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OS134: Le vrai courage

Cette petite histoire peu après le événements de Dragons 3.

La peur. Le sang. Les cris. Les pleurs.
Harold avait toujours cru que rien n'était pire que la souffrance qu'il lisait sur les visages durant une guerre ou une simple bataille. Et pourtant, l'un des meilleurs moments de sa vie s'avérer être en réalité dix fois pire que tout les combats sanglants qu'il avait vécu jusqu'à maintenant.

-Ho mon Thor. murmura Astrid entre ses dents serrés.

Allongée sur leur lit, les jambes écartées et la mine douloureuse elle était en train de donner la vie sous l'oeil inquiet de son mari.

-Ça va ?

"Question idiote." se maugréa-t-il intérieurement.

Pourtant Astrid ne paru pas contrarié le moins du monde, au contraire elle leva les yeux vers lui et lui adressa un sourire rassurant comme si, de eux deux, c'était lui qui souffrait le plus.

-Ça pique à peine. souffla-t-elle avec humour.

La contraction qui lui tirailla l'a fit râler de douleur mais elle ne cria pas. Pas une seule fois elle n'avait crié depuis le début de l'accouchement. Cela remontait à deux heures, elle avait déboulé dans la salle et avait hurlé à Harold que le bébé arrivait. Malgré sa panique, il l'avait apaisé du mieux qu'il le pouvait et l'avait monté en haut avant d'aller chercher la guérisseuse.

-Harold...

Le brun posa les yeux sur sa femme et lui prit la main avec douceur.

-Qu'y a-t-il mon ange ?

-Je...je t'aime.

Ces deux simples mots suffirent à faire fondre le coeur d'Harold.

-Moi aussi je t'aime Astrid, je t'aime tellement.

Il se pencha pour déposer un baiser sur son front puis risqua un coup d'oeil en direction de Gothik. Cette dernière encourageait Astrid en silence, les mains posées sur ses cuisses et le regard figé sur son entrejambe.

-Ce n'est pas très agréable. du admettre Astrid en poussant une nouvelle fois dans l'espoir de faire sortir le petit.

Elle parvient tout de même à acquiescer un petit sourire. Harold ne pu s'empêcher d'admirer cette jeune femme qu'il aimait tant et qui était si courageuse. Elle avait mal, c'était indéniable et pourtant, elle parvenait encore à faire de l'humour et à sourire comme si de rien n'était. Bien sûr, elle grinçait des dents et elle fermait fort les yeux par moment mais qui pouvait lui en vouloir ?

-C'est bien Astrid, continue, tu es courageuse, extrêmement courageuse. l'encouragea Harold en raffermissant la prise de ses doigts sur ceux d'Astrid qui s'y accrocha avant de poursuivre sa douloureuse tâche.

Elle grogna lorsqu'une nouvelle contraction vint la blesser sans faire aucune trace visible sur sa peau. Harold se maudissait intérieurement de l'avoir mise enceinte. S'il avait su contrôler ses pulsions et ses besoins charnels, Astrid ne serait pas dans cet état.

-Je suis désolé. murmura-t-il piteusement à sa femme lorsqu'elle poussa un gémissement en laissant sa tête retomber derrière elle sur le coussin.

Après avoir poussé un dernier gémissement empli de douleur, elle rouvrit les yeux et les posa sur son mari pour lui lancer un regard interrogateur.

-Pour quoi ?

-C'est de ma faute tout ça. Si je ne m'étais pas soulagé en toi, tu n'en serais pas là aujourd'hui.

Un petit rire cristallin quitta les lèvres d'Astrid.

-Tu as des regrets ? Moi pas. Je suis heureuse Harold, enfin... peut-être pas actuellement parce que j'ai quand même mal mais dès que le bébé sera là, je serais la plus heureuse de toutes les femmes.