Chapitre CXXXI : Malentendus, violence et concertations

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— Je suis vite arrivée au même conclusion que toi, Aeshma. Et à vrai dire ça ne m'a pas du tout fait plaisir.

— Non ?

— Non.

— J'aurais pourtant cru que tu aurais trouvé quelques compensations à sa présence.

Atalante lui donna une taloche sur le front.

— Aesh... la mit-elle en garde.

— On ne peut jamais plaisanter avec toi.

— Tu veux qu'on plaisante ? Très bien. Alors, dis-moi...

Aeshma lui plaqua les doigts sur la bouche.

— On ne plaisante pas. Je ne plaisante pas. Je retire ce que j'ai dit.

— Tu me fais des excuses ?

— Oui, oui. Plein. Autant que tu veux.

Atalante rit.

— Et après ? demanda Aeshma.

— J'étais furieuse. Autant que toi. Astarté avait eu sa chance, elle nous avait assuré qu'elle ne la gâcherait pas. Elle était... penser à elle, à sa vie...

— ... c'était bien, conclut Aeshma pour elle.

Atalante regarda Aeshma. La jeune Parthe se fendit d'une moue. Elle aussi aimait parfois penser au destin d'Astarté. Elle l'imaginait accompagner Néria au marché, lui apprendre à se défendre, s'entraîner avec Gaïa Metella, partir avec elle en voyage, jouer au gros bras, dangereuse et sans scrupule. Discuter avec Abechoura. Promener sa grâce et ses yeux dorés, user de son charme consciemment ou pas sur tous ceux qui partageaient sa vie. Aeshma aimait à penser qu'Astarté profitait pleinement de sa nouvelle vie, de sa liberté. Qu'elle s'y mouvait avec aisance. Elle espérait que la Dace s'entendait bien avec Abechoura. Qu'elles deviendraient amies. Abechoura était jolie. Sa personnalité plairait à Astarté. Si la Dace la remarquait et jetait un jour son dévolu sur elle, Abechoura apprendrait entre ses bras qu'on pouvait prendre soin d'elle, soin de son corps et de ses sentiments. Aeshma secouait la tête quand elle pensait à cela. C'était un peu gênant. Pour elle, pour Abechoura et pour Atalante qui aimait beaucoup Astarté.

Un peu trop de l'avis d'Aeshma. C'était de la faute d'Astarté. Cette fille était une incarnation mortelle de la déesse dont elle portait le nom.

— Oui, approuva Atalante. Astarté a forcé son destin. Et, je sais que ça peut paraître bizarre, mais ça me rend heureuse.

— Ce n'est pas bizarre, affirma Aeshma.

— ... ?

— Je suis contente aussi quand je pense à elle.

Atalante se fendit d'un grand sourire. Aeshma ne la décevait jamais. Presque jamais.

— Bon, Ata, la relança Aeshma. Tu racontes ou pas ?

Le sable rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant