| Sâhih al-Bukhâri - صحيح البخاري |

| ١٦٦ |

﷽

hadith 687:

✎ selon 'Oubaydallah Ibn 'Abdallah Ibn 'Otba (Ibn Mas'oûd) selon 'Â'icha (la mère des croyants)

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Je suis allé chez 'Â'icha, dit 'Oubaydallah, et lui dis : « Voudrais-tu me parler de la maladie du Prophète (‎ﷺ) ? — Volontiers ! dit-elle. Quand le Prophète (ﷺ) fut immobilisé chez lui par la maladie, il demanda : « Les gens ont-ils fait la prière ? — Pas encore, lui dit-on, ils t'attendent ! — Mettez de l'eau dans la bassine ! dit-il. » Ce que nous fîmes. Il se lava et quand il voulut se lever, il s'évanouit. Quand il revint à lui, il demanda de nouveau : « Les gens ont-ils fait la prière ? — Pas encore ! Ils t'attendent toujours Envoyé d'Allah ! — Mettez-moi de l'eau dans la bassine ! dit-il. » Il s'y assit et se lava (pour atténuer la fièvre), puis, voulant se lever, il s'évanouit de nouveau ! En revenant à lui, il dit : « Les gens ont-ils fait la prière ? — Non Envoyé d'Allah, ils t'attendent toujours ! — Mettez-moi de l'eau dans la bassine ! dit-il. » Il s'assit dedans et se lava. Voulant se lever, il perdit de nouveau connaissance. En se réveillant il demanda: « Les gens ont-ils fait la prière ? — Pas encore lui dit-on, ils sont toujours là à t'attendre. » En effet les gens étaient réunis à la mosquée attendant le Prophète (ﷺ) pour la prière d'al-'ichâ'.
Alors le Prophète (ﷺ) envoya charger Aboû Bakr de présider la prière.
L'homme qui fut dépêché à Aboû Bakr lui dit : « L'Envoyé d'Allah te charge de présider la prière ! » Aboû Bakr, en homme sensible, dit à 'Omar Ibn al-Khattâb : « Dirige toi la prière ! — Tu en es plus digne ! lui répondit Omar. »
Alors Aboû Bakr présida la prière durant tous ces jours. Un Jour, se sentant soulagé, le Prophète (ﷺ) sortit à la priere du dhouhr, soutenu par deux hommes, l'un d'eux était al-'Abbâs. Aboû Bakr qui présidait la prière s'en aperçut et recula pour lui céder la place. Le Prophète (ﷺ) lui fit signe de rester et dit :
« Asseyez-moi à côté de lui ! » Les deux hommes l'aidèrent à s'asseoir.
'Oubaydallah dit : Aboû Bakr se mit à suivre la prière du Prophète (ﷺ) assis et les fidèles celle d'Aboû Bakr (debout). Je suis allé voir 'Abdallah Ibn 'Abbâs, dit 'Oubaydallah et lui dit : « Veux-tu que je te rapporte ce que m'a dit 'Â'icha au sujet de la maladie du Prophète (ﷺ) ? — Je veux bien ! me dit-il. » Alors je lui ai rapporté tout le hadîth ; il n'eut rien à redire, seulement il me posa la question : « A-t-elle nommé le deuxième homme qui soutenait le Prophète (ﷺ) avec al-'Abbâs? — Non ! dis-je. — C'était 'Ali (Ibn Abi Tâlib) ! précisa-t-il. »

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📖 bâb 51: l'imam est là pour être suivi.
Le livre de l'adhân

hadith 680:

✎ selon Anas Ibn Mâlik (al-Ansârî) qui a servi et tint compagnie au Prophète (‎ﷺ)

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Aboû Bakr présidait la prière durant la maladie du Prophète (‎ﷺ) à la suite de laquelle il succomba. Or, lundi, alors que les gens étaient alignés en prière, le Prophète (ﷺ) souleva le rideau de sa chambre et nous regarda debout, le visage radieux telle une page de livre. Il nous sourit. A sa vue nous faillîmes interrompre notre prière de joie ! Aboû Bakr recula pour rejoindre le rang derrière, croyant que le Prophète (ﷺ) allait sortir, mais celui-ci nous fit signe de continuer notre prière et baissa le rideau. Il rendit l'âme le jour même.

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📖 bâb 46: Les hommes de science et de vertu sont plus qualifiés de présider la prière.
Le livre de l'adhân

hadith 681:

✎ selon Anas Ibn Mâlik (al-Ansârî)

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Le Prophète (‎ﷺ) n'est pas sorti à la prière durant trois jours. Au troisième jour, on fit l'iqâma et Aboû Bakr s'avança pour diriger la prière, c'est alors que le Prophète (ﷺ) souleva le rideau de sa chambre (qui ouvrait sur la mosquée) et se montra aux gens ! Jamais nous ne vîmes un aussi beau visage ! Il fit signe de la main à Aboû Bakr de continuer la prière et baissa le rideau. Nous ne le revîmes plus depuis, jusqu'à son décès.

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📖 bâb 46: Les hommes de science et de vertu sont plus qualifiés de présider la prière.
Le livre de l'adhân

hadith 716:

✎ selon 'Â'icha (la mère des croyants)

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Quand il tomba malade, le Prophète (‎ﷺ) dit : « Chargez Aboû Bakr de présider la prière ! » Alors, dit 'Â'icha, je suis intervenue en disant : « Envoyé d'Allah ! Quand Aboû Bakr te remplace, il ne peut se faire entendre des gens parce qu'il a les larmes faciles ! Charge plutôt Omar de présider la prière ! — Chargez Aboû Bakr de présider la prière, dit encore le Prophète (ﷺ). »
Alors 'Â'icha suggéra à Hafsa (fille de 'Omar et épouse du Prophète (ﷺ) de la soutenir en disant : « Dis-lui que si Aboû Bakr se met à ta place, il ne pourra se faire entendre des gens à cause de ses larmes, qu'il charge 'Omar de cette mission. » Ce que fit Hafsa. « Suffit ! dit le Prophète (ﷺ). Vous êtes véritablement les compagnes de Yûsuf * ! Transmettez à Aboû Bakr l'ordre de présider la prière. » Alors Hafsa dit à 'Â'icha : « Jamais bien ne m'est arrivé de ta part ! »

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* Le Prophète (ﷺ) a assimilé le comportement de ses femmes présentes autour de lui à celui de celles citées dans le Coran à la sourate Yûsuf.
En effet, comme elle le dit par la suite, 'Â'icha, craignait pour son père d'être considéré comme un porte-malheur s'il suppléait le Prophète (ﷺ) à ce poste si l'Envoyé d'Allah (ﷺ) venait à mourir. Elle cacha ce sentiment et invoqua le prétexte de la sensibilité de son père. De même la femme du grand intendant égyptien fut la cible des critiques des femmes de sa société pour l'amour éperdu qu'elle avait pour son valet Yûsuf. Elle les invita à une collation alors qu'en réalité elle voulait se justifier à leurs yeux ; de même que les invitées n'étaient pas venues pour répondre seulement à l'invitation, mais surtout pour dévoiler le secret de leur hôte. De part et d'autre le vrai mobile n'était pas celui qui était affiché.

📖 bâb 70: Cas où l'imam pleure lors de la prière.
Le livre de l'adhân