OS165: Douceur à trois

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Cet OS se déroule peu après le mariage d'Astrid et Harold (Dragons 3)

Le froid de l'hiver lui mordant les os et lui transperçant la peau, Harold était en train de rentrer chez lui en luttant contre les vents glaciaux et la neige. Il faisait un froid polaire par cette fin de journée et il fut donc bien content lorsqu'il arriva enfin devant la porte de sa hutte qu'il s'empressa d'ouvrir pour s'engouffer à l'intérieur, bien au chaud. Il se débarrassa de sa cape et de sa botte tout en jetant un coup d'oeil circulaire à la hutte plongée dans le noir. Visiblement, sa femme n'était pas dans les parages ce qui l'étonna.

-Astrid ?

Pas de réponse. Il sentit une vague de panique l'envahir. Sans hésiter une seule seconde, il se rua dans l'escalier et accouru jusqu'à sa chambre avant d'ouvrir brusquement la porte. Un long soupir de soulagement lui échappa lorsqu'il trouva Astrid allongée sur leur lit. Cependant, il sentit à nouveau l'inquiétude le gagner en la trouvant là, ce n'était pas son genre de dormir toute la journée. Il marcha lentement jusqu'au lit et s'asseya sur le bord avant de poser les yeux sur sa femme qui dormait profondément, leur toute petite fille blottie contre elle.

Voilà maintenant deux semaines qu'Astrid avait mis au monde la petite Zéphyr dans la peine et la joie, la douleur et le soulagement. Harold se sentait le plus heureux des hommes depuis la naissance de la petite mais une ombre venait noircir leur petite vie de famille. En effet, Astrid ne s'était toujours pas remise de l'accouchement et tout s'annonçait plus compliqué que prévu. Elle ne mangeait plus, n'arrivait quasiment pas à dormir et perdait parfois du sang sans aucune explication ce qui faisait paniquer son mari impuissant. Elle avait perdu tellement de kilo en l'espace de si peu de jour qu'elle ressemblait presque à un squelette ambulant et qu'elle avait du mal à tenir debout plus de quelques minutes. De plus, le fait d'allaiter la petite Zéphyr l'affaiblissait encore plus.

Doucement et en silence, Harold dégagea Zéphyr des bras de sa mère avant de se redresser. Il étala ensuite la couverture sur Astrid pour être sûr qu'elle n'est pas froid. Après avoir déposé un dernier baiser sur son front, il quitta la pièce, sa fille dans les bras. Cette dernière ne tarda pas à se réveiller en ralotant, visiblement agacé qu'on l'ai retiré des bras rassurants et familiers de sa maman.

-Coucou toi.

Harold lui caressa doucement la joue de son pouce tout en s'installant dans son fauteuil face à la cheminée allumée. Il était encore frigorifié et fut donc bien content de sentir la chaleur des flammes sur sa peau. Il baissa les yeux vers sa petite qui était en train de le fixer de ses grands yeux bleus qui le firent fondre. De tout les bébés qu'il avait pu voir dans sa vie, elle était décidément le plus beau. Peut-être pensait-il cela parce qu'elle était sa fille mais il était convaincu qu'elle était le plus beau bébé du monde.

-Ma petite Valkiry. Comme tu es belle. souffla-t-il en passant son pouce sur la joue de la petite brune qui lui adressa un grand sourire édenté.

Le coeur aussi mou que du chamallow et un sourire béat au lèvres, Harold se releva et commença à tourner sur lui même, sa princesse toujours dans les bras.

"Mon bébé si joli, papa veuille ma petite, ne crains rien, sèche tes pleurs, viens sur mon coeur ma toute petite..."

Tout en chantant, le brun s'avança jusqu'à la cuisine et commença à rassembler tout les ingrédients nécessaires à la préparation de crêpes. C'était ce qu'Astrid préfèrait et il était bien décidé à lui en faire pour être sûr qu'elle mange au moins un petit peu ce soir. Son bébé toujours dans les bras, il mélangea les oeufs, la farine, le sucre et le lait en chantonnant joyeusement. Cela fais rire Zéphyr qui se dandina gaiement en rigolant.

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