Pérégrination ~ Chapitre 8

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Naos s'insulta de tous les noms, en son for intérieur

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Naos s'insulta de tous les noms, en son for intérieur.

Sous l'effet du stress, ses mains tremblantes n'avaient même pas été fichues de porter un verre au robinet, afin de le remplir puis d'étancher sa soif.

Le voilà maintenant debout dans la cuisine de son ennemi, hébété devant son verre qu'il venait de bêtement faire tomber.

Heureusement, la porte était plus que fermée...

Cependant, le petit rat de laboratoire n'était pas né de la dernière pluie.

Il était plus que probable que si une fenêtre n'était pas quelque part ouverte, un autre moyen de pénétrer ces larges murs existait pour leur propriétaire.

En conséquence, Naos ne savait comment agir.

Devait-il retourner au dehors, au risque d'être attrapé tel un paso fino ou prendre ce risque en restant ici ?

De toute manière, qu'il se trouve dedans ou non, le danger était présent.

Le jeune homme choisit donc de trouver une solution en se maintenant entre ces magnifiques murs.

Le cow-boy était fortuné, aucun doute sur cette éventualité.

Il suffisait de jeter un œil au marbre disposé à ses pieds, à la finesse des ornements des meubles ou à la beauté des tableaux qui égayaient les murs, pour en être certain.

De la même manière que Vladislava un peu plus loin, quelques instants plus tôt, l'avait effectué Naos ne fit pendant un temps pas le moindre bruit.

Seul son cœur battant la chamade à cause de la pression et du danger ambiant donnait un peu de rythme à suivre à ses tympans.

C'est alors qu'avec horreur, le filou relativement mignon dans son domaine les perçut.

Les pas lents et discrets de Shavkat.

Par raccroc, celui-ci jouait autant qu'il s'énervait.

Toutefois, le soviétique étudiait tout de même la dangerosité de l'intrus.

Bien que celui-ci fuyait la confrontation, rien n'empêchait Vladislava de se questionner quant à la possibilité que l'autre ne soit qu'un piètre cambrioleur.

Soudain, le veuf eu une idée.

Après tout, quitte à devoir se battre, autant pour lui qu'il ait avec lui une véritable arme, et non une simple corde.

Son opposant ne disposait-il pas d'une pléthore de couteaux, tranchoirs, rouleaux à pâtisseries et autres objets offensifs ?

Discrètement, le maître du domaine rebroussa chemin afin de se diriger au premier étage de sa demeure.

Dans sa chambre, un fusil de chasse ayant un temps servi à raccourcir l'espérance de vie des faisans de la forêt environnante risquait bien de bientôt faire de même avec celle des auteurs de petits larcins...

Shavkat essaya de monter silencieusement les marches en marbre de Carrare, avant de courir jusqu'à son antre la plus concentrée.

L'homme d'affaires n'aimait pas beaucoup les armes, et ce alors qu'un Parabellum trainait tranquillement dans le tiroir de sa table de chevet...

Par précaution, Vladislava entra dans la pièce, puis la quitta en disposant pour sa défense d'une protection supplémentaire, en plus de celle initialement prévue.

Sans surprise, il avait concurremment troqué ces deux objets létaux contre celui bon pour la potence.

Effectivement, son objectif premier n'était pas d'abattre Naos : seulement de le neutraliser.

Ensuite, il aviserait.

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