Chapitre XVII : Jours tranquilles

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La lame siffla à un doigt de la gorge d'Aeshma. Gaïa recula de trois pas et un sourire satisfait illumina les traits de son visage. La thrace fut sur elle avant qu'elle ne l'eût vue venir. Un poing jaillit qui l'aurait pliée en deux si Aeshma ne s'était pas collée à elle. Gaïa leva sa main armée du poignard, mais un étau de fer se resserra autour de son poignet et rendit son bras inutilisable. Elle passa sa main libre dans le dos de la Parthe, sans trop savoir ce qu'elle ferait par la suite. Aeshma lança la tête. Gaïa le vit et même si elle savait que la gladiatrice ne la frapperait pas vraiment, elle recula la tête. Aeshma glissa sur le côté tout en maintenant sa prise sur le poignet de son adversaire. Gaïa se retrouva sur un pied. La thrace en profita pour placer sa main droite à la place de sa main gauche, tendre le bras de la domina, lui caler la main contre sa poîtrine, bloquer, passer son bras par-dessus celui de la domina, reculer une jambe, tourner les hanches et tomber à genoux. Gaïa sauta comme un gardon de la position debout à la position couchée sur le ventre. Sa main se desserra sur le manche de son poignard et Aeshma s'en empara pour lui poser ensuite la lame sur le cou.

Il ne faut jamais baisser sa garde, domina, déclara Aeshma d'une voix sourde. Vous montrer arrogante risque de signer votre arrêt de mort.

Gaïa soupira les traits crispés, contrariée. Aeshma appuya sur la pointe du couteau.

Vous m'avez comprise, domina ?

...

Domina ?

Oui, j'ai compris, souffla Gaïa.

Bien.

Aeshma se releva. Une fois Gaïa sur pied, elle lui tendit le poignard. Gaïa se passa un doigt sur le cou. Elle le regarda ensuite et le découvrit ensanglanté.

Vous vous montriez mauvaise élève, se justifia Aeshma.

Tu n'as vraiment peur de rien.

Vous m'avez demandé de vous entraîner. Sérieusement. De ne pas vous prendre pour une matrone en mal de sensations fortes, mais comme une véritable élève. Je vous ai dit qu'on ne réagissait pas de la même façon face à une arme factice ou une arme réelle, vous avez fait demander des armes réelles. Je réponds seulement à vos attentes.

Tu aurais pu t'abstenir de me saigner.

Si le combat avait été réel, vous seriez morte. Tout ça parce que vous étiez tellement fière de m'avoir forcée à reculer. Une attitude de débutant.

Mais je suis débutante, murmura Gaïa, d'une voix douce.

Les débutants meurent souvent victimes de leur stupidité.

Merci pour le compliment, ironisa Gaïa.

Aeshma haussa les épaules.

Mais, reprit Gaïa en mal de reconnaissance. Même si j'ai fait une erreur ensuite, je me suis bien débrouillée, non ?

Le sable rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant