﷽
hadith 476:
✎ d'après 'Â'icha (la mère des croyants)
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D'aussi loin que je me souvienne, dit 'Â'icha, j'ai toujours connu mes parents musulmans. Aucun jour ne passait sans que le Prophète (ﷺ) ne vînt nous voir le matin et le soir. Ensuite Aboû Bakr eut l'idée d'édifier un lieu de prière dans la cour de sa maison. Il y priait et récitait du Coran. Les femmes et les enfants des polythéistes s'arrêtaient et l'observaient étonnés. Aboû Bakr était quelqu'un d'émotif et ne pouvait retenir ses larmes quand il récitait le Coran. Ce qui alarma les notables Qouraychites polythéistes.
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📖 bâb 86: Construire les mosquées au bord des chemins si cela ne porte pas préjudice aux gens.
Le livre de la prièrehadith 3905:
✎ d'après 'Â'icha (la mère des croyants)
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D'aussi loin que je me souvienne, dit 'Â'icha, j'ai toujours connu mes parents musulmans. Aucun jour ne passait sans que le Prophète (ﷺ) ne vînt nous voir le matin et le soir.
Quand la persécution des musulmans fut à son paroxysme, Aboû Bakr quitta la Mecque pour émigrer en Abyssinie.
Arrivé à Bark al-Ghimâd (au Yémen), il rencontra Ibn ad-Daghinna, chef de la tribu de Qâra. « Où vas-tu ? lui demanda-t-il. — Les miens m'ont expulsé, lui dit Aboû Bakr, et je voudrais aller ailleurs pour pouvoir adorer Allah librement ! — Quelqu'un comme toi ne doit pas quitter son pays, ni en être banni, lui dit Ibn ad-Daghinna, tu subviens aux besoins des démunis, entretiens de bons rapports avec tes proches, assumes de lourdes tâches, exerces l'hospitalité et défends les justes causes ! Je t'offre ma protection, repars et adore ton Dieu chez toi ! »
Ibn ad-Daghinna accompagna Aboû Bakr et alla trouver les mécréants Qouraychites. Il leur dit : « Un homme tel qu'Aboû Bakr ne doit pas quitter son pays, ni en être expulsé. Chassez-vous un homme qui soutient les pauvres, entretient de bonnes relations avec les siens, assume de lourdes responsabilités, pratique l'hospitalité et défend les justes causes ? »
Les Qouraychites ne refusèrent pas la garantie d'Ibn ad-Daghinna mais exigèrent d'intimer à Aboû Bakr d'adorer son Dieu chez lui, d'y prier et d'y réciter le Coran comme il l'entend, car nous craignons, dirent-ils, qu'il subjugue nos femmes et nos enfants !
Ibn ad-Daghinna en informa Aboû Bakr. Aboû Bakr adora Allah chez lui sans se manifester, ni par sa prière, ni par sa récitation du Coran. Par la suite, il eut l'idée de construire un oratoire dans la cour de sa maison et sortit y prier et réciter du Coran !
Les femmes et les enfants des païens se pressaient autour de sa demeure et regardaient tout étonnés ! Aboû Bakr était émotif et ne pouvait retenir ses larmes en récitant du Coran ! Les notables polythéistes de Qouraych en furent alarmés et mandèrent Ibn ad-Daghinna.
Quand il arriva ils lui dirent : « Nous avons accepté que tu te portes garant d'Aboû Bakr à condition qu'il adore Dieu chez lui et il a outrepassé cela en édifiant un oratoire dans la cour de sa maison affichant publiquement ses prières et ses récitations ! Nous redoutons qu'il ne séduise nos femmes et nos enfants ! Dis-lui que s'il veut adorer son Dieu qu'il le fasse chez lui ; s'il tient à le manifester publiquement demande-lui de te dégager de cette tutelle, car il nous est désagréable de violer ta garantie ! Et nous n'admettons pas qu'il fasse ces parades ! »
Alors, dit 'Â'icha, Ibn ad-Daghinna vint trouver Aboû Bakr et lui dit : « Tu sais ce qui a été convenu entre nous ! Maintenant tu as le choix entre te conformer à notre accord, et me libérer de cette tutelle ! Je n'aime pas que les Arabes disent un jour qu'on a violé une protection que j'ai donnée à quelqu'un ! — Je te libère de cette tutelle, lui dit Aboû Bakr, et me suffis de celle d'Allah le Suprême, le Tout Puissant ! »
Le Prophète (ﷺ) se trouvant à la Mecque, dit aux musulmans : « On m'a fait voir le lieu de mon émigration ! C'est une sebkha avec des palmiers entourés de pierres volcaniques ! »
Ibn Chihâb dit : Ce sont les deux Harra !
