Chapitre CXVIII : Les Myrmidons

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Comme l'avait supposé Enyo, avant même de recevoir sa lettre et de connaître l'emplacement où était retenu Gaïus, les assaillants avaient décidé d'envoyer une équipe infiltrer discrètement la villa par l'étage. À eux reviendrait la mission d'exfiltrer les otages. D'exfiltrer Gaïus. Quintus se trouvait enfermé dans une petite pièce aveugle du rez-de-chaussée, Gaïus était gardé à l'étage. Il ne pouvait diviser leur force. Et une fois libéré, Gaïus devaient être protégé. L'enfant devint le seul et unique objectif de la petite équipe composée d'Aeshma, de Germanus, de Marcia et de Galini.

Seuls un balcon et une terrasse offraient une possibilité de s'introduire dans la villa à la dérobée. Le balcon courait le long de la façade sud. Il desservait les appartements que Julia réservaient à Gaïa quand la jeune femme lui rendait visite et la chambre où avait été logée Aeshma lors de son séjour au Grand Domaine. La terrasse surplombait le quartier dédié aux bains et aux salles de soins. À l'est, au plus près de la rivière qui alimentait les bains via des canalisations en terre cuite.

Les gladiateurs rampèrent derrière des bouquets de lauriers, ils observèrent l'activité qui régnait à l'étage. De la lumière filtrait derrière les volets fermés de la chambre d'Aeshma, des soldats faisaient les cent pas sur le balcon, d'autres semblaient en faction devant une porte.

— Le fils de la domina se trouve ici, murmura Aeshma en désignant la porte au travers de laquelle aucune lampe ne brillait.

— Celle de gauche, exactement comme nous l'a écrit Enyo, répondit Marcia. Il y a des gardes en faction devant la porte fenêtre, les autres surveillent juste les accès.

— On ne peut pas rentrer par-là, Aeshma, observa Germanus. On se fera repérer et si le petit dominus est bien enfermé ici, les soldats n'abandonneront pas leur poste, même si l'alerte est donnée.

— Oui, je sais. Marcia, tu en penses quoi ?

— Je peux tirer, mais la rambarde constitue une bonne protection. S'ils se planquent derrière, je ne pourrais plus les atteindre et surtout je ne pourrais pas les empêcher de rentrer dans la pièce où ils retiennent Gaïus.

— La terrasse alors ? demanda Germanus.

— Mmm, approuva Aeshma.

— Il y a juste un petit muret d'à peine deux pieds de haut, dit Marcia. Ça n'offre une protection que si on se couche derrière et je peux descendre un type qui se tient à genoux sans problème.

— Tu y verras assez clair ?

— Oui.

— Quand on escaladera le mur, notre vie ne dépendra que de toi.

— Tu n'as pas confiance ?

— Si, je veux juste que tu ne l'oublies pas.

— Je n'oublierai pas.

Le sable rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant