Chapitre CXXI : Julia Metella vs Aulus Flavius : dernière chance de vivre libre.

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Aulus Flavius jubilait. Ils étaient si stupides.

Personne ne surveillait la cour d'honneur. Les chevaux attendaient sagement dans la petite écurie réservée habituellement aux visiteurs de marque. Prêts à partir. Il était parti. Avec trois hommes. Des bergers avaient voulu les arrêter. À pieds ! Quelle farce ! Ils leur étaient passé dessus. Il espérait les avoir tous tués.

Deux heures de course le séparaient de Patara. Le chemin se découpait assez clairement entre les pierres, les arbres et les broussailles, pour tenter un galop souple. Silus lui assurerait de l'avance. Son absence passerait longtemps inaperçue. Assez longtemps pour qu'on ne le rattrapât pas. Le Cupidon quitterait le port sans encombre, même en pleine nuit. L'accès au grand large ne présentait aucun danger particulier. Le navire de Julia devait se trouver à quai. Il pourrait envoyer des hommes le couler, le brûler. Aulus lui était passé sous le nez à Ostie, il recommencerait, et cette fois, elle ne le retrouverait pas.


***


Le cauchemar ne finirait jamais.

— On peut le rattraper, proposa Aeshma.

Astarté fronça les sourcils.

— On ne va pas le laisser partir, argua Aeshma. Il reviendra, et même s'il disparaît en Orient, vous passerez votre vie entière à regarder par-dessus votre épaule, domina, ajouta-t-elle en se tournant vers Julia. Vous craindrez toujours pour votre fils. Pour vos gens. Laissez-moi y aller.

— Tous les cavaliers doivent partir, décida Julia.

Les thraces assurèrent qu'ils se chargeraient de surveiller les prisonniers.

— Enyo, tu es responsable de ce type, lui dit Aeshma en tirant la tête de Silus en arrière. Il ne doit ni mourir ni s'échapper. Tu m'as bien comprise ?

— Mmm.

— Il est à toi. Ne le tue pas. Par contre, tu peux le frapper s'il t'embête.

— Je n'y manquerai pas.

.

Publius se présenta avec Celer, le prétorien qui lui restait. Sura était mort avant que Serena ne lui eût porté secours. Tidutanus se proposa de les accompagner avec ses deux gardes. Ursus et Corvinus étaient toujours là. 

Celtine et Dacia avait ramené Atalante à la villa. Elle souffrait d'un affreux mal de crâne et à chaque inspiration, elle retenait un gémissement. Serena l'auscultait quand la jeune Syrienne vit les dominas, le dominus et son fils réunis. Elle se détendit soudain. Un peu. Serena la rassura sur le sort de Marcia, l'inquiéta sur celui de Britannia, de Galini et de Germanus.

Sabina était assise en tailleur à côté d'elle. Elle surveillait ses camarades.

— Atalante, l'appela l'hoplomaque.

Le sable rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant