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OS153: Le bal des folles (partie 4)

Cet OS est la suite de OS150 jusqu'à l'OS152: Le bal des folles (partie 1,2 et 3). Bonne lecture à tous !

PDV Astrid :

Les oiseaux chantent par ce bel après-midi d'été et je sens mon cœur battre doucement au rythme de la brise légère qui se faufile par la fenêtre entrouverte de ma chambre.
Cela fait désormais trois mois que Harold Haddock, mon charmant fiancé et très bientôt mari, est venu me chercher à la Salpêtrière, cet asile de fous dans lequel j'ai tant souffert. Et il est maintenant temps pour moi d'honorer la promesse que j'ai faite à mon héros lorsqu'il m'a entraîné loin de la fausse aux loups.
Debout dans ma somptueuse chambre, je ne bouge pas tandis que ma mère et quelques autres servantes de la demeure de mon promis s'agitent autour de moi. Le corset que ma mère m'a mit il y a quelques minutes de cela me compresse la poitrine et les jupons de ma robe de mariée me gratte mais malgré cela, je me sens merveilleusement bien. Le jour que j'attends depuis si longtemps est enfin arrivé. Aujourd'hui, je deviendrai au yeux de tous, la femme d'Harold Haddock, ce soir je rentrerai à la maison en tant que Mme Haddock, la maîtresse des lieux. Je ne compte pas devenir ce genre de femmes présomptueuses qui se comportent de façon irrespectueuse avec leurs domestiques et je ne compte pas non plus être une épouse capricieuse et arrogante. Non, je serais ce qu'il se fait de plus doux et distingué dans la bonne société. Je serais une épouse sage et délicate pour l'homme qui m'a sorti des enfers et une maîtresse compréhensive et aimable pour les domestiques qui m'ont si bien accueilli et guidé au fil des jours. Jamais je ne ferai souffrir quiconque. Je n'en serai pas capable car après tout, la douleur mordante des souvenirs est encore bien enfoncée dans mon cœur, telle une aiguille vénéneuse.

-Astrid ?

Je me tourne vers ma mère qui me regarde avec fierté, les mains sagement repliées sur les jupes de sa robe lilas.

-Il va bientôt falloir y aller ma fille.

J'hoche la tête calmement avant de m'avancer jusqu'au grand miroir sur pied qui se trouve dans un coin de la pièce. Je sourie en croisant mon reflet. Je me trouve belle et cela me comble de fierté et de joie. Ma robe de mariée blanche à la dentelle couleur lilas me sied à la perfection, les bijoux de couleur jaune tournesol que je porte me vont à ravir et la coiffure sophistiquée parsemée de pétales de tournesol que m'ont faite mes dames de chambre est magnifique. J'ai l'impression d'être une princesse anglaise ainsi apprêtée. J'espère que je plairai à Harold.

-Astrid nous allons être en retard. me ramene sur terre ma mère.

Après un dernier hochement de tête confiant, je me détourne de mon reflet et rejoint ma chère maman qui m'adresse un sourire ravi.

-Vous sentez vous prête ma chérie ? me demande-t-elle en prenant mon bras pour l'enrouler autour du sien.

-Parfaitement Mère.

Elle m'embrasse tendrement sur le front puis me guide jusqu'à la calèche qui nous attends dans la cour pour nous emmener à l'église du village qui se trouve non loin de la demeure de mon fiancé.
Nous ne tardons pas à arriver devant la petite chapel et mon père nous accueille avec un large sourire.

-Vous êtes ravissante. me salue-t-il en me regardant avec fierté.

Je le remercie tandis que ma mère nous abandonne pour rejoindre les autres dans l'église.

-Tu es prêtes ? me demande gentiment mon père alors que j'enroule mon bras autour du sien.

J'approuve d'un petit signe de tête et me laisse guider jusqu'à la lourde porte ouverte de l'église. A peine ai-je fait un pas sur le sol froid et coloré de la chapel qu'une musique se fait entendre. Je marche jusqu'à mon promis qui m'attends sur l'autel et me regarde avec tendresse et amour. Sous les notes de La marche Nuptial, j'avance pas après pas vers mon sauveur, mon héros, l'homme que j'aime et qui m'aime en retour.
Lorsque je suis devant lui, il me tant les mains et m'aide à monter les trois marches qui me sépare encore de lui.