La Colombe ~ Chapitre 4

2 0 0
                                    

Le cœur battant à tout rompre, la mère et la fille se faufilèrent à travers les broussailles

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le cœur battant à tout rompre, la mère et la fille se faufilèrent à travers les broussailles. Kalinka s'accroupie, aussitôt imitée par Bianca.

Cette dernière espérait que sa mère puisse abattre l'ensemble des hommes, avant de pouvoir retourner dans la chambre et en sortir Iñaki.

Comme convenu avec lui.

Malheureusement, un tout autre scénario se produisit. Bianca sentit une main brutale saisir sa chevelure à pleine poignée, lui arrachant des cheveux et des hurlements simultanément.

Kalinka allait riposter lorsque la seconde main força sa fille à reculer, tout en plaçant la lame étincelante d'une dague sous sa gorge blanchâtre.

Pensant sauver sa fille, la mère lâcha le fusil au sol, avant de lever les mains au-dessus de sa tête, exactement comme l'homme qu'elle avait abattu hier l'avait fait devant ledit fusil.

Triomphant, le second garde étira ses lèvres en un rictus méchant.

De force, la mère et la fille rejoignirent leur cage, escortées non pas d'un, mais de huit gardes – trois autres guettaient également les alentours de la ferme, en plus des trois cachés à l'intérieur de la ferme.

En guise de punition, la mère comme la fille rejoignirent les cellules crasseuses d'un baraquement envahi par les rats et mal isolé.

Leurs poignets étaient sanguinolents, irrités par les cordes épaisses qu'on avait – volontairement – trop serrées afin de maintenir les deux évadées docilement, à la manière de deux chiens enragés tenus en laisse.

Elles ne retrouvèrent donc la liberté de leurs mouvements qu'une fois enfermées dans une toute petite cellule. À travers la lucarne, seule source de lumière de la pièce, Bianca observa avec nostalgie la forêt qu'elle regrettait déjà.

L'envie de réitérer son évasion s'amplifia d'autant plus qu'elle craignait que son petit frère ne parvint pas à s'échapper de l'armoire.

Noyée dans ses pensées, elle jeta un regard en biais vers sa mère. Les gardes lui avaient bien entendu repris le fusil d'assaut d'Amos, et depuis, pas une syllabe n'avait été prononcé par Kalinka.

Tout comme Bianca, le sort d'Iñaki lui torturait l'esprit.

Soudain, la porte gris foncé de leur nouvelle cage s'ouvrit en grand. Un garde – celui-là même qui avait menacé Bianca avec une arme blanche – posa presque en douceur deux plateaux sur chacun desquels un bol – et une cuillère - rempli d'un ragoût digne d'être donné aux cochons croisés la veille attendait d'être dégusté.

L'homme renouvela son rictus, en particulier à l'attention de Bianca. Puis referma la porte.

Lorsque Bianca remua machinalement le mélange d'un brun terne peu appétissant, un morceau en fer croisa l'itinéraire de sa cuillère.

Plongeant son pouce et l'index dans le brouet, elle en sortit une clé en fer, celle-là même qu'elle avait fait tomber en tentant de fuir ses ravisseurs.

Vantablack Où les histoires vivent. Découvrez maintenant