Des gens émigrèrent à Médine, d'autres se trouvant en Abyssinie, s'y rendirent aussi. Aboû Bakr fit ses préparatifs pour regagner Médine, mais le Prophète (ﷺ) lui dit : « Patiente encore ! J'espère recevoir l'autorisation d'émigrer ! — Que mon père te soit de rançon, lui dit Aboû Bakr ! Tu l'espères ? — Oui ! répondit le Prophète (ﷺ). »
Alors Aboû Bakr patienta pour accompagner le Prophète (ﷺ). Il nourit de feuilles d'acacia tombées des arbres, durant quatre mois, deux chamelles qu'il possédait.Un jour, au début de l'après-midi (au summum de la chaleur), alors que nous étions chez Aboû Bakr, quelqu'un vint lui dire : « Voici l'Envoyé d'Allah (ﷺ) qui arrive masqué ! Il vient à une heure inhabituelle ! »
Aboû Bakr dit : « Que ma mère et mon père lui soient de rançon ! Le Prophète (ﷺ) ne vient chez nous à cette heure-ci que s'il y a un événement important !
Le Prophète (ﷺ) arriva, se fit annoncer, dès qu'il fut introduit, il dit : « Fais sortir tous ceux que tu as ici ! — mais Envoyé d'Allah ! ce sont comme ta famille, que mon père te soit de rançon ! — J'ai reçu l'ordre de quitter la Mecque, dit le Prophète (ﷺ). — Permets-moi de t'accompagner, que mon père te soit de rançon, dit Aboû Bakr. — C'est d'accord, dit-il. — Que mon père te soit de rançon, prends une des deux chamelles que voici ! — Je la prends moyennant prix, dit le Prophète (ﷺ). »
'Â'icha dit : Nous avons fait rapidement les préparatifs de voyage, et nous leur avons mis les provisions dans une musette. Asmâ' (Bint Abî Bakr as-Siddîq) déchira une partie de sa ceinture pour en nouer l'ouverture de la musette, c'est pourquoi on la surnomma par la suite « la femme à la ceinture » !
Le Prophète (ﷺ) et Aboû Bakr as-Siddîq prirent le chemin du Mont Thawr et se cachèrent trois nuits dans une grotte.
'Abdallah Ibn Mohammad Ibn Abî Bakr as-Siddîq passait la nuit avec eux. Il était un adolescent instruit et intelligent. Il se faufilait de chez eux à l'aube et se trouvait le matin à la Mecque comme s'il y avait passé la nuit. Il était aux aguets de tout ce qui pouvait leur nuire, et les informait de tout ce qui se tramait à son retour après la tombée de la nuit !
'Amîr Ibn Fouhayra, l'affranchi d'Aboû Bakr, poussait le troupeau de brebis (qui se laissaient traire une fois le matin et une autre fois le soir) jusqu'à eux, après le premier tiers de la nuit ; ainsi le Prophète (ﷺ) et son compagnon buvaient du lait frais de leurs bêtes et passaient leur nuit en paix (et retournaient à leur cachette) quand ils entendaient le berger conduire loin son troupeau au dernier tiers de la nuit. 'Amîr Ibn Fouhayra répéta cela à chacune de ces trois nuits.
Le Prophète (ﷺ) et Aboû Bakr as-Siddîq engagèrent comme guide chevronné un homme de la tribu des Banî Dîl, rattachée à la grande tribu des Banî 'Abd Ibn 'Adyy az-Zouhrî, ayant juré fidélité à la famille d'al-'Âs Ibn Wâ'il as-Sahmî.
Al-Boukhârî explique « guide chevronné » par « guide expérimenté ».
Il était polythéiste comme les Qouraychites.
Le Prophète (ﷺ) et Aboû Bakr placèrent leur confiance en lui et lui remirent leurs deux montures en lui donnant rendez-vous, après trois jours, près de la grotte de Thawr (grotte de Hirâ').
Au petit matin de la troisième nuit il les conduisit par la route du littoral, accompagnés de 'Amîr Ibn Fouhayra.╰────── •᪥• ──────╯
📖 Le livre des vertus des ansâr
