Pérégrination ~ Chapitre 1

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L'homme à la couronne de cheveux blanche plaça le jeune cobaye dans la cabine

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L'homme à la couronne de cheveux blanche plaça le jeune cobaye dans la cabine.

Cinq-cents ans en arrière...

C'était là que Naos allait être propulsé dans peu de temps.

En attendant, voilà le docteur Solveig intimer à son assistant d'effectuer quelques vérifications.

Bien que la ressource ne soit ni précieuse ni particulièrement difficile à recruter, la réussite de l'opération pour laquelle elle était utilisée était tout de même l'objectif...

L'air circonspect, le chercheur et l'ensemble des membres de son équipe s'affairaient donc à parfaire le moment crucial du transfert spatio-temporel que Naos allait inaugurer.

Avant lui, nulle tentative aussi ambitieuse n'avait été tentée.

Enfin, le docteur Solveig avait obtenu le feu vert d'envoyer un être humain dans le passé.

Jusqu'ici, on n'y avait transféré que des lapins, des chats et des chiens.

À chaque fois, on avait mystérieusement perdu leur trace quelques heures après le début de leur grand voyage.

L'objectif était évidemment que le cobaye revienne sain et sauf.

Nul besoin de se mêler aux peuples du passé : seule l'action d'éclat intéressait la science du vingt-sixième siècle.

Naos le savait bien.

Repris de justice à seulement vingt-quatre ans, le jeune homme dernièrement condamné pour meurtre ne possédait plus aucune valeur pour cette société.

Voleur invétéré, il contestait bien évidemment cette dernière condamnation.

Néanmoins, ce détail l'équipe du docteur Solveig s'en fichait.

Pour preuve, une petite brune au chignon tellement serré que ses sourcils en étaient légèrement remontés enclencha le système.

Dans la cabine entièrement blanche où il se trouvait assis, le dos légèrement penché en arrière, Naos faillit bien déverser le contenu de son estomac sur la surface immaculée.

Le temps parut incroyablement long au jeune délinquant faisant office de rat de laboratoire à un savant fou.

L'infatué vieillard déniant qu'il était déjà bon pour la retraite se frottait les mains, au sens propre comme au sens figuré.

À coup sûr celui-là devrait survivre.

Les manuels d'histoire relataient des épisodes importants de pauvreté accompagnés parfois de famine, dans certaines contrées du globe.

En ces temps, l'Afrique subsaharienne, le sous-continent indien et bien d'autres pays depuis belle lurette dénués de population agonisaient.

Néanmoins, si tout se passait bien, le jeune criminel - en était-il véritablement un au sens étroit d'ailleurs ? - atterrirait dans une commune civilisée.

Et qui plus est, fort riche.

Effectivement, le choix avait été portée sur l'immense villa d'un magnat de l'immobilier.

Veuf et sans enfant, il avait pour une raison obscure interprété la présence des animaux du futur à ses côtés comme un danger...

Un demi-millénaire plus loin, Shavkat Vladislava était étudié avec soin.

Cet homme taciturne s'avérait peu enclin à la vie en société depuis le décès de l'entièreté de sa famille proche.

Nul ne savait à cette époque ce qu'il était réellement advenu de sa femme Meseret, de leur aînée Lesath ainsi que d'Agathe, leur cadette.

L'affaire avait défrayé la chronique durant de longues années.

Puis un beau jour, le père de famille désormais isolé dans sa trop grande habitation était enfin parvenu à démontrer son innocence...

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