Kagel ne releva aucun souci de toute la nuit, bien au contraire chacune de ses petites poules travailla au moins deux fois mieux qu'en temps habituel.
C'est qu'une nuit en moins par semaine, pour ces toxicos en proie à la misère et payées des cacahuètes au vu des efforts donnés n'était pas négligeable.
Candy ne fut pas accompagnée par ses collègues et rivales, néanmoins Panthea se chargea de dénicher les tout premiers clients à cette novice. Volontairement, elle les choisit ni trop violents ni trop riches ni trop célèbres...
Quant à Aïsha, comme Panthea l'esquivait comme la peste lorsqu'elle s'asseyait autour du comptoir qu'elle organisait, elle fit le choix de se démener corps et âme et ramena à Kagel la quasi totalité de ses pourboires.
Ce qui lui plut, bien évidemment. Toutefois, le géant scandinave n'était pas dupe : il savait que, bien qu'elle ne le lui ait pas indiquée, si Aïsha était de bonne foi, lui Kagel se donnerait peut-être la peine de rapatrier Axelle au plus vite...
De plus, il est vrai que la douce Rubis lui manquait aussi, mais d'une autre manière. En effet, sa faiblesse supposée attirait systématiquement les plus gros pervers de la clientèle, également rarement les plus radins...
À la manière d'un enfant effectuant le ménage de la maison afin d'être autorisé à sortir plus longtemps, Déa enchaînait donc les danses et les passes à la façon d'un vulgaire objet, transformant presque, en comparaison, la feu Scarlet Cheetah en sainte.
En récompense, elle battit le record du club, ce que Kagel constata avec joie le mardi matin peu avant que ne pointe le bout du jour.
L'homme s'émerveillait : à ce rythme-ci, combien allait-elle donc lui rapporter vendredi et samedi ?
La semaine se déroula plus ou moins de la même manière, le poulailler mettant de côté Aïsha tandis que tout doucement, Candy apprenait à révéler une facette de se vraie nature normalement privée...
L'Italienne avait déjà récolté les contacts des meilleurs chirurgiens de la ville, et pour son plus grand bonheur, Kagel avait accepté - en simulant un intérêt désintéressé - de lui verser un acompte afin qu'elle effectue très prochainement les premiers ajustements de son enveloppe pour l'instant parfaitement naturelle.
La milanaise revint donc un beau soir avec un cul-de-poule à la place de ses lèvres pourtant déjà bien dessinées. Contente du résultat, elle se vanta d'avoir commandé un ensemble de prothèses mammaires qui, si tout se passait bien, rejoindrait ses cellules mammaires d'ici à peine quelques semaines.
Dans sa tête, occupée à changer de petite culotte - les fluorescentes attiraient bien plus les regards que les autres - Aïsha ricanait. Sans aucune chirurgie, la nordique aux lointaines origines nord-africaines était de loin la mieux rémunérée par les clients de toute cette équipe de belles-de-nuit droguées.
À ce sujet, la célébrité de l'entreprise familiale avait vu juste : en même pas une semaine, Candy n'avait pas su dire non à grand-chose, et parmi l'ensemble des propositions toutes plus farfelues les unes que les autres des clients du club, l'alcool et les diverses substances n'avaient pas fait exception.
VOUS LISEZ
Vantablack
TerrorVoici un recueil d'histoires d'horreur inspirées pour la majorité d'entre elles d'une légende urbaine, d'un fait divers ou bien d'un mythe.