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Quel imbécile il était !
N'était-ce pas l'étranger, que Vladislava venait bêtement de surprendre en flagrant délit de violation de son domicile ?
Certes, il se trouvait déjà sur son jardin...
Mais entre une surface herbue, et la demeure qui en constituait le cœur, l'indésirable venait là de franchir la ligne rouge.
En temps normal, il n'aurait fait que le capturer, puis le rejeter à l'extérieur comme il le faisait habituellement avec les diverses bestioles l'ayant précédé...
Effectivement, l'homme du passé ne pouvait pas savoir qu'un peu plus loin dans l'Histoire, une cabine permettant de retourner cinq-cents années plus loin sur la frise chronologique accrochée au mur de chacune des classes de primaire était supposée à terme lui être envoyée...
Tel un gladiateur aux temps de l'Empire romain, un champion lors de la résolution d'un conflit médiéval ou bien un animal à cette époque-là, pour les hommes du futur nul passe-temps ne surpassait celui de jouer avec ceux du passé.
Un peu comme les extraterrestres dans Dôme, ils se plaisaient, de là où ils étaient, à observer tels des enfants remuant des Mercedes miniatures, comment des entités différentes et inférieures à eux évoluaient.
Quoi qu'il en soit, Vladislava ne se le fit pas dire deux fois.
Bien que sa venue sur ses terres constituait un réel mystère, jamais cette personne ne permettrait que quiconque ose ainsi fouler son domaine sans autorisation.
Naïvement, il se jeta donc sur la porte d'entrée mais comme il s'y attendait, celle-là était férocement bloquée.
Il aurait bien cassé une fenêtre pour gagner du temps : de toute façon, on était là en été, sa propriété était plus que bien protégée et, en plus de cela son homme à tout faire n'aurait eu qu'à changer la pièce de menuiserie.
Néanmoins, le kazakh en deuil ne désirait nullement arrêter là son petit jeu de la proie et du chasseur.
Sans même se donner la peine de lui faire la surprise en l'attendant juste sous ses pieds, avant de sortir de sa boîte tel Jack In The Box, l'ermite choisit une option un brin moins terrifiante.
Dans pareil édifice, il serait bien stupide, et même fort dangereux en cas de péril - cambriolage, incendie ou autres - de ne disposer que d'un seul accès.
Puisque les fenêtres étaient bien plus agréables à regarder et utiles en parfait état, l'architecte avait matérialisé le désir de Shavkat en y introduisant toute une série de portes.
Voilà donc le kazakh contourner celle temporairement condamnée afin d'user d'une autre.
Tout doucement, il pénétra donc quelques dizaines de seconde plus tard entre les murs de sa maison.
Refermant doucement l'issue, Vladislava resta un instant immobile, parfaitement silencieux.
Nul bruit ne gênait cet ensemble bien trop spacieux pour une seule personne et non une famille.
L'ensemble ridiculement luxueux n'émerveillait plus son dernier occupant depuis bien longtemps...
C'est alors que le bruit d'un verre fin se brisant sur le sol cassa le silence.
Il était bien là, l'indésiré.
Et Shavkat savait même où exactement le vaurien se situait.