ne voulait pas qu'on cesse de la contempler.

Le soleil embrase le massif par la beauté de ses couleurs. On ne peut rester indifférent devant la beauté des tons charbon et ténébreux que le ciel en mouvement nous laisse percevoir, je ne bouge plus, mes yeux sont focaliser sur ce théâtre céleste. Un incroyable plaisir se dessine devant mes yeux. Cependant dans l'immensité du ciel, il transparais la fin de cet incroyable spectacle.

Le sang répandra bientôt son voile, la haine d'une vengeance s'allumera et la cruauté atteindra son plus haut point pour effacer à tout jamais cet consternation.

La flatulence souffle un zéphyr d'air lorsque le Jet s'oriente vers la terre, m'obligeant à me redresse difficilement face au battage infernal du courant que provoque l'atterrissage et qui fais virevolter mes cheveux dans tout les sens ainsi que mes vêtements qui louise au rythme du mistral.

Je grimace en plissant les sourcils comme si cela suffisait à combattre la folie de cet aquilon. Une fois les roues déployé, le jet roule un moment sur le goudron de l'aérodrome puis se stabilise en cessant cette tornade agaçante. Je passe une main dans mes cheveux pour calmer leur tramontane et m'avance de quelque pas vers cet aérodyne puis attend que les brésiliens en sortent.

Mes poing s'enfonce dans la poche de mon pantalon à pince ébène tandis que j'appréhende leur venu sur le territoire italien ainsi que leur état d'esprit.

Même si, pour Ángel, j'imagine déjà sa peine qu'il n'avouera jamais. Sa souffrance ne se reposera jamais, elle ne fais que tapir dans l'ombre en attendant le moment le plus critique pour resurgir. Parce que c'est Ángel et Ángel ne montre jamais ses émotions.

Un escalier se déploie en même temp que la porte métallique de l'aéronef qui s'ouvre en hauteur. Pedro apparaît en premier et patiente que l'escalier touche le sol avant de descendre du jet en me fixant ou plutôt fixant derrière moi. Je plisse les sourcils et me retourne légèrement avec curiosité puis vois un homme qui enfonce un flingue dans sa bouche, je grimace incrédule en me tournant complètement vers ce gars et reconnais Caleb. Au loin, entrain de "sucer" le canon d'une arme en fronçant les sourcils comme s'il hésitait du goût.

Qu'est-ce que ce psychopathe fais là ? Je pose mes mains sur mes hanches en ne comprenant pas son action burlesque et malsaine puis il lèche le canon avant de le frotter contre son tee-shirts comme si de rien était.

Il lève le regard vers ma direction puis s'avance en jouant avec le flingue, le faisant tournoyer nonchalamment autour de son index tandis qu'il lève son autre bras en l'air, théâtralement avant de sourire grossièrement.

_ j'ai peur.

Je sursaute légèrement face à cette voix et me retourne surpris pour tomber sur Pedro a quelque centimètre de moi qui fixe Caleb d'un œil méfiant.

Tellement le colombien m'a troublé par son action ahurissante, je n'ai même pas sentis Pedro arriver.

_ moi aussi. Répondis-je en me tournant de nouveau vers Caleb qui arrive bientôt à notre hauteur

PRATA O PLOMO T.1 & 2 [ En cours d'édition chez AMZ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant