Amnésie ~ Chapitre 4

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L'artiste capillaire en herbe s'écroula sur le sol, sous le coup de la douleur

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L'artiste capillaire en herbe s'écroula sur le sol, sous le coup de la douleur. Toujours en colère par l'attaque qu'il jugeait lâche et dont il ressentait encore la douleur – et ce, bien que son organe oculaire guérissait à vue d'œil – Vlad frappa brusquement.

D'un coup de ses genoux osseux, il fracassa le nez en trompette d'Élio, qui hurla de plus belle.

La précieuse substance gicla dans tous les sens, parsemant de vermeille le mur d'un blanc éclatant – bien que toujours si peu éclairé.

De peur, Élio recula d'un mouvement de bassin. Vlad gloussa de plus belle. Tout en observant le petit homme s'agiter vers la salle-de-bains, sa langue balayait d'un mouvement rotatif et souple les pourtours de sa cavité buccale, éclaboussée de cellules sanguines du coupeur.

Puis enfin, il passa à l'action.

Dix secondes plus tard, les braillements de l'apprenti coiffeur s'arrêtèrent. Définitivement.

Le carillon alertant la présence de nouveaux venus tinta aux oreilles de l'unique habitant. D'un pas souple, il dévala les escaliers en colimaçon avant d'atterrir au rez-de-chaussée.

Là, il épousseta son costume entièrement noir, avant de se diriger vers la porte d'entrée.

En passant, il jeta un coup d'œil à la pendule murale et lu l'heure.

Quatre heures moins le quart.

Du matin.

Vlad déverrouilla l'huis.

Derrière le porche, il observa quelques instants la prochaine pièce de sa collection. Bleu nuit, une Jaguar venait d'être déposée bien proprement sur le carré d'herbe dédié au dépôt des véhicules.

Le maître des lieux baissa les yeux vers le couple découvert par l'ouverture de la porte, un grand sourire étirant ses lèvres fines et gorgées de vie.

En retour, ses nouveaux hôtes lui adressèrent le même signe de politesse. La femme, petite et brune, lui adressa la parole en première, avant qu'elle et son pauvre mari n'inaugurent leur départ vers une nouvelle vie.

Les bras chargés de sacs, tous deux tiraient chacun une énorme, valise tandis que leur hôte leur présentait leur dernier lieu de villégiature. Visiblement, le manoir séculaire semblait beaucoup leur plaire. Vlad se permis même de leur raconter l'histoire de tel ou tel de ses ancêtres, dont l'allure glorieuse avait été immortalisée à l'encre par un maître.

Quelques temps plus tard, Vlad les installa dans leur nouvelle chambre. Celle-ci, inoccupée depuis trois jours, était parfaitement nettoyée.

In fine, il retourna se blottir sans ses draps.

Lorsqu'il émergea de son sommeil sans rêve une vingtaine d'heures après, une vive douleur en provenance de son estomac lui signala qu'il était de nouveau temps d'aller trouver de quoi le remplir.

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