Chapitre XXII : Le souffle d'Éris

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Aulus Flavius s'assit à son bureau et posa son menton dans ses mains.

Tu as été imprudent, Silus.

Rien ne peut vous relier à ce meurtre, procurateur.

Pourquoi ne pas avoir fait disparaître le corps du légionnaire ?

Son meurtre a été imputé à des brigands.

Mmm, mais il manquait la tablette de Valens.

Il ne manquait pas que la sienne.

Que penses-tu que nous devrions faire ?

Nous savons qu'il veut votre perte. Il est peut-être temps d'agir. Nous aurions dû le faire bien avant aujourd'hui.

Non, c'eût été une erreur. Le tuer juste après que le courrier soit parti, le tuer alors que le corps d'un légionnaire de l'escorte a été retrouvé avec la besace du courrier et seulement la moitié des tablettes ? Attendons.

Qu'il renvoie un courrier à Vespasien ?

Non, nous ne lui en laisserons pas le temps. Tu m'as dit qu'il allait partir en inspection ?

Oui.

Pourquoi en plein mois d'août ?

Des histoires de brigandages et il y a eu des feux, en particulier un, très important, début juillet.

L'occasion rêvée. Il part avec une grosse escorte ?

Non, il veut éviter que les gens pensent à une opération militaire. Il se présente comme l'oreille de la légion et de l'Empereur, et assure à la population qu'il fera remonter leurs doléances au propréteur et à l'Empereur.

Il s'arroge bien du pouvoir.

Le propréteur a approuvé son initiative, comme le précédent l'avait approuvé avant lui.

Pff, cracha Aulus Flavius. Tous des incapables, des valets, des esclaves incompétents. Comment peuvent-ils remettre leur pouvoir entre les mains d'un vulgaire soldat ? Sans offense, Silus, s'excusa-t-il avant de continuer. Valens ne rédigera pas un autre rapport avant la fin de son inspection, il doit certainement y voir l'occasion de compléter ses notes, car je suis sûr qu'il passera sur les domaines impériaux qui m'ont été confiés. Des brigands, des rebelles, il y en a toujours qui traînent...

L'opération doit être bien préparée.

Tu as trouvé son espion ?

Non.

On ne peut pas risquer une fuite. À combien d'hommes se montera son escorte ?

Une demi-douzaine, pas plus, il voyage sous une fausse identité.

Le sable rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant