Pérégrination ~ Chapitre 10

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Voilà ce qu'il se passait lorsque sa vie était trop longtemps gaspillée assise sur le canapé

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Voilà ce qu'il se passait lorsque sa vie était trop longtemps gaspillée assise sur le canapé.

Puis sur le siège d'un curieux laboratoire tout blanc, dirigé d'une main de maître par un savant fou portant un nom aux consonances scandinaves.

Tout jeune, environ deux fois moins âgé que son opposant mais surtout deux fois plus lent que celui-ci, Naos perdait rapidement l'avance qu'il avait prise.

Vladislava était endurant, persévérant, quand lui se considérait déjà à moitié comme vaincu.

La lutte entre les deux cessa à la suite du fameux coup de feu.

Le rat de laboratoire s'arrêta net, terrorisé à l'idée que Shavkat veuille le tuer.

À raison, il avait interprété ce tir comme une simple sommation.

Naos se retourna lentement, non sans garder ses couteaux entre ses paumes.

Le kazakh aurait probablement préféré qu'il lève les mains en l'air et vides, car il réitéra son geste.

Cette fois-ci, la balle effleura l'oreille droite du voleur.

L'occupant des lieux ne cessait de gagner du terrain, tandis que depuis le premier coup de feu, l'autre s'était arrêté net.

Vladislava intima à l'indésirable de lâcher ses armes, ce qu'il fit à contrecœur.

De face et à quelques pas à peine du rentier, Naos prit pleinement conscience de ce dont il avait l'air de lui apparaître.

Un misérable cambrioleur venu là dans l'espoir de lui soutirer un ou plusieurs biens de valeur.

Néanmoins, l'homme au léger accent slave n'avait toujours pas résolu le mystère relatif à sa venue illicite sur sa propriété.

Il lui ordonna alors de se rapprocher, tandis que lui-même effectuait quelques pas en arrière.

Démuni face à un fusil de chasse, l'homme du futur se résigna à obéir.

Il avançait lentement, en tentant d'ignorer le canon pointé sur sa poitrine.

Tout comme son esprit réussit à lui faire ignorer le second bien enfoncé dans la large poche du pantalon de Shavkat.

Enfin, il eu l'autorisation expresse de ce dernier de s'arrêter.

Les mains toujours levées, et l'arme toujours saisie par un bras, il utilisa le second pour le fouiller.

Gêné, Naos ne fit aucun commentaire.

Il se disait pour s'aider à prendre sur lui qu'au moins, cela prouverait son innocence.

Qu'il n'avait rien à se reprocher, qu'il avait atterri ici sans le vouloir et ce, alors que l'homme du futur ne savait toujours pas encore comment expliquer la vérité à celui armé.

Le temps paraissait s'écouler lentement.

C'était comme si Vladislava refusait de considérer que Naos ait pu ne rien voler.

Celui-ci était pourtant resté un certain temps seul au rez-de-chaussée...

C'est alors qu'il s'écarta d'un pas.

Braquant de nouveau son calibre sur le jeune et naïf Naos, Shavkat lui enjoignit de retirer ses chaussures.

D'abord surpris, l'intrus s'exécuta bien vite quand il vit nettement la face dure et énervée se froncer d'autant plus.

Il retira alors une chaussure noire toute simple, puis l'autre.

Pour montrer sa bonne foi, il recula ensuite de quelques pas.

L'autre se saisit d'une première basket puante avant de la retourner.

À la surprise générale, une petite bague en platine étincelante, incrustée de petits diamants blancs tomba sans un mot sur le sol.

Dans un premier temps, le kazakh leva ses sourcils, ébahi.

Puis après le profond étonnement - partagé par Naos - dans un premier temps ressenti, la colère et l'incompréhension prirent le dessus.

Comment se faisait-il que l'alliance de Meseret, perdue le jour de son meurtre, se soit quelques mois plus tard logée dans la Nike fumante de relents de sueur de cet inconnu sorti d'un trou invisible ?

La haine déforma alors les traits de Shavkat.

Se pourrait-il qu'il se soit trompé de « jeune homme noir » ?

~ FIN ~

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