Chapitre 5 - 4

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Ils partirent à petits pas rapides, Kim accélérant au fur et à mesure de la montée de son envie. Elle contourna le premier arbuste de la petite clairière en disant : « Vas-y, éclaire-moi mais regarde pas.

- Ça va être évident, maugréa-t-il sans cacher son sourire amusé. Tu veux que je siffle un peu pour le bruit ?

- Oui merci ».

Il chantonna un petit air de comptine, pour ajouter à l'humour de la situation, et sursauta de surprise lorsqu'elle poussa un cri étouffé : « Aïe ! Putain ! Putain ! Putain ! ».

Il accourut près d'elle, enflammant légèrement le brandon par la vivacité du mouvement.

Kim, la culotte sur les chevilles se tenait la fesse droite d'une main, et frappa à plusieurs reprises par terre avec sa branche rougeoyante, en se plaignant : « Putain de sale bête !! ».

Christophe aperçut un vif mouvement là où elle frappait, sans distinguer clairement ce qui en était à l'origine.

Kim regarda sa fesse puis Christophe, avec une larme à l'œil : « J'me suis fait piquer...

- Ben, c'est pas trop étonnant, lui répondit il en écartant des petits objets sphériques par terre. T'as pissé sur le nid de quelque chose.

- Ça fait mal ».

Elle avait sa toison pubienne à l'air sans que cela ne la gêne particulièrement. Elle essayait de distinguer là où elle avait été piquée, et regarda sa main portant quelques traces de sang.

Hésitant sur la conduite à tenir, Christophe déclara finalement : «Vas-y, je vais regarder ». 

Elle se retourna pendant qu'il mettait un genoux par terre, et posait sa torche pour saisir un briquet.

« Ouais t'as un petit trou je crois ». Il rit lui même de l'à propos de sa remarque, avant de reprendre son auscultation, mais Kim ne faisait que froncer les sourcils, indifférente à tout sauf à sa douleur.

Christophe regarda de plus près.

« Merde, je crois qu'il y a un petit truc noir, genre dard...

- Vas-y ! enlève le ! »

Christophe pinça la piqûre entre deux doigts, et réussit à extirper la pointe sombre, sous les grimaces de la jeune fille.

« Belle bête, remarqua-t-il en jaugeant le petit dard de cinq millimètres de long.

- Tu crois qu'il y a du poison ? fit-elle inquiète.

- Bé... » Il la regarda dans les yeux en hochant la tête de côté : S'il y a un dard, il y a de forte chance oui.

- Vas-y alors ! Suce ! »

Christophe ne put retenir un éclat de rire : « Quoi ?

- Vas-y, ça commence à brûler !! C'est ça qui faut faire quand il y a du poison, non ?

- Je vais pas te sucer le cul quand même ? fit Christophe hilare.

- Désolée, mais moi je suis pas assez souple pour le faire, lui répondit-elle avant de faire une nouvelle grimace. Je te jure ça brûle ! ». 

Christophe leva les yeux au ciel, toujours aussi hilare, puis il posa sa torche et son épée, prit à deux mains les fesses de Kim, avant de poser sa bouche sur la petite plaie, et d'aspirer du mieux qu'il pouvait.

Kim se raidit au contact, puis posa ses mains sur ses genoux en se cambrant pour le laisser faire.

Très vite, Christophe recracha. « Y'a un sale goût amer » releva-t-il avant de se remettre à la tâche.

Concentrée sur ses sensations, Kim pencha soudain la tête de côté, en haussant un sourcil interrogatif. Après une hésitation, elle se cambra un peu plus, décrispant ses traits au fur et à mesure. Christophe changeait régulièrement sa prise pour mieux saisir les fesses de la jeune fille. Il recracha encore plusieurs fois, jusqu'à ne plus sentir le goût qui l'avait perturbé.

Finalement au bout de quelques instants, il s'arrêta en disant : « J'espère que ça restera entre nous... Ça brûle toujours ?

- Un peu oui, vas-y continue.

- Je continue ? » 

Elle eut un petit mouvement du fessier avant de se cambrer de nouveau et de souffler : « Vas-y ». 

Passé sa surprise, Christophe n'eut qu'un instant d'hésitation avant de changer sa façon de voir les choses, et puis... Il n'y avait pas de mal à se donner l'un à l'autre un peu de réconfort...

Leurs ébats les emmenèrent à se déplacer, jusqu'à petite chute d'eau, puis ensuite sur l'herbe grasse un peu plus loin.

« Merci »lui dit-elle dans un souffle, après l'amour, pelotonnée contre lui,leurs jambes entremêlées comme deux pièces d'un puzzle.

« My pleasure » luirépondit-il avec un sourire de pure bien-être.

Elle n'en comprit qu'à moitié le sens, mais en sourit tout de même, simplement parce que n'importe quoi eut été prétexte à sourire en cet instant.

Il lui embrassa le front, et soupira de nouveau avant de fermer les yeux... qu'il rouvrit subitement en remarquant : « Houuu... c'est pas très bon ça. On va s'endormir, alors qu'il nous reste encore une bonne heure de garde... C'est pas très sérieux mademoiselle.

- Elles sont près du feu, elles craignent rien.

- Bein ouais, mais si on a prévu des tours de garde, c'est bien pour être sûrs ». 

Elle gémit, presque un ronronnement.

Il se sépara d'elle malgré tout, et se releva : « Je suis en nage, je crois que je vais prendre une douche à la petite chute.

- D'ac. C'est con qu'on ait pas récupéré beaucoup de savon dans les bagages, à force on va puer.

- Bein faut espérer qu'on s'habitue à l'odeur après ». 

Et il lui fit un grand sourire bête auquel elle répondit par une caresse et un baiser. Lorsque leurs lèvres se détachèrent, ils restèrent front contre front, jusqu'à ce que la jeune femme murmure dans un souffle : « Le mieux, pour les autres, c'est qu'on fasse comme s'il ne s'était rien passé non ? »

Un long frisson froid parcourut la nuque de Christophe. Il eut l'impression que son esprit s'arrêtait, jusqu'à ce qu'il réponde : « ... Ouais... sans doute... »


Vierge de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant