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OS150: Le balle des folles (partie 1)

Cet OS sera un peu particulier. Il se déroule en 1885 et est basé sur des faits réels.
Je tiens donc à faire un petit point historique là dessus pour être sûr que vous comprenez bien l'histoire !
Cet OS aura lieu en 1885, c'est a cette époque que le neurologue Jean-Martin Charcot fait enfermer des femmes souffrant d'hystérie ou d'épilepsie pour les "soigner". Mais malheureusement ce qu'il fait subir a ces femmes (bien souvent parfaitement stable psychologiquement) requière plus de la torture que des soins. Tout ceci s'est vraiment passé et ça a eu lieu à la Salpêtrière, à Paris, entre 1885 et 1892. Chaque année un bal était donné durant lequel les "folles" du Dr Charcot, se mêlait à la bonne société. Ce bal portait le nom de "bal des folles".
Cette petite histoire risque de heurter la sensibilité de bon nombre de personnes, j'ai moi même vu le film et lu le livre nommés "Le bal des folles" et j'ai été très marquée par ce qu'on vécu ces femmes, bien souvent innocentes.
Alors voilà ! J'espère que cette histoire vous plaira, bonne lecture à tous !

PDV Astrid :

Comme tout les matins, je me réveille au son des cris de mes camarades de chambre. Je les entends brailler et s'exclaffer bruyamment tandis que nos gardiennes tentent, vainement, de les calmer. J'ouvre les yeux à contrecœur pour affronter la réalité et une envie de vomir me monte le long du corps. Huit mois. Cela fait huit mois déjà que mon ignoble de mari m'a jeté dans cet enfer.

-Astrid lève toi ! s'exclame Kognedure, ma voisine de lit, à côté de moi.

-J'ai envi de dormir. je grogne en me retournant paresseusement dans mon lit.

Mon autre voisine de lit, Ingrid, me sourit gentiment.

-Il faut se lever belle au bois dormant. me souffle-t-elle gentiment en quittant son propre lit miteux.

Je fini par repousser ma vieille couverture et me redresse. J'attrape mon corset et m'empresse de m'habiller en faisant de mon mieux pour ignorer Greta qui me regarde depuis l'autre bout de la chambre. Si Greta est ici, c'est parce qu'elle a un "trop gros appétit sexuel", enfin c'est ce que dit le Dr Charcot. A côté de moi, Ingrid se débat avec ses jupons. Je m'empresse d'aller l'aider et elle me remerci de son petit sourire fané. La mélancolie, c'est sa maladie. Son père ne supportait pas de la voir rester dans son salon à ne rien faire, alors il l'a envoyé ici pour la faire "soigner". En réalité, Ingrid n'est pas malade du tout, elle s'ennuyait juste chez elle. Il faut dire que pour une jeune dame telle qu'elle, il n'y a rien a faire s'intéressant. Elle n'a que quatorze ans, c'est la plus jeune de notre trio. Kognedure est la plus âgée avec ses dix-neuf ans. Si elle est ici, c'est parce qu'une fois, elle a suggéré de tuer quelqu'un pour rire. Son mari a très mal pris la blague et l'a traité d'hystérique avant de l'envoyer ici. C'est tout simplement inhumain ! Nous ne sommes pas folles parce que nous fixons le vide pendant plus d'une heure ou parce que nous tentons de faire un peu d'humour !

"Ou parce qu'on repousse notre mari lorsqu'il essaie de nous violer." je songe amèrement en pensant à mon propre cas.

Tout remonte il y a près d'un an. Mon père, un riche compte de Paris, m'a marié au vieux duc Inklerberg, cet homme qui est d'ailleurs encore mon époux aujourd'hui, à soixante-trois ans et ne pense qu'à me faire l'amour. Il faut dire que pour un vieux porc tel que lui, être marié à une jeune femme de seize ans est une aubaine dont il ne se prive pas. Une nuit, alors qu'il a tenté d'enfoncer son membre dans ma bouche, je me suis débattue et je l'ai frappé. Il était furieux. Étant donné qu'il m'étais déjà arrivée de lui désobéir, il n'a pas hésité une seule seconde a m'envoyer à la Salpêtrière en racontant que j'étais une sauvage indisciplinée. Le Dr Charcot m'a aussitôt diagnostiqué comme étant une hystérique. Depuis je mène cette triste existence à la Salpêtrière, souffrant en silence avec les autres femmes et enchaînant expérience sur expérience.