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OS182: La protéger

Cette courte histoire se déroule environ quatre ans après les événements de Dragons 3

Le chant joyeux des oiseaux parvenaient jusqu'aux oreilles de la petite Zéphyr Haddock par cette belle matinée de printemps tandis qu'elle s'agitait doucement dans sa hutte, dansant sous le regard tendre de sa mère aimante.

-Qu'est-ce que tu fais ? demanda la fillette en arrêtant de danser pour jeter un coup d'oeil au châle que sa mère était en train de tricoter, assise dans son fauteuil.

-Un châle, pour que tu n'es pas froid quand on sort. Il te plaît ?

Zéphyr regard le grand plaid brun et blanc et hocha de la tête avec un grand sourire.

-Il est trop joli ! s'exclama-t-elle joyeusement, dévoilant toutes ses petites dents.

Sa mère, attendrit, l'embrassa sur le front avant de reprendre sa tâche avec attention.

-Il est où papa ?

-Il est en réunion avec Gueulfort et les autres.

-Pour quoi faire ?

-Je ne sais pas trop à vrai dire... Ne touche pas à ça !

Zéphyr sursauta face à l'ordre brutal de sa mère et relâcha le poignard dont elle venait de s'emparer.

-Tu ne dois pas jouer avec ça Zéphyr, c'est très dangereux. souffla gentiment Astrid, désormais plus apaisée.

Elle s'empressa de ranger l'arme puis s'assura que sa fille ne s'était pas blessée avant de se rasseoir dans son siège. Zéphyr grimpa sur le canapé et en silence, se mit à jouer avec ses doigts sans plus rien toucher, de peur de faire une bêtise.

-Est-ce qu'on va aller se promener aujourd'hui ? demanda-t-elle au bout de quelques minutes, brisant le calme qui venait de s'installer.

-Je ne sais pas encore.

Sans s'arrêter de tricoter, Astrid lança un coup d'oeil à sa fille qui semblait s'ennuyer ferme. Il faut dire que la pauvre petite était restée enfermée dans la hutte tout l'hiver durant et que ses parents ne l'avaient emmenée en promenade qu'une fois ou deux depuis le retour du printemps, il y a trois semaines de cela. Finalement, prise de pitié pour la petite agitée enfermée, Astrid posa son travail sur le petit guéridon posé à côté de son fauteuil et se releva avant de venir tendre sa main à Zéphyr.

-Aller, viens, on va aller se promener. annonça-t-elle joyeusement tandis que sa fille enroulait ses doigts autour des siens.

-Vraiment ? demanda-t-elle, ivre de joie.

Comme sa mère approuvait d'un signe de tête, elle poussa un cri de joie en sautillant sur place, impatiente de quitter la maison. Après avoir rapidement préparé un panier garni pour le goûter, les deux filles sortirent prendre l'air, pour leur plus grande joie à toute les deux.

-Regarde ! Un papillon ! s'écria Zéphyr en pointant du doigt un joli papillon orange et noir.

Sa mère la regarda avec tendresse tandis qu'elle s'émerveillait face à cette grandiose nature qui s'ouvrait à elle tel un livre sans fin. Zéphyr ne cessait de faire des petits commentaires alors qu'elle traversait le village agité en saluant chaque Beurkien qu'elle croisait sans lâcher la main d'Astrid. Les "bonjour" et les "ça va" allaient bon train par cette belle journée qui mettait tout le monde de bonne humeur. Les deux vikings ne tardèrent pas à arriver à l'orée d'une vaste clairière qui fit pousser un petit cri de joie à Zéphyr.

-Je peux courir ? demanda-t-elle à sa mère qui relâcha sa main après quelques instants d'hésitation.

-Fais attention à toi.