OS162: Jeunes parents

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Cette courte histoire se déroule prêt de deux ans après les événements de Dragons 3.

La douce couverture, le matelas moelleux, l'oreille frais, l'apaisante obscurité, le rai de lumière chaud... Confortable allongée dans son lit, Astrid somnolait entre rêve et réalité. Elle se retourna sur le matelas tout en cherchant son mari sans le trouver. Elle ouvrit enfin les yeux pour voir s'il était dans la chambre mais de toute évidence, il l'avait déjà quitté depuis un moment. Alors résignée, elle se débarrassa de ses couvertures et se releva en faisant la grimace.

Les souvenirs de la vieille lui revinrent en mémoire tandis que son entrejambe douloureuse lui envoyait des décharges électriques dans tout le corps. Pas par pas, elle s'avança jusqu'au hublot de sa chambre et l'ouvrit pour laisser la lumière du soleil entrer dans la pièce. Les oiseaux chantaient et l'habituelle agitation de Beurk était présente par ce bel après-midi de printemps ce qui donna le sourire à la viking. Il était déjà tard à en juger la hauteur du soleil dans le ciel.

"J'ai dormis presque toute la journée." constata la jeune femme en se retournant pour regarder le petit berceau vide qui se tenait sagement aux pieds de son lit.

Après avoir posé un grand châle sur ses épaules, elle quitta sa chambre et descendit difficilement l'escalier avant de se rendre dans la salle à vivre où elle avait bon espoir d'y trouver son mari ainsi que leur toute petite fille. Elle ne tarda pas à les trouver, tout deux installés dans un fauteuil en face de la cheminée éteinte de la pièce. Un sourire tendre et empli d'amour se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle vit son mari chatouiller doucement leur fille qui le regardait avec ses grands yeux bleus curieux.

En l'entendant arriver, Harold se retourna et s'empressa de se relever avant d'aller à sa rencontre.

-Astrid ! s'exclama-t-il en la voyant debout dans la salle à vivre.

-Tu devrais être en train de te reposer. la gronda-t-il gentiment en venant déposer un baiser sur son front.

Mais elle ne l'écoutait pas le moins du monde, les yeux figés sur leur bébé, elle se contenta d'hocher de la tête.

-Ne reste pas debout voyons ! Assis toi. la pressa Harold en la menant jusqu'à son propre fauteuil.

Elle s'installa dedans avec précaution, prenant garde à son intimité encore douloureuse de l'accouchement qu'elle avait eu à subir la vielle au soir.

-Ça va ? s'inquièta son mari en étalant une couverture sur elle.

-Je vais bien Harold, cesse donc de t'affoler pour moi.

Sa voix était douce et posée ce que le brun trouva admirable. Elle semblait si sereine malgré l'épreuve qu'elle avait eu à affronter seulement quelques heures auparavant. En silence, elle tendit les bras vers lui pour qu'il lui laisse leur fille ce qu'il fit aussitôt en prenant garde à ne pas brusquer le si fragile bébé.

-Elle est magnifique. souffla Astrid en admirant la petite qui la fixait, la bouche grande ouverte.

-Comme sa maman.

Il déposa un baiser sur la tempe de sa femme qui lui adressa un sourire ravi, les larmes aux yeux. Elle semblait à deux doigts de pleurer tant elle était émue. Certes, ce n'était pas la première fois qu'elle posait les yeux sur l'enfant qu'elle avait mis au monde, mais elle était si épuisée la vieille qu'elle s'était endormie à peine était-il arrivé ce qui l'avait empêché de profiter pleinement de sa naissance.

-Zéphyr... murmura-t-elle d'une voix mouillée avant d'embrasser le bébé sur la tempe.

Ce dernier s'agita entre ses bras en fermant les yeux.

-Tu veux manger quelque chose ? demanda Harold à son épouse qui approuva d'un signe de tête.

-Je pourrais avoir une pomme et une tranche de pain tartiné de miel s'il te plaît ?

-Bien sûr, tu ne veux rien d'autre ?

Il lui fit signe que non tandis que Zéphyr commençait à pleurer entre ses bras. Harold disparu après un dernier baiser pour sa femme, la laissant seule avec leur enfant dont les larmes se faisaient de plus en plus nombreuses. Astrid ne tarda pas à comprendre qu'elle aussi avait faim et d'un geste un peu gauche, s'empressa de défaire les boucles qui retenaient son haut fermé avant de porter la petite à son sein en prenant garde à ce qu'elle soit bien installée. La petite affamée ne tarda pas à comprendre le message et prit le mamelon de sa mère en bouche pour commencer à téter gulement. Astrid sursauta en sentant les lèvres de Zéphyr contre son sein. C'était une drôle de sensation et cela la déstabilisait quelque peu. L'idée de devoir allaiter ne lui avait jamais vraiment plu mais c'était encore plus étrange qu'elle ne se l'était imaginé.

Lorsque Harold, sa tartine de miel et sa pomme dans les mains, réapparu quelques instants plus tard, il fût satisfait de voir que sa femme nourrissait leur fille sans en paraître trop gênée. Il savait à quel point la blonde était prude et il avait longtemps redouté le moment où elle devrai allaiter leur enfant pour la première fois. Il prit un air neutre tout en s'avançant jusqu'au deux filles qui se regardaient mutuellement, l'air aussi sereines l'une que l'autre.

-Tiens mon ange.

Astrid s'empara de la pomme et du morceau de pain qu'il lui tendait en le remerciant, le rouge aux joues. Le brun se reposa dans son siège sans lâcher des yeux ses deux princesses qui mangeaient en silence et sentit un sourire tendre se dessiner sur ses lèvres. En cet instant, il avait l'impression d'être l'homme le plus heureux du monde, ce qui était sans doute le cas. Il avait une merveilleuse femme et une magnifique petite fille, qu'aurait-il pu espérer de mieux ?

Au bout d'un moment, Zéphyr, repue relâcha le sein de sa mère et bailla ce qui fit sourire doucement ses deux jeunes parents qui se lancèrent un regard tendre. Astrid referma son haut puis remit son châle sur ses épaules avant d'enrouler la petite dedans. Cette dernière ne tarda pas à s'endormir, blottie bien au chaud contre sa maman qui lui caressa doucement la tête tout en terminant sa pomme.

-Merci Astrid. souffla alors Harold à l'adresse de la jeune femme qui posa un regard interrogatif sur lui.

-Pour quoi ?

Il lui prit la main depuis son fauteuil avant de porter à ses lèvres pour l'embrasser tendrement.

-De m'avoir offert ce magnifique bébé, de m'avoir épousé, d'être aussi courageuse, de m'aimer... Merci pour tout.

La blonde sentit son cœur fondre à l'entente de ces mots. Elle se pencha pour venir embrasser son mari.

-Merci à toi aussi Harold, je t'aime.

Ils se regardèrent tendrement durant un long moment, main dans la main, heureux comme jamais auparavant tandis que leur petite Zéphyr, leur sang, le fruit de leur trop grand amour, dormait contre sa mère, belle et fier comme le soleil, éclairant, sans même le savoir, la vie et l'avenir de ses jeunes parents.

Et c'est sur ces doux mots que se termine ce nouvel OS qui je l'espère, vous aura plu ! Je vous dis à très bientôt les fans de Dragons ! ☀️🐤

I love youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant