OS112: Maman d'enfers

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Cet OS se déroule environ un an et demi après Dragons 3.

"Saumon fumé, pomme de terre, tourte à la viande, salade, poulet frit... "

Alors qu'elle était en train de rêvasser à ce qu'elle voulait manger au déjeuner, Astrid fût sorti de ses pensées pleine de délices gustatifs par un cri perçant qui fut bien vite accompagné de pleurs. Elle s'empressa de secouer la tête et de quitter la cuisine pour rejoindre la salle à vivre dans laquelle sa fille, Zéphyr, à peine âgée de plus de six mois était en train de s'egosiller en agitant ses petits poings serrés.

-Ça va, ça va, je suis là bébé. souffla la blonde en s'asseyant en tailleur sur la grande couverture toute douce qui servait de tapis de jeu à sa fille.

Elle prit la petite dans ses bras et commença à la bercer doucement mais ses pleurs persisèrent.

-Tout va bien ma princesse, maman est la. chuchota Astrid en caressant tendrement le dos de son bébé.

Finalement, en voyant que ses pleurs ne s'arrêtaient pas et même qu'ils empiraient, elle fini par se lever et se poser dans son fauteuil face à la grande cheminée de la pièce. Elle s'empressa d'ouvrir les boutons de son chemisier pour porter sa fille à son sein et la laisser manger, parce que, de toute évidence, c'était cela qui la faisait pleurer. Mais contrairement à ce qu'imaginait sa mère, Zéphyr ne voulu pas téter et pleura de plus bel.

-Bah, alors ma petite fourmie, qu'est-ce qui t'arrives ?

La jeune maman, un peu déboussolée, referma finalement les boutons de sa chemissette rouge et monta l'escalier qui menait à l'étage, et notamment à une salle d'eau qu'Harold avait entièrement aménager de manière très futuriste grâce à son génie et à sa persévérance. La blonde déposa sa fille avec beaucoup de précautions sur la table à langer de la pièce et attrapa un linge propre ainsi que les deux, trois choses dont elle avait besoin pour changer la petite. Maladroitement, elle enleva le linge sale de Zéphyr en faisant de son mieux pour ne pas tirer au coeur.

-Tu as de la chance que je t'aime, parce que, entre nous, tu pue. ironisa-t-elle à l'adresse du bébé.

Après avoir nettoyé et étaler un peu de talc en poudre sur les fesses de la petite pour éviter toutes rougeurs ou maladie, elle lui mit le linge propre avant de la soulever en la prenant sous les aisselles pour déposer un baiser sur sa joue. Zéphyr s'était légèrement calmée et pleurer moins, mais malgré tout, quelques larmes persistantes continuaient de perler sur ses petites joues rebondies de bébé.

-Tu es peut-être juste fatiguée ? suggèra Astrid à voix haute.

Elle alla aussitôt jusqu'à sa chambre dans laquelle avait été installé le berceau de la petite pour la coucher dedans. Elle lui retira son petit gilet brun et sa robe à col blanche pour qu'elle soit plus à l'aise, puis lui enfila sa grenouillère avant de fermer le volet, plongeant la pièce dans le noir. Les pleurs de la petite se firent plus présent encore et Astrid s'empressa d'allumer une bougie pour chasser les peurs de sa fille dont la plus grande phobie était justement le noir.

-Tout va bien mon ange, tout va bien.

Elle caressa son ventre pour l'apaiser et cela sembla fonctionner, ses cries se firent moins perçants et ses sanglots plus silencieux. Astrid ne comprenait vraiment pas ce qui arrivé à sa fille et cela l'inquiétait grandement. Habituellement, elle ne pleurait quasiment jamais et il était rare qu'elle se mette dans des états pareils sans réels raisons.

Finalement, après un dernier baiser, la blonde quitta la pièce en rabattant la porte derrière elle, sans la fermer complètement pour qu'elle puisse entendre la petite en cas de danger. Elle descendit ensuite l'escalier et laissa ses pas la mener jusqu'à la cuisine car, contrairement à Zéphyr, elle avait faim ! Mais avant toute chose, elle devait apporter son repas à Harold qui devait encore être en réunion avec son Conseil. Avant la naissance de Zéphyr, elle en faisait elle-même partie mais elle avait finalement préféré abandonner sa place de Conseillère pour s'occuper de sa fille et l'élever convenablement; et puis, son statue d'épouse du chef, lui permettait tout de même de donner son avis sur telle ou telle chose quand elle en avait l'envie. Elle quitta donc sa hutte, son bol de soupe aux carotte maintenu fermé par un couvercle en bois, dans les mains. Quand elle entra dans la Grande Salle, des cris de protestations parvinrent jusqu'à ses oreilles et elle comprit bien vite que le Grand Conseil était en train de débattre sur une possible lois à venir. Elle s'avança jusqu'à l'estrade sur laquelle siégeait la longue table du Conseil et annonça d'une voix joviale :

-J'apporte son repas au chef.

Harold s'emprassa de descendre les quelques marches de l'estrade pour rejoindre son épouse sous les regards de Valka, Eret, les jumeaux, Rustik et Varek qui detournèrent finalement les yeux pour revenir à leur débat.

-Merci chérie. souffla Harold en venant déposer un baiser sur la tempe de sa femme.

Il prit la gamelle qu'elle lui tendait et lui adressa un large sourire.

-Soupe de carotte. annonça-t-elle.

-Super ! J'ai super faim en plus. Je suis désolé, mais je dois y retourner, merci beaucoup pour le déjeuner. Je t'aime.

Sur ces mots, il l'embrassa fugacement avant de tourner les talons, déjà prêt à retourner à sa lourde tâche de chef.

-Harold, attends !

Il se retourna et elle lui tendit la petite boîte en bois dans laquelle elle avait mit les petits gâteaux qu'elle avait préparé dans la matinée.

-Ça te donnera des forces. souffla-t-elle, un petit sourire aux lèvres.

-Ho merci ! T'es vraiment la meilleure !

Il lui envoya un baiser avant de retourner définitivement avec les membres de son Conseil. Astrid aurait bien voulu lui parler du comportement étrange de leur fille mais il était visiblement débordé et finalement, elle rentra chez elle. Lorsqu'elle poussa la porte de sa hutte, elle entendit aussitôt les cris stridents de sa fille qui résonnaient à travers toute la maisonné. Elle accouru donc à l'étage et entra en trombe dans sa chambre pour prendre Zéphyr dans ses bras et s'assurer qu'elle n'avait rien.

-La, la, ça va, ça va bébé. lui chuchota-t-elle d'une voix apaisante en la berçant tendrement pour l'apaiser, sans grand succès.

C'est alors que la jeune mère constata qu'elle était complètement gelée et qu'elle tremblottait. Elle s'empressa donc de mettre son châle en laine de yack sur ses épaules et d'enrouler la petite dedans en la collant contre elle pour lui tenir chaud. Petit à petit, le bébé se calma et se laissa finalement retomber contre sa maman, fatigué d'avoir tant pleurer. Sa main reposant contre la naissance de sa poitrine et son corps bien lové contre le sien, elle finit par fermer les yeux tandis qu'elle nettoyait son visage mouillé de larmes avec un petit morceau de tissus blanc.

-Tu es fatiguée hein ? demanda Astrid en regardant son bébé tendrement.

Visiblement, c'était ça, sauf que la chambre était trop froide pour le petit corps fragile de Zéphyr qui avait besoin de chaleur, ce qui l'empêchait de dormir. Alors, la mère poule, garda la petite serrée contre elle et retourna en bas pour aller manger un morceau en écoutant les petits ronflements de sa fille lové tout contre son corps ce qui la faisait fondre intérieurement. Et comme ses petits pieds étaient aussi très froids, elle lui enfila une paire de chaussette miniatures qu'elle avait fait elle même il y a quelques jours de cela.

Astrid s'asseya dans son fauteuil et regarda les flammes danser gracieusement dans l'âtre de la cheminée un moment avant de finir par s'endormir, elle aussi. Et ce fut dans cette position qu'Harold les retrouva quelques heures plus tard lorsqu'il rentra de sa réunion. En voyant les deux femmes de sa vie dormir ensemble dans le fauteuil, se protégeant mutuellement, il senti son coeur de père et de mari fondre. Il prit le grand plaid en laine qui était plié sur le canapé et l'étala sur les deux filles qui soupirèrent à l'unisson dans leur sommeil, ce qui le fit bien rire.
Il s'installa dans son propre fauteuil et ne tarda pas à rejoindre Zéphyr et Astrid dans le doux monde des rêves.

Fin de ce nouvel OS ! J'espère qu'il vous à plut ! Je voulez vous remercier tout particulièrement, vous, mes (plus) de 10000 lecteurs ! Je vous adore et je vous remercie infiniment pour vos 606 votes et vos centaines de commentaires toujours très gentil ! Je vous adore et ne vous remercirez jamais assez pour tout ce que vous faites pour moi ! Alors merci mes petits fans de Dragons adorés, merci de faire vivre mes histoires et merci de me pousser au delà de mes limites ! 🥳🥳🥰🥰🥺🥺🎉🎉🎊🎊🤯🤯

I love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant