Naos eu la bonne idée de s'armer afin de se protéger.
Lui aussi.
Rien de bien surprenant en pareilles circonstances, d'autant plus qu'il avait entendu avec certitude l'occupant des lieux monter des escaliers.
L'homme se trouvait normalement à l'étage, ce qui avait laissé deux choix primordiaux au rat de laboratoire : ou bien il dénichait de quoi se défendre, ou bien il prenait ses jambes à son cou.
Ou les deux.
Attrapant deux lames disposées dans un porte-couteaux, Naos quitta alors vélocement la demeure par une fenêtre.
Effectivement, la porte était toujours fermée, et l'apprenti brigand ne possédait pas une connaissance suffisante des lieux.
Pas plus qu'une durée illimitée pour l'étudier, pour se risquer à fuir d'un autre côté...
En conséquence de cela, il eu la chance de ne pas entendre Vladislava redescendre rapidement, bien que discrètement.
Avoir fait quotidiennement ou presque une heure de sport avait payé, pour ce rupin rentier...
Tandis qu'il traversait le mur grand ouvert, sa proie contournait le bâtiment à la recherche d'une issue.
Naos en avait perdu son envie de boire, tant sa peur de mourir était forte.
Il avait compris que son adversaire était parti chercher de quoi l'abattre comme un marcassin, sans même avoir besoin de se salir les mains...
Tandis que lui n'avait entre les siennes que de quoi se battre au corps à corps.
À moins de les lancer, mais l'analogue d'un personnage de Fornite n'avait en sa possession que deux tirs... non reconductibles.
Qu'il les rate tous les deux et c'en était définitivement fini de lui.
Subséquemment, Naos fuyait le combat, espérant que quelque part, un accès vers l'extérieur existait.
Pourquoi avait-il fallu qu'il soit envoyé ici, en ce lieu précisément ?
C'était d'après lui soit une lamentable blague, soit - à cette pensée il déglutit difficilement - une mise en scène de fort mauvais goût destinée à l'exterminer.
Lui, l'assassin putatif.
Pendant une fraction de seconde, le lapin de garenne poursuivi par le renard de la tanière dans laquelle il avait malgré lui été jeté eu une drôle d'idée.
Et s'il s'arrêtait ?
Naos avait une chance sur deux que l'autre soit compréhensif, qu'il puisse lui dire que lui-même ne savait pas pourquoi des scientifiques l'avaient envoyé là...
Il rit alors.
Jamais cet homme ne le prendrait au sérieux.
Au contraire, il risquait nettement de fortement le mettre en colère.
C'est alors que le petit délinquant décida d'agir autrement.
Effectivement, d'une part il se trouvait sur ses terres, que d'autant plus il ne connaissait pas.
De surcroît, Naos se trouvait affamé et sans ressource.
En outre, il n'était armé que de deux outils de cuisine, quand celui-ci - Naos n'avait pas osé vérifier - disposait sûrement d'une arme à feu.
En conséquence, l'homme du futur comprit qu'au vu de sa position de faiblesse, il n'avait pas beaucoup de possibilités.
Ou bien il courait tel une musaraigne poursuivie par un bombay jusqu'à épuisement.
Ou bien il se résignait et tentait de sauver sa peau peu estimée de là où il venait en négociant.
C'est alors qu'un premier coup de feu tiré de quelques mètres en arrière partit dans les airs.