En quittant en tapinois le logement miséreux, Déa évoqua sa crainte quant à sa puce : et si ils - Dagmar disait qu'elles lui expliqueraient plus tard qui étaient ces individus - la repéraient à cause d'elle ? Et d'ailleurs, pourquoi avait-elle une puce dans le sang et pas Dagmar ?
Cette dernière lui rappela que contrairement à elle, sa vie ne s'était pas déroulée dans un seul et même corps, et encore moins autour d'une personne telle que Kaël Kagel.
Lorsque la jeune femme demanda à l'ancêtre à l'âge impossible à estimer si elles allaient se rendre au repaire en voiture afin d'y être avant le levé du jour, Dagmar eut un petit sourire.
Oui elles allaient prendre une voiture. Pas la sienne bien sûr : elle-même n'en avait pas. Suite à cette information, le fantôme-parasite mena sa connaissance - qui, en réalité, ne lui avait pas forcément sauvé la vie... - en dehors du quartier défavorisé.
Effectivement, ce n'était pas ici qu'il serait judicieux de se procurer un véhicule... Naïvement, Déa crut tout d'abord que sa complice concernant le futur meurtre de Grégory était à la recherche d'une entreprise ou d'un parking de location de voitures.
Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle comprit que Dagmar n'avait nullement l'intention de payer pour se déplacer. Le quartier dans lequel elle vivait s'avérant dépourvu d'engins confortables, le parasite était parti à la recherche d'une cible intéressante en se promenant dans un quartier nettement plus riche.
On était tout de même bien loin du beau quartier où Déa avait rencontré l'une des nièces de son beau-père : néanmoins, il est vrai que les habitants des jolies maisons ornant les trottoirs semblaient mener une vie sans problème financier.
Soudain, Dagmar approcha les lèvres de Gabriella de l'oreille de Déa. Dans son creux, le parasite lui chuchota de choisir sa voiture.
La jeune danseuse haussa les épaules. Étrangement, massacrer des inconnus la gênait moins que de voler du matériel. Finalement, elle porta son choix sur une berline Mazda, belle mais plutôt simple.
De couleur argentée au fini mat, le bien était loin de faire l'unanimité parmi le duo. « Pas assez discrète » jugea Dagmar. Dans ce cas-là pourquoi donc se donnait-elle la peine de lui demander son avis ?
Cette dernière jeta son dévolu sur une petite citadine noire brillante. Une ravissante Mercedes toute simple, appartenant très probablement au lycéen ou à l'étudiant de la maisonnée.
Déa formula sa pensée, mais le parasite n'en avait que faire. Après tout, c'était son truc, sa spécialité de dérober les enveloppes d'autrui. Sur ce, la voilà ouvrir on ne sait comment le petit véhicule avant de s'asseoir confortablement sur le siège avant.
Dagmar regarda sa complice avec un sourire narquois. Après quoi, elle lui rappela que le propriétaire ou l'un de ses colocataires risquait à tout moment de pointer le bout de son nez, tout comme l'aube allait le faire d'ici peu.
Déa la rejoignit donc dans l'habitacle, puis la créature énigmatique quitta l'emplacement situé juste devant le garage de la maison avant de foncer vers le restaurant tenu par des ogres.
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Vantablack
HorrorVoici un recueil d'histoires d'horreur inspirées pour la majorité d'entre elles d'une légende urbaine, d'un fait divers ou bien d'un mythe.