OS167: Tes cicatrices

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Cette petite histoire a lieu juste après le mariage d'Astrid et Harold (Dragons 3). Attention ! Il y aura un lemon ! 🍋

Depuis le hublot de sa chambre, Harold parvenait encore à entendre les chants bruyants des Beurkiens qui continuaient de faire la fête sur la place du village. Toute la journée durant, l'alcool, les danses, la nourriture et la musique avaient coulé à flot dans une ambiance joyeuse et bruyante ce qui avait fini par faire quelques saouls et d'autres épuisés. Quand il avait quitté la place du village, Astrid à son bras, quelques minutes plus tôt, la plupart des habitants étaient encore en train de chanter -ou plutôt de brailler-en se noyant littéralement dans la boisson et la nourriture. Il devait bien admettre qu'il avait lui-même bien bu et bien mangé tout le long de la journée mais il ne s'était pas non plus rendu saoul comme Gueulfort, Rustik ou encore Kognedure et Kranedur.

-Harold ?

La petite voix intimidé de sa toute nouvelle femme le sorti de ses pensées. Il tourna la tête vers elle et la regarda s'avancer jusqu'à lui, un sourire aux lèvres. Il lui ouvrit son bras et elle se colla aussitôt contre lui en regardant fixement le ciel étoilé, sa main baguée reposant contre son torse.

-Tu es belle. souffla alors Harold en la regardant avec amour.

Elle reposa brusquement les yeux sur lui, l'air surprise. Ne sachant quoi répondre, elle se contenta de rougir fortement en détournant le regard.

-Ils sont bruyants. commenta-t-elle en faisant allusion aux Beurkiens, pour tuer le silence pesant qui venait de s'installer.

Harold approuva d'un signe de tête avant de l'embrasser sur la tempe.

-Ils sont contents, depuis le temps qu'ils nous harcelaient avec ce mariage, ils ont intérêt d'en profiter !

Astrid rigola doucement tandis que son époux posait sa main sur la sienne en la regardant toujours avec tendresse. Il finit par la relâcher avant d'aller s'asseoir sur le bord de son lit sous son regard à la fois fébrile et inquiet. Elle n'osa pas bouger alors il l'invita à venir près de lui ce qu'elle fit après quelques secondes d'hésitation. Harold sentit une drôle de décharge traverser son corps lorsque ses yeux se posèrent sur la tenue légèrement de la jeune femme. Elle avait revêtit un simple peignoir en satin d'une blancheur virginale, accroché son collier de fiançailles à son cou et rassemblé ses cheveux en un simple chignon qui laissait quelques mèches blondes s'échapper.

-Tu es vraiment la plus belle femme de tout Midgard. lâcha-t-il en remontant enfin les yeux sur le visage empourpré de son épouse.

Elle n'osait pas le regarder dans les yeux tant ses regards et ses mots la perturbaient. Jamais il ne l'avait analysé avec une telle intensité, jamais il ne lui avait dit de telles choses. Sans doute leur récente union aux yeux des Dieux lui donnait-elle du courage et il osait donc plus dire ce qu'il pensait. Quoi qu'il en soit, même si elle en était mal à l'aise, elle aimait étrangement cela.

-Je...je t'aime. murmura-t-elle timidement.

Ces mots lui avaient échappé sans qu'elle ne puisse les arrêter mais cela sembla plaire à Harold qui déposa un tendre baiser sur son front.

-Moi aussi je t'aime.

Il la relâcha à contrecoeur et se releva avant de balancer ses bras comme il le faisait toujours lorsqu'il était mal à l'aise.

-Je vais aller me changer, installe toi, mets toi à l'aise surtout. souffla-t-il d'une voix enrouée de gêne avant de quitter la pièce rapidement.

Astrid acquiesça un petit sourire puis s'empressa de se glisser sur un des deux coussins du lit en faisant de son mieux pour prendre une pose qui puisse la mettre en valeur. Elle craignait le moment qui allait suivre une fois qu'Harold serait sorti de la salle d'eau mais en même temps, elle était impatiente. Impatiente de connaître l'extase, impatiente de découvrir le corps de son tout nouveau mari, impatiente de devenir entièrement sienne. Fébrilement, elle s'agita sur les couvertures et se recoiffa, stressée à l'idée de ne pas être suffisamment désirable pour un homme tel que Harold Haddock. Le grand Maître des Dragons, le chef de Beurk, l'homme qu'elle aimait de toute son âme.
Elle eu l'impression qu'une éternité venait de s'écouler lorsque, enfin, Harold réapparu dans la pièce, désormais lui aussi vêtu d'un simple peignoir au tissus brun.

I love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